Salle du Trône 22 février

[depuis sa chambre]

(-1 pt de sang)

Parménion arriva dans la salle du trône. Il y avait fort à faire aujourd'hui. Il avait pris sa décision concernant l'esclandre entre d'Arcy et Hecate. Parfois la torpeur pouvait porter conseil. Il y avait réfléchi en s’apprêtant.

Il prit sa place sur le trône de Paris.

- Gardes! Faites comparaître devant ma justice la nommée Hecate, actuellement dans nos Geôles.

Il regarda les gardes du Louvre s’exécuter.

Malkavian

[Des geôles]

Remontée des geôles, la belle brune au déhanché provoquant s’avançait bien escorté vers la salle du trône, distillant autour d’elle son aura meurtrière. Lorsqu’enfin elle franchit les portes de la vaste salle, sa démarche changea subrepticement. Elle marchait maintenant d’une façon distinguée avec un brin de dignité justement placé.

Elle s’inclina devant le Prince, cachant admirablement ce que sa tenue aurait normalement montré.

« Votre Grâce. »

Elle se redressa avec un petit sourire en coin.

« Je prie Sa Majesté de bien vouloir excuser mon habit. Il faut dire que je n’ai guère eut le temps, ni la possibilité, de me changer avant que Sa Grâce ne me fasse appeler. »

Parménion attendit songeant à ce qu'il devait faire le reste de la nuit. Retrouver Lou était une priorité. La sénéchal lui manquait. Puis il ressentit cette impression malsaine, il n'eut pas besoin de regarder pour savoir qu'elle était là. Il se leva de son trône et parla de la voix du prince qu'il était désormais.

- Hecate du clan malkavian! L'heure est venue de mon jugement. Moi, Parménion, prince de Paris et de France, après avoir entendu l'une et l'autre des deux parties impliquées dans la violation des lois de l'Elysium du Louvre. Au nom des traditions séculaires de la Camarilla, je vous condamne au bannissement du royaume de France pour une durée de 50 ans minimum. Toute violation à cette sanction entraînera une chasse de sang.

Parménion regarda Hecate d'un air froid.

- Gardes!... Accompagnez la condamnée récupérer ses effets personnels, puis conduisait là à l’aéroport.

Parménion regarda les gardes emmener Hecate. Il prit son téléphone pour prévenir par correction son primogène, il serait malvenu qu'un nouvel esclandre vienne frapper Paris.

Spoiler:

Un garde s'avança.

- Votre majesté, un nombre certain de membres de votre famille attendent dans le petit salon. Désirez vous que je les fasse venir, et dans quel ordre?

Parménion se leva, remettant sa tenue en ordre.

- Laissez faire, je m'y rends.

Il ne serait pas dit que ses sujets ne voyaient jamais le prince de Paris, l'inactivité le rendait dingue, sa senechale lui manquait... Pour pleins de raisons, celle ci en était une, c'était elle qui se chargeait de tout cela d'habitude...

Avant de quitter la salle du trône, il avertit les gardes de laisser passer un délai de 4 heures pour conduire Hecate à l’aéroport. Son primogène a été prévenu et pourrait souhaiter la voir.

[Direction le petit salon.]

[venant du petit salon]

Parménion entra, puis invita Dimitri à pénétrer dans la salle du trône. Il claqua des mains pour avoir un verre de vin mélangé avec du sang. Le Louvre en recelait d'excellents, brassés et composés par les meilleurs sommeliers ventrues de l'ancienne cour de François Villon.

- Alors Dimitri, que faisiez vous dans le petit salon à attendre?

[ Arrivée du petit salon ]

Dimitri ne manquait pas d'entrer dans la salle du trône et en profitait pour jeter un regard d'ensemble sur la pièce pour en admirer la beauté. C'était sa première visite alors bien sûr l'architecture des lieux ne le laissait pas insensible. Il suivait Parménion jusqu'à que ce dernier ne s'arrête et s'adresse à lui.

" Plusieurs choses en vérité. La première était de vous faire ma présentation correctement et plus officiellement.

Une autre raison qui m'a conduit ici risque de ne pas vous plaire. *Il maquait un temps d'arrêt* Au vu des évènements de la nuit d'hier, et notamment l'explosion du refuge, j'avais contacté le prévôt Mr sollers pour voir avec lui s'il avait un dossier sur mademoiselle Dragos. Il me semble évident que nous avons tous était abusé et que cette personne présente hier n'était pas elle vu son attitude tout le long de la Rant. J'aurais voulu voir avec lui s'il pouvait m'aiguiller sur certaines personnes en tant que prévôt qui auraient quelques talents d'investigation pour retracer les mouvements de mademoiselle Dragos depuis son arrivée à Paris et surtout lors de ces derniers jours. Ayant circulé librement je pense que cela s'avère important de savoir avec exactitude ce qu'elle a fait.

Ensuite il y avait la situation des égouts qui, à mes yeux, me semble très importante car un de nos ennemis va et vient sous nos pieds sans que nous n'ayons aucun contrôle là-dessus. De plus, rendre son territoire au clan des Masques me paraît important, et plus encore que ce fait vienne de ceux de notre sang , car cela a été souligné lors de la réunion, il semblerait que Nous étions parmi les seuls à n'avoir subis que peu d'attaques. Un tel acte serait sûrement une manière en soi d'assoir votre pouvoir et calmer les éventuelles personnes qui pourraient remettre ça en doute à cause des évènements frappant Paris ces dernières nuits.

Et enfin, la dernière raison était tout à fait personnelle. Je souhaitais le rencontrer pour qu'il me guide vers une personne qui éventuellement pourrait m'enseigner.

Voilà, je pense n'avoir rien oublier. Maintenant je me vois dans l'obligation de revoir ma stratégie étant donné le départ soudain de la capitale de Mr Sollers et son Ordre. *Dimitri pensait que le Prince était déjà au courant alors n'avait pas hésité une seule seconde* Maintenant j'attendais de vous rencontrer pour avoir votre avis sur tout ça et éventuellement me conseiller sur des personnes avec qui prendre contact, même si le hasard a fait en sorte que je fasse quelques heureuses rencontres dans le petit salon

Dimitri terminait par une légère révérence trés humble et respecteuse avant de se redresser, et il restait droit, comme un soldat ou un chevalier devant son supérieur.

Parménion écouta et répliqua quand nécessaire.

- Evidément il est tout à votre honneur de venir en apparté pour votre présentation même si celle ci était pour moi validée. Considérons cela fait. Pour ce qu'il s'agit de vos soupçons sur Melle Draogos, peut être que cela pourrait être confié à nos éminents nosfératus. Outre le fait que ceux ci ont connu pas mal de problème, peut être que cela consoliderait la place de leur clan sur Paris.

Les égoûts... Toujours un problème. Il prit une mine sombre et sérieuse.

- Pour les égoûts, Monsieur Sollers avait commencé à en toucher un mot à monsieur De Lestrain le Primogène Tremere. J'ai l'intention à ce sujet, de reunir le Primogéne après mon prochain rendez vous, c'est l'un des sujets que nous aborderons rapidement, les Nosferatus n'ont plus de refuge, et comme vous l'avez énoncé, de graves dangers y rodent. Mais le but premier de cette reunion est la recherche de la Sénechale de Paris.

Parménion allait enchaîner quand Dimitri lui parla du départ de la coterie sollers de Paris. Il manqua se mordre la langue de stupéfaction... Il commençait à bouillir intérieurement, sentant sa bête monter en lui... Prendre le pas sur sa sérénité... Il se parlait à lui-même...

- COMMENT A T'IL OSE!!!.... Dimitri pouvait voir des tremblements, signes que le prince prenait sur lui-même, pour ne pas exploser.

- Me faire ça à moi!! Quitter son poste!! Me bafouer, me trahir...

Parménion tapa des deux poings sur la table en chène qui se brisa en deux... Sous la puissance de son coup.

Le prince répondait et Dimitri écoutait attentivement. Il n'était pas au courant pour la Sénéchale et la surprise pouvait se lire sur son visage. Puis survenait la colère.Il n'avait pas prévu la réaction de Parménion, tout comme il n'avait pas prévu qu'il ne soit pas au courant. Son premier réflexe était d'avoir un pas de recul devant la bête du Prince qu'il avait toujours vu jusque-là calme. Un instant de peur somme toute assez normal devant une telle personne mais il prenait sur lui pour reprendre une posture droite. Il n'avait pas d'autres choix qu'attendre que la furie du Prince retombe pour continuer à parler et de toute manière ça lui semblait plus respectueux , les deux hommes se connaissaient depuis longtemps de ce qu'il avait compris la nuit précédente et un commentaire serait sûrement déplacé.

Dimitri restait donc parfaitement immobile et silencieux, et attendait un geste du prince. Que ce soit pour continuer à discuter ou être congédié.

Parménion avait eu besoin de laisser sa colère s'exprimer. C'était pas souvent qu'il perdait son calme naturel pour laisser remonter la bête en lui. La défection de la côterie Sollers au moment où il avait le plus besoin d'eux... Et Lou... Comment allait il faire.

Il leva ses mains devant ses yeux, contempla la table abimée. Fit un signe pour rassurer les gardes présents. Respira un grand coup, vieux réflexe...

- Veuillez me pardonner... Primogène... La charge, la politique, même si elle est inhérente à notre clan est parfois lourde à gérer... Je n'ai pas été avisé, c'est une lourde perte à un moment particulièrement difficile.Une pointe de colère se percevait toujours dans sa voix même s'il avait repris contenance.

Dimitri hochait légèrement la tête respectueusement.

" Ce n'est rien...Si vous n'aviez eu aucune réaction face à touts ses évènements, et cette dernière nouvelle, c'est là que ça aurait été inquiétant. Quoi qu'il en soit, c'est un fait avéré et il va falloir s'en accommoder même si cela complique évidemment beaucoup les choses. En ce qui me concerne dans un premier temps, je pense trouver une ou deux personnes du clan des Masques comme vous me l'avez suggéré Ensuite, venant tout juste d'apprendre la disparition de la Sénéchale et vos intentions, je me mets à votre disposition si mon aide est requise. Il semblerait que nos différents ennemis aient fait leurs mouvements, à nous de faire les nôtres "

Une fois avoir parlé, il souriait et affichait une attitude calme mais vue son visage franc, il était évident qu'il réfléchissait à tout ça et à la suite des évènements.

Dimitri lui répondit après avoir laissé filer le début de la colère que Parménion avait laissé échapper.

-
Bien Dimitri. J'ai normalement encore un rendez vous de prévu pour un
problème d'ordre intérieur, et puis je compte réunir le primogène.
Restez donc dans les parages pour y être préparé, je compte sur vous.

Le prince se dirigea vers le trône pour y attendre son rendez vous.

Dimitri s'inclinait avec respect lorsque le prince reprenait sa place sur le trône.

" Très bien, je prends donc congé jusqu'a notre prochaine rencontre et me tiens à votre disposition. Je vous souhaite une bonne nuit, aussi agréable puisse-t-elle-être malgré tout ces évènements "

Il se redressait ensuite et tendait venait tendre sa carte, où était inscrit son numéro, à un domestique qui saura la transmettre à qui de droit. Une dernière fois il saluait le Prince, juste avant de franchir la porte et disparaître dans les couloirs.

[ Direction le petit salon ]

Ventrue

[Arrivée du refuge Ventrue]

Spoiler:

La berline française haut de gamme s'arrêta rue de Rivoli, laissant descendre le Primogène Ventrue et d'Arcy. D'Arcy venait de raccrocher son téléphone, et s'empara de deux sacs de sport dans le coffre. Les costumes sur mesure, autrement dit les Roys, marchaient dorénavant côte à côte, d'un pas cadencé, tout en chuchotant. Les deux semblaient quelque peu pensifs, sinon inquiets. D'Arcy n'avait de cesse d'observer les alentours tout en dialoguant avec son Primogène.
Arrivés à l'entrée dérobée du Louvre, ils passèrent les contrôles de sécurité, du monde l'attendait déjà. Voilà quelque chose qui ne lui manquerait assurément pas. Fini les Plébéiens, les têtes à claques et autres pénibles du même acabit. Mais surtout, il avait appris une bonne nouvelle. Les portraits-robots avaient été livrés. Sa Bête se réjouissait déjà. Le Sang des ennemis ne tarderait plus à être versé. Et il se ferait un plaisir d'y prendre part. Le sourire n'était pas visible sur son visage, mais il pouvait déjà la sentir s'agiter, valsant au rythme de sa lame tailladant les chairs impies.
Ses pas l'avaient mené, toujours accompagné d'Edward, jusqu'à la salle du Trône. Il était inutile de faire un quelconque détour. La tention monta d'un cran devant les gardes, stoppant la valse de son acolyte.

« Bonsoir messieurs. Son Altesse m'a fait mander. »

Sourire courtois sur les lèvres, d'Arcy s'inclina poliment pour saluer les hommes, attendant que ces derniers leur ouvre le passage. Sourire qui disparu en constatant que deux Gardes, qu'il n'avait pas remarqué jusqu'alors, se tenaient dans leurs dos respectifs, comme s'il était question d'entourer de vulgaires fugitifs ou fautifs.
Enfin les portes s'ouvrirent. Était-ce un sourire narquois qu'il avait crû voir passer sur les lèvres d'un des gardes ? Il ne s'apesantit pas là-dessus, il avait bien plus important à faire pour le moment.
Ils entrèrent dans la salle du Trône, silencieux, se dirigeant droit vers le Prince, puis s'arrêtèrent à distance respectueuse de ce dernier. Leurs genoux respectifs touchèrent sol tel un seul homme, l'échine courbée, tandis que l'écho de leurs talons sur le sol s'estompait contre les murs de la pièce richement décorée.

Le rendez vous du prince était arrivé, Monsieur d'Arcy était dans le Louvre, accompagné de son primogène, Edward Escatado, comme il en avait le droit. Passées les présentations d'usage, Parménion se leva et fit relever les intéressés.

- Messieurs... Vous savez pourquoi vous êtes ici... J'ai pris mes dispositions et j'ai rendu telles que les traditions m'y autorisent, mon jugement à l'encontre de la cainite nommée Hecate que j'ai banni de Paris, en tout début de soirée.

Il prit le temps de laisser assimiler tout cela par les deux vampires présents devant lui. Puis se passant
les mains dans le dos, il reprit la parole. Son jugement était sans appel. Il n'était pas rendu sous le coup de la colère et de l'empressement mais bien sous le coup de la raison.

- Monsieur d'Arcy, malgré tout le respect que je vous dois, je me dois de rendre jugement, même si cela ne me plaît pas et ne vous plaira pas... Comme je vous l'ai dit hier soir, certaines choses ne peuvent être permises ici, du moins tant que je serais prince de Paris. Aussi, étant donné votre engagement et vos états de services en ces temps difficiles. J'ai décidé de vous retirer la charge de gardien, à partir de cette nuit. Cette sanction sera la seule que je prendrais à votre encontre et vous pourrez rester à Paris. Considérez cela comme une clémence de ma part à votre égard, je suis conscient de la crise que votre clan subit depuis quelques nuits.

Parménion regarda l'un et l'autre des cainites. L'accusé et son primogène. Ils pouvaient s'exprimer librement désormais. Ils avaient à faire à un prince calme, à la hauteur de sa charge.

Primogène [Ventru] (PNJ)

Edward et D'Arcy s'étaient expliqués sur le trajet. Cela avait été nécessaire. Il écouta Parménion avec attention, le laissant aller jusqu'au bout de son discours. Lorsqu'il eut fini, avant que d'Arcy ne prenne la parole, il intervint comme sa charge le lui permettait encore.

- Votre majesté... Nous vous remercions de votre clémence à l'égard de monsieur d'Arcy. Nous en avons bien entendu discuté entre nous sur le trajet pour venir au Louvre, et il n'y avait évidemment aucune autre alternative que celle là.... Monsieur d'Arcy en est conscient, bien qu'il ne comprenne toujours pas qu'il y ait eu autant d'esclandre autour de cela, étant toujours aussi disposé à servir son altesse et à prévenir notre camarilla de tous les dangers...

Edward croisa les bras, puis sortit l'une de ses mains dont il se servit pour étayer ses propos.

- Toutefois, votre Majesté, J'aimerais vous faire part d'une confidence très personnelle si vous m'y autorisez. Le clan Ventrue m'a rappelé en Amérique de manière urgente et sans appel.

Edward regarda son prince, un soupçon de tristesse dans la voix.

- Je suis venu vous en avertir et vous proposer une solution de repli, je sais que les défections et les disparitions ont été nombreuses ces derniers temps et que vous devez pouvoir compter sur un noyau de fidèle pour préserver ce qui nous reste. La perte du poste de gardien, la disparition de la Sénéchale sont autant de blessures ouvertes a l'encontre d'un clan si respectueux des traditions que le mien. Monsieur d'Arcy assume ses erreurs que l'on peut mettre sur le compte d'un don de soi prononcé et d'une fidèlité sans faille. Mon départ précipite les choses et laisse le clan sans voix pour le diriger. Le seul choix logique pour ma succession, est monsieur d'Arcy ici présent... Il est le seul, qui aurait la carrure pour
s'acquitter de cette lourde tâche, il est de plus, approuvé par l'ensemble du clan.

Edward laissa le temps au prince d'assimiler son discours puis repris sans perdre de temps.

- Vous gagneriez ainsi un allié précieux contre les belligérants et l'adversité, votre Majesté, ainsi que le soutien de tous un clan...

Parménion avait écouté l'intervention d'Edward Estacado avec attention. Son plaidoyer était intéressant, il avait reussi à tourner son intervention à l'avantage de leur clan, tout en lui permettant de garder la tête haute.

Il allait sans doute perdre la confiance des malkavian mais il gagnerait le soutien des ventrues pour le reste de son règne. C'était un choix politique possible. Il avait lui même laisser cette porte ouverte en ne faisant que destituer D'Arcy de son poste.

- Monsieur d'Arcy, je dois admettre qu'en tant que gardien, vous n'étiez pas à votre place... Je vous ai toujours senti plus incisif sur certaines choses. Vous feriez évidemment un bon primogène, mais j'attendrais en retour de votre part un soutien sans faille quoiqu'il advienne... Vous en sentez vous capable?

Ventrue

D'Arcy s'était relevé et se tenait telle une statue au garde à vous. La sanction était tombée. Le coup était dur, mais aussi un soulagement. Il savait bien, malgré le désir profond, sincère d'accomplir son devoir − soutenir envers et contre tout la Très Sainte Camarilla − que ces palabres qui, bien que nécessaires, ne lui convenaient guère. Les jeux de Cour n'avaient leur intérêt qu'à temps partiel. Ses épaules se firent plus légères lorsque le Prince ne rejeta pas l'idée de le voir parmis ses conseillers.

« Votre Altesse, j'ai parfaitement entendu votre verbe. Je vous remercie de votre clémence. Vous avez d'ores et déjà mon soutien ainsi que mon bras à votre service, au service de notre Très Sainte Camarilla. »

Il s'était encore redressé sur ses derniers mots, se raidissant, ses talons s'entrechoquant de manière martiale. Il laissa un léger silence planer. Ces mots n'avaient pas été prononcés à la légère, et il soutenait − malgré les verres fumés posés sur son nez − la prestance de son Prince.

« Votre Altesse. Me laisseriez-vous quelques heures pour régler les affaires courantes et préparer ma succession ? Certains m'attendent déjà, et j'aimerais aborder avec vous le sujet délicat de la protection du Louvre dont je suis pour l'instant responsable.
Dans un autre domaine, j'ai appris que la Prévôté avait retrouvé une partie des personnes enlevées, ce qui est un excellent point, mais malheureusement nous n'avons eu aucune nouvelle concernant la disparition de votre Sénéchale. Ce qui nous inquiète au plus haut point. Auriez-vous davantage d'informations ? »

Le sujet était posé sur la table. Brûlant, car il s'agissait d'un membre de sa famille. C'est pourquoi il avait tenté d'éviter tout jugement.

*Oui il serait bien à ce poste*

Parménion observa d'Arcy retrouver une contenance. Il fallait parfois concéder pour obtenir des alliances solides. D'Arcy serait à jamais son débiteur, et l'ancien primogène pourrait partir puisque les urgences du clan passent avant Paris.

*Ah ce qu'on est loin de la splendeur de l'ère Villon*

- Monsieur d'Arcy... Monsieur Estacado... Soyez assurés que je ne cesse de penser à notre sénéchale, qui est aussi votre soeur de sang... J'ai d'ailleurs l'intention dès cet entretien terminé de réunir le primogène pour établir un plan d'action et de recherche, en monopolisant toutes les forces disponibles. Pour ce qui est de votre succession, et pour le glyphe, nous verrons cela lorsque la Sénéchale sera retrouvée et que nous aurons choisi un remplaçant au poste de gardien.

Parménion réfléchissait à grande vitesse.

- Pour la reunion du primogène, j'aimerais vous voir y assister monsieur d'Arcy, ainsi que monsieur Estacado si votre départ n'est pas iminent.

Ventrue

Il n'y avait pas grand-chose à ajouter.

« À vos ordres votre Altesse. Si vous voulez bien me laisser le temps de faire préparer une salle, voir mon assistante pour lui faire rédiger quelques courriers et arranger mes entrevues…je vous rejoindrais rapidement pour la réunion. »

D'Arcy s'inclina. C'était terminé en ce qui le concernait. Les paroles creuses concernant son inquiétude pour Lou n'avaient fait que raviver la valse de sa comparse. Oui, ils paieraient. L'on ne touchait pas au clan des Roys impunément. Il n'attendait plus que l'autorisation pour régler ses affaires.

Primogène [Ventru] (PNJ)

Edward avait reussi sa manipulation politique. Il eut un sourire intérieur. Le clan était sauf, D'Arcy lui en devait une belle, et le clan aussi. Il s'inclina à son tour.

- Prince Parménion, au nom des ventrues, merci. je vais pouvoir prendre congé dès ce soir, je saurais clamer votre clémence et votre grandeur en haut lieu dans nos instances.

Edward fit un signe à d'Arcy, s'inclina avec déférence devant Parménion puis prit congé.
Il régla quelques menus détails avec monsieur d'Arcy, le nouveau Primogène puis quitta Paris.

[Direction Chicago, en Amérique]

Ventrue

Parménion venait de les congédier. D'Arcy recula de trois pas, restant face à lui, et s'inclina profondément une dernière fois.

« Votre Altesse, je vous dis donc à très bientôt. »

Enfin il se permit de tourner le dos au Prince, et quitta la pièce.

[discute avec Estacado en route vers son Bureau]

Toréador

[arrivée de devant le Louvre]

Le prince avait demandé à l’entretenir en privée, se qu’elle pouvait parfaitement comprendre … Quelque part, c’est ce qu’elle voulait aussi. Ne pas mettre inutilement Luc et Thurim en danger. Elle inspira profondément avant d’entrer, une main dans sa poche, caressant la lettre d’Alpheas du bout des doigts.

* L’important n’est pas la puissance en face... Mais de se dresser face à elle... Parménion, Parménion, Parménion... Seras - tu mon ennemi ou mon allié ? *

Elle sortit la main de sa poche, soupira doucement, puis entra, marchant à pas mesuré jusqu’à ce dernier et, arrivée à bonne distance, s’inclina avec une grâce approximative, la blessure de sa jambe lui envoyant une terrible douleur. Malgré cela, elle resta le dos courbé, la tête penchée en avant, les yeux clos, attendant de pouvoir se présenter.

* Du courage... *

A peine la salle libérée par le nouveau primogène ventrue et l'ancien, le dernier rendez vous de la nuit était prêt.

Parménion observa Elea Casato s’approcher de lui, et s’incliner avec déférence.
Les journaux avaient parlé d’elle, elle était une alliée des Sollers. Rien que de penser à l’abandon de Gallus et de sa fratrie, Parménion pouvait sentir son agacement monter.

- relevez vous Mademoiselle Casato... Qu’aviez vous à me dire de si capital?

Toréador

Elea se releva, non sans étouffer un gémissement de douleur, et se dressa, droite et impassible devant lui. Elle inspira profondément et … sentant son regard sur elle se faire plus dure, elle s’interrogea.

* Est ce qu’il sait déjà ? *

Ses sourcils se froncèrent légèrement. Comment amener la chose avec délicatesse ?

- Je viens en cette nuit me faire le porte parole de l’Ordre Sollers. Leur devoirs les appellent dans une métropole d’Europe de l’Est où a était détecté une forte activité démoniaque. L’une des portes de l’Enfer semble s’y être ouverte et Monsieur Sollers, ainsi que son Ordre, n’ont eu d’autres alternatives que de quitter Paris.

Elle essaya de garder autant de circonstances que la situation le lui permettait. Elle passerait sur certains détails de la lettre, comme le fait que l’Ordre est quitté la Camarilla...

Parménion écouta la toréador, ses yeux reflétant sa bête prête à rugir. Le départ des sollers. Elle était forcement venu là pour cela.

- Ils ont bon dos les démons...

Dit il d’une voix légèrement déformée par quelque chose. La colère sans doute.

- Je ne suis pas un lapin de six semaines Mademoiselle Casato. J’ai été Général du grand Alexandre, et je peux voir une trahison quand il s’agit de cela... Laissons les démons et leur éradication à cette inquisition dégénérée du sabbat, voulez vous?

Une colère froide montait en lui, pas de celle qui ferait sortir sa bête... Mais... Gallus n’avait même pas eu le courage ou la franchise de l’avertir. C’était donc autre chose...

- Qu’en est il réellement?

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