[Devant l'Antichambre]

Un petit sourire aux lèvres, Henri pénétra dans le saint des saints de ce nouvel Elyseum. Le Gardien n'avait pas lésiné sur la sécurité, c'est était même pire qu'au Louvre, avec ces gens qui vous scrutaient d'un air suspicieux. Il trouva cela affreusement désagréable: la place d'une goule est bien en-dessous d'un vampire, ils devraient les regarder avec humilité plutôt qu'avoir cet air réprobateur.

Il se trouva bientôt embarrassé avec devant lui deux personnes. Il avait l'impression de faire la queue à la caisse d'une épicerie... Cela n'allait pas du tout. Il se racla la gorge lorsqu'il entendit l'homme devant lui se porter garant de sa compagne avec autorité à cause des prétentions vestimentaires tout à fait extravagantes du Gardien. D'ailleurs la silhouette féminine ne lui était pas inconnue: il l'avait croisée la veille au Petit Salon. Plutôt que de laisser un silence gênant s'installer entre Charon et Dimitri, il intervint.





"Bien le bonsoir. Je me porte également garant de cette demoiselle s'il le faut. Comment lui refuser de se recueillir alors que sa peine est immense? Ayez pitié, monsieur, je vous en prie."

Charon vit arriver vers lui deux personnes. Il reconnut le Primogène Brujah.

- Bonsoir Primogène. Je vous souhaite la bienvenue.

Il se portait garant de la femme qui l'accompagné.

- Soit il en sera fait comme vous le souhaitez.

Sur ces entre-faits un autre homme arriva et se porta garant aussi de la femme. Ne l'ayant jamais vu, Charon regarda son aura et y vit ce qu'il recherchait.

- Je vous souhaite une bonne soirée.

Henri hocha simplement la tête en guise de remerciement devant Charon. Oh, il aurait pu le détailler un peu plus mais... A quoi bon se donner cette peine pour un employé? Il pénétra dans la salle aux arches à la suite du primogène et de la jolie blonde qui avait fait tourner la tête à son ami Lucien.

[Salon aux arches]

[ salle mixte--->]

Les deux compères arrivèrent devant le Passeur. Balthazar s'avança et lui tendit la main.

- Bonsoir mon ami. Comment trouves tu ton nouveau travail? Est il assez plaisant à tes yeux?

Le ton était joueur et un peu taquin. Les yeux du Gardien brillait de malice.

- Bonsoir mon ami. Un travail des plus charmant. Je suis excité à chaque nouvelle rencontre. Je ne sais pas si je tiendrai la nuit...

La réponse sonnait un peu dans le même style, mais plus dans le registre de l'homme blasé, ennuyé de la vie. Par contre les yeux brillait de la même lueur.

- Je vois que tu portes mieux le costume à présent. Tu as reçu des cours?

- A toute évidence toi tu n'en pas reçu pour tenir ta langue.

Les deux hommes rirent de bon cœur.

- Charon je te présente le Sieur Le Forestier. Comme tu peux le voir, il répond à mes demandes vestimentaires. Si tu peux... faire ce que tu as à faire pour que l'on puisse gagner du temps?

- A vos ordres " maÎtre "

Le mot avait été prononcé exagérément de façon ridicule.

Balthazar sourit en exhibant son bouton de rose noire et passa devant Charon. Il attendit que Jean puisse passer et le duo marcha jusqu'au salon aux arches.

[ ---> salon aux arches]

Jean suivit Balthazar jusque devant les gorilles et parla au plus petit d'entre eux.

*Surement le plus malin aussi. Celui dont faut etre pote pour avoir des entrées gratos et un bouteille de vodka l'oeil*

Il sourit quand les deux hommes rires, il aimait bien ce gardien. De plus en plus en fait. Il lui ressemblait sur certains points.

Il finit par le suivre et remercia Charon d'un hochement de tête amical en passant et d'un sourire du même acabit.

Charon sourit, amusé de la tirade de la femme.

- Mais bien sûr je vous en prie, ne perdez pas votre précieux temps avec une entité aussi négligeable que nous autres.

Il effectua son travail et se décala pour laisser passer la Ventrue.

- Si vous voulez bien vous donner la peine chère madame...

[ arrivée de la zone mixte ]
 
Lucien avait croisé Rozenminlna qui revenait de la salle dédiée à l'hommage mais ne l'embêtait pas d'un commentaire et préférait se contenter d'une main sur son épaule quand il la croisait comme pour l'encourager.
 
Il arrivait juste après au poste de sécurité qui lui faisait penser à une frontière et c'est avec un sifflement peu discret dénotant qu'il trouvait ça impressionnant ou «too much» qu'il approchait avec un sourire aux lèvres. Il levait les bras comme un civil sous la menace d'une arme  ou sur le point de subir une fouille, quand a Charon il pouvait apercevoir le sésame offrant l'accès à cette zone dépassé au niveau de sa proche.
 
Le Ventrue ne comptait  visiblement pas s'arrêter considérant cela aussi futile qu'hors de propos. Ce n'était qu'un «videur» de luxe, humain ou goule n'y changeait rien, ça ne lui donnait pas de droit particulier comme celui de parler aux clients tant qu'ils respectaient le code vestimentaire imposé par le propriétaire des lieux ce qui était le cas de Lucien
 
Avec un sourire amusé et un clin d'oeil malicieux il franchissait donc le «Styx» et son passeur pour poursuivre son chemin.
 
[ Direction la salle aux arches à moins que... ]

L'homme tenta de passer sans même daigner décrocher un mot.
Charon leva le bras pour l'empêcher de passer. Sa main se retrouva donc au niveau de sa torse.

- Mon cher monsieur je suis persuadé que vous êtes pressé, mais il va falloir tout de même attendre.

Charon " l'inspecta" et fut satisfait de ce qu'il vit.

Il abaissa la main et afficha un sourire ambigu.

- Bien maintenant vous pouvez passer. Bonne soirée monsieur.

Lucien observait cette main quelques instants et relevait les yeux sur Charon qui visiblement le «scrutait» et il était à peu près sûr de ce qu'il était en train de faire. 

" Depuis quand les goules sont elles si familières ? "

Il chassait la main du videur d'un geste dédaigneux.

" C'est la première et dernière fois que vous me parlerais ainsi Monsieur, vu que vous souhaitez visiblement vous faire mousser. Vous pensez être à l'abri et exempt des règles en étant au service du Gardien ? Si vous faisiez votre travail comme il se doit vous auriez eu tout le loisir de me «scruter» quand j'approchais étant donné que j'étais seul et ne faisais rien pour me cacher et tout ça silencieusement  sans faire de vagues. Mais non, il fallait faire un petit excès d'autorité physiquement et se permettre d'insister lourdement sur un mot sans aucune raison. Si votre statut de goule vous pèse voyez avec votre maître qu'il améliore votre condition et là vous pourez vous amuser à ça. C'est un conseil, plutôt que vous offrir des sensations fortes qui pourraient vous coûter cher."

Il faisait volte-face pour retourner vers la zone mixte sans plus attendre.

" Vu que les caïnites ne sont pas les bienvenus dans cet Elysée où les goules se croient tout permis."

[ Direction la zone mixte ]

Charon eut un rire de surprise à peine étouffé.

- Je crois qu'il y a erreur sur la personne. Avant de porter des jugements sur les gens d'une suffisance toute en couleur, essayez de vous renseigner sur le gens. Et pour toutes réclamations, mon nom est Charon.

Il effectua un simulacre de révérence et se releva en recommençant à rire.

Sort de la "zone mixte".


Soulagé d'échapper un peu aux décibels, Gatien suivit un couloir coudé et arriva dans une petite pièce, presque entièrement remplie par les frères jumeaux du mastodonte qu'il avait dépassé à l'entrée. Armés, vu les plis disgracieux de leurs vestes.
Il y avait aussi un... un homme, à la chemise grande ouverte. Une sorte de modèle pour magasine gay...
Tant de personnes dans un si petit espace... C'était sans doute l'équivalent de l'étape de fouille qui se trouvait au Louvres, aussi, Gatien s'avança sans gestes brusques et lança un sourire un peu intimidé.

- " Bonsoir messieurs. "

Il ne savait pas trop s'il devait se présenter, aussi, il préféra attendre une quelconque instruction.

- Bonsoir Monsieur.

Charon répondit au sourire de Gatien par un autre. Il le scruta pour confirmer sa présence en ces lieux et après avoir vérifier le bouton de rose lui lança en ce décalant un peu pour le laisser passer.

- Je vous souhaite une bonne soirée. Sachez tout de même que le Gardien souhaite vous voir.

Gatien avait bien la rose, mais bêtement, il l'avait gardée dans une poche intérieure de son costume, pour être sûr de ne pas la perdre en chemin.
Troublé par l'ambiance du nouvel Elyseum, il avait oublié de l'arborer clairement...
Il la sortit donc aussitôt qu'on lui en fit la remarque, et la glissa devant sa pochette, en s'excusant de son étourderie.

- " Merci, monsieur. "

Oh, il avait été identifié sans avoir besoin de se présenter. C'était classe...
Peut-être que le trombinoscope, réclamé la veille par le Fléau, avait été procuré au Gardien également ?

Gatien n'avait évidemment pas oublié la convocation du Gardien de la veille, aussi, il demanda :

- " Auriez-vous la gentillesse de m'indiquer où je pourrais le trouver ? Ou au pire, l'attendre ? "

- Bien sûr il doit être en ce moment dans son bureau. Il était accompagné par la Sénéchale.

Jean marchait nonchalament vers le groupes d'hommes chargés de surveiller les entrées. Il donnait l'impression de se promener, ce qui était en partie le cas. Il salua les trois hommes d'un sourire et d'un signe de tête.

"Bonsoir les gars."

Il s'adossa sur le mur devant eux.

"Ça vous dérange si je reste un peu là ? Il y a trop de bruit en zone mixte et j'avoue que j'ai pas trop envie de passer en VIP. Et je partirais bien mais je peux pas non plus."

Il fit un sourire embarassé aux trois hommes mais regardait Charon en particulier.

"Du coup je me suis dis que je pouvais venir discuter avec vous."

Gatien supposa que, si l'homme ne lui expliquait pas où se trouvait le bureau en question, c'est qu'il devait être facile à trouver.

Il remercia dont l'inconnu d'une petite courbette et d'un :

- " Merci beaucoup.
Bonne soirée à vous. "

C'est alors que le grossier personnage de la veille entra. Plus ou moins vautré contre le mur, il offrit un vent magnifique au jeune Ventrue.
Ce qui lui fit penser qu'il n'avait pas lu ce que monsieur d'Estirac avait écrit.
Et que, si l'on se montrait impoli à son encontre, il n'était pas tenu de faire de même. Aussi, il lança un poli :

- " Bonsoir monsieur. "

A Jean, lui laissant la possibilité de répondre s'il le souhaitait.
Ce dont il doutait, car vue la taille de la pièce, et n'étant pas invisible, l'homme n'avait pas pu le manquer.
Puis il quitta discrètement la pièce, à la recherche du Gardien.

vers le bureau avec des tours et détours...

Spoiler:

Jean réalisa soudain qu'un quatrième homme était là. Il n'avait pas fait attention, portant son attention sur Charon. Surement, peut être un des gorilles qui le lui avait caché sans faire exprés. Il essaya de rattraper le coup.

"Oulah bonsoir monsieur. Désolé il semblerait que je ne vous ai pas vu. Ma vue me joue des tours parfois. J'espère ne pas vous avoir froissé."

Jean semblait vraiment gêné. Il n'était aps dans ses habitudes d'ignorer volontairement quelqu'un, ou alors seulement si celui-ci lui était vraiment antipathique.