Les paroles du Prince le déroutèrent ! Si Heinrich refusait, ils mourraient tous et s'il acceptait...le pauvre ! Trois Malkavians à éduquer en même temps en plus de son poste de Primogène ? C'était faisable ça ? Bon en même temps à part en ce qui concernait la Camarilla il s'en sortait plutôt bien tout seul !

*Oui je sais !! LA Camarilla et les Traditions, comme dit le Prince, sont les seuls truc qu'il y a à savoir ! *

Il entendit son Primogène répondre au Prince et la teneur de cette réponse ne lui disait rien qui vaille. Il n'avait rien accepté du tout et voulait en parler...vraiment ça partait mal cette histoire !
Deux ans à vivre en toute ignorance et il s'en était bien sorti, du moins du mieux qu'il avait pu. Deux jours ici et il était à deux doigts de se faire tuer, enfin définitivement tuer ! La vie avait quelque chose de vaguement sarcastique.
Avec une crispation on ne peut plus visible, il inclina le torse et suivit Heinrich.

Vers le vestibule

Fleur traversa le Louvre en compagnie de Thurim et du Garde, puis lorsque ce dernier les fit entrer, elle le remercia d'un hochement de tête, s'avançant dans la pièce. Il fallait protéger Thurim et le faire accepter par le Prince avant la fin de nuit.

Elle marcha d'un pas tranquille, ni lent, ni rapide, se demandant à chaque nouveaux si elle ne connaissait pas le prince, sa tête lui rappelant de plus en plus quelqu'un, bien qu'elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus...

Arrivait à bonne distance, elle réalisa.

* MERDE !! C'est ce Parménion là ? *

Elle s'inclina rapidement, posant genoux à terre, penchant la tête en avant, laissant ses cheveux noirs créait un rideau de protection pour son identité, espérant qu'il ne la reconnaisse pas, puis elle attendit qu'il lui laisse la parole pour se présenter.

[Arrivé de la chambre de Fey]

Thurim était entré dans la grande salle du trône de Paris à la suite de son amie, Fleur. Il gardait toujours précieusement la lame brisée de Fleur à la main, il ne voulait même pas prendre le risque de la laisser hors de la portée de ses yeux. Et puis, celle-ci ne pouvait être considérée comme une arme tant qu’il l’affichait à la vue du Prince, ouvertement.

Voilà qui ne ressemblait aucunement aux sièges des dirigeants du Sabbat. A la place de la fange, nous avions ici le faste. Un homme était assis sur un magnifique trône. Le prince sans nul doute, son aura était impressionnante. Thurim baissa de suite les yeux. Il ne voulait pas manquer de respect à la seule personne qui pouvait l’accepter au sein de Paris, pour qu’il soit un poids légèrement moins lourd sur les épaules de son amie.

Il s’arrêta au même niveau que Fleur et dans le même mouvement qu’elle, il posa un genou au sol. La main gauche plaquée contre le sol, tenant toujours la garde de Penombra, la main droite sur le cœur et la tête baissée. Il resta silencieux, mais alerte.

Elle regarda sa lame avec tristesse, répondant sans lever un regard vers le Prince.

"Je n'aurais pas du engager un combat que Dieu réprouvait."

Elle se leva finalement, se présenta selon le protocole, tentant de cacher son visage derrière quelques mèches de cheveux.

* J'espère qu'il ne va pas me reconnaître... *

"Fleur de Rochefort, Ancienne du clan Brujah, 6ième génération, Infant de l'Archonte Egareg.
Et je me présente à vous ce soir afin de demander asile pour mon ami."

Elle se tourna vers Thurim et avec un sourire confiant, l'incita à se présenter.

A la simple vue de l’arme le Prince en avait donc conclut que c’était là l’arme de Fleur. Impossible, à moi qu’il ne la connaisse ou... s’il disposait des moyens nécessaires – ce qui n’était plus à douter – d’informations la concernant. Et si c’était le cas, il en avait également probablement tout autant à son propos. Il se releva, encore une fois dans le même temps que son amie et écouta sa présentation. Même en ce moment, Fleur le mettait en avant... Il prit la parole, d’une voix posée. C’était le grand moment de vérité.

- Thurim de Courbevoie, Votre Grâce. Lasombra, infanté d’un Sire inconnu en l’année du Seigneur 1789. Enroulé par le Sabbat en 1915, par mon ignorance d’alors et ma naïveté, j’implore aujourd’hui la bonté de Votre Grâce de me permettre d’expier mes fautes en son domaine. »

S’il avait légèrement relevé la tête, il n’osait observer le visage de Parménion.

La tête toujours baissée Fleur ne manque pas pour autant chacune La tête toujours baissée, Fleur restait attentive à chaque réaction du Prince, se demandant si il allait lui sauter à la gorge lui - même, faire faire le sale boulot à ses Gardes ou bien la laisser vivre... Jusqu'à sa destruction en tout cas.

Elle resta impassible malgré les questions qui la tiraillaient, attendant que le prince face un choix, observant sa main se contracter et se décontracter sur un rythme menaçant.

Une seconde de plus et Fleur se serait mise en position défensive, entre Thurim et Parménion, mais finalement, ce dernier avait fait le choix de parler... Se qui la rassura. Elle n'aurait pas voulu faire de scandale en ses lieux. Le seigneur n'avait pas décidé de la voir mourir maintenant, apparemment il lui laissait au moins la possibilité de sortir d'ici.

La tension qu'elle avait accumulé ses dernières minutes venait de s'envoler et la Brujah relève la tête pour planter son regard bleu dans celui du prince comme si elle cherchait un réponse ou une confirmation.... Elle finit par baisser de nouveau la tête, pas par peur, mais simplement car ce qu'elle s’apprêtait à faire serait mal interprété par Thurim et elle ne voulait pas que le vampire voit sa tristesse.

"Je voudrais que Sir Gallus Sollers prenne Thurim de Courbevois comme protégé jusqu’à se qu'il est prouvé sa dévotion à la camarilla et à vous mon prince."

*Voila tu vas blesser encore quelqu'un t'es vraiment qu'une nule, tu pouvais pas lui expliquer non ? Non bien sur protège tout le monde malgré eut.... Bon on y va se faire cartonner la gueule.*

Elle ne relève pas la tête et attend le verdict du prince espérant qu'il accepte sa décision sans vraiment se poser de question. Elle serre son chapelet qui n'a jamais quitté sa main une seule secondes, priant pour le pardon de son ami.

Ainsi, il ne s’était pas trompé. Le Prince connaissait effectivement son amie et à la l’état de tension qu’il pouvait sentir chez Fleur, non loin de lui, ils n’étaient pas à proprement parlé des amis. Il était accepté sous surveillance... ce n’était pas être totalement accepté, mais au moins il n’était pas banni de Paris.

Et il laissait le choix de sa surveillance à Fleur, signe que les tensions entre eux n’étaient pas si importantes... Enfin tout du moins il l’espérait. Maintenant, qu’allait choisir son amie ? Il est sûr qu’il préférerait rester avec elle... mais il est vrai qu’elle lui avait parlé plus tôt de rejoindre monsieur Sollers... Que choisirait-elle maintenant que cela s’apprêtait à être gravé dans la pierre ?

Sa déception était cachée par sa connaissance de Fleur. Il se doutait qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision. Il était déçu, mais soulagé de libérer Fleur de l’un de ses fardeaux et mal-à-l’aise à l’idée de s’imposer ainsi à un homme qu’il connaissait à peine. Il hocha la tête en signe d’acception, mais ne la releva ni vers le Prince, ni vers Fleur.

Il se dirigea vers son trône.

*Gallus Sollers, ce nom revient vraiment très souvent. Son Ordre, sa coterie de combat, de Rochefort et même d’après certains dires le Fléau.
En somme, sa voie est entendue par cent pour cent de ma force militaire.

Heureusement que la Sénéchale m'a prévenu à demi-mot et conseillé de le passer Prévôt, j'aurais pus perdre la face sur un coup pareil. Pourquoi d'Orceau l'a donc nommé primogéne, lui donnant ainsi le pourvoir politique aussi?

Était' elle aveugle à ce point ou était' elle assez stupide pour sous estimer la voie militaire en temps de guerre et un Ancien Brujah? *

-" Bien, je n'ai qu'une seule question avant de vous laisser partir, vous, De Rochefort comme l'infante que j'aurais voulu avoir mais sans la colère et la rancœur qui l'accompagne, vous serez juste une cainite respectée par le Prince pour le mortel qu'elle fut; Et ce jusqu'a que vous me deceviez ou montrez que vous etes digne d'un tel respect;

Et vous Monsieur de Courbevoie, comme un invité sous surveillance, qui je l’espère fera au plus vite ses preuves.

Pourquoi Gallus Sollers? Quelles sont les raisons qui vous poussent à lui faire confiance?"

Il venait de s'assoir sur son trône et toisait la Brujah.

Fleur fut surprise, elle ne s'attendait ses propos ni même pas à se qu'il lui demande la motivation de son choix. D'ailleurs pourquoi l'avoir choisit lui alors qu'elle pouvait choisir d'autres personnes ? Elle avait lu son âme et bien plus encore, mais surtout il était étroitement lié à la prophétie. Malheureusement il ne serait jamais à quel point. Elle relève lentement le tête, s’apprêtant a dire la seule vérité qui soit acceptable en se lieu.

"Par ce qu'il ma sauvé la non vie et que je sais qu'il en fera de même pour mon ami."

* Et qu'il bougera pas son cul pour t'empêcher de faire la plus grosse connerie de ta non vie, hein ? Putain de chevalier de merde. *

Fleur fait taire cette petite voix plus qu'agaçante qui avait élu domicile dans sa tête et baisse de nouveau la tête attendant que cette fois le prince les libère, c'est pas qu'elle s'ennuyait mais elle avait un mort à organiser.... C'était une réflexion à la Bastien sa ? un petit sourire vient se dessiner sur son visage un court instant.

-"Vous pouvez disposer en ce cas. J'ai moi même à faire."

Il se leva et fit signe à ses gardes de préparer son départ.

-"Veuillez aussi informer ceux qui ne le serais pas que je ne recevrais plus de présentations avant la fin de l'Ordalie."

Il avait hâte de sortir de ce palai de pacotille qui avait tout du faste pour noblesse décadente et rien d'un château fort. Combien même ce fut un endroit pour recevoir l'art, c'était trop chargé et rococo pour que ce ne soit pas une blague.

Fleur sourit, il n'avait plus de question et cela ressemblait force à une mise à la porte de sa salle du trône. Il n'était pas Brujah pour rien celui la non plus. Elle avait elle même des choses a faire avant d'aller dire au revoir à Maya. Elle s'incline donc et recule pour sortir de la salle.

[Direction le salon]

L’infante qu’il aurait voulu avoir ? Qui avait-il réellement derrière leurs façades à tout les deux ? Que c’était-il passé plusieurs siècles plus tôt ? Des questions qu’il devrait garder pour lui. Il ne pouvait demander à Fleur ce genre de choses. Et puis, était-il sûr de réellement vouloir le savoir ?

Cette présentation ne s’était finalement pas si mal passée, il aurait pu être jeté hors de Paris. Il se doutait que la présence de Fleur n’était pas étrangère au fait qu’il puisse rester dans cette ville, sans désormais craindre le Fléau du Prince. S’inclina face à Parménion, Thurim recule et dans le même mouvement que Fleur sort de la salle du Trône.

[Vers le petit salon]

Viens des ordalies

Parménion entra suivi de Marion dans la salle du trône, il posa négligemment son glaive au pied de son trône et se retourna pour la regarder pensivement...
Les choses se compliquaient un peu pour lui et toute aide serait bonne à prendre.

"Bien... Je voulais vous voir pour savoir comment vous vous en sortez avec cette époque, éprouvez vous des difficultés particulières à vous adapter ?
Et y a t'il quelque chose qui puisse être fait pour vous aider?"

Il passa ses mains derrière son dos, se tenant le poignet et attendant calmement une réponse, malgré un léger soupçon d'inquiétude filtrant dansa voix. Il n'allait pas échouer à peine arrivé, hors de question!

Le prince ne dit mot dans la voiture, elle l'avait suivis dans la salle du trone en observant le même silence . Elle ne répondrait que lorsqu'il lui parlerait ...ce qu'il fit sitot installé sur le trone!Elle parla lentement , cherchant à utiliser un langage plus moderne .

" Non point Sire, l'époque est différente mais les hommes eux n'ont point changés de façon radicale, seul le mien parlé peut sembler étrange mais je mets un point d'honneur à ce que cela ne dure pas plus longtemps que de nécessaire !"

Son regard se fit plu dur ,ils venaient de terminer la phase politesse et banalités

"Parménion, si vous me disiez en quoi je puis vous estre utile ?"

Il allait droit au but , cla tombait bien, il restait peu de temps

" L'honneur , le respect sont devenus rare , mais si votre question vise les Tremere, sachez que j'ai hésité à détruire Aziel plus tot dans ces bas que nous venons de quitter ..." Elle réfléchit quelques secondes

" Je ne reconnais pas la camarilla et pour être honnête n'en voit pas l'utilité ; mon temps sur cette terre est voontairement copté et durant cette période vous pouvez être certain d'une chose : ma loyauté ne vas pas à la camarilla, elle ne va pas aux Sollers pas plus qu'aux membres dégénérés du clan Brujah dont je ne partage plus désormais que le sang et des regrets , ma loyauté ne va qu'à vous Parménion et à vous seul "

Elle resta face au prince attendant qu'il continue , peu habitué qu'elle était à perdre du temps en paroles inutiles . Elle acquiesça de la tête afin de signifier son accord et attendit la suite .

Elle ne put cacher sa surprise , un honneur .... un grand honneur .... Elle se concentra et en prenant son temps répondit.

"C'est là grand honneur fait à ma personne, et mon coeur est empli de fierté , c'est avec joie que j'accepte votre offre si généreuse " Puis elle rajouta

"Mais j'aimerai mander une requette , si je dois vous assister et vous aider à tout moment par mon épée ou mon don de vous guérir, je demande à ce que le mien sang ne soit plus entravé en ce lieu "

Parménion sourit d'un air satisfait, la première pierre était posée et il savait exactement comment continuer son futur édifice.
"Pour sur mon enfant, je verrais le gardien demain en tout début de soirée et lui présenterai votre doléance.
A ce sujet je risque de manquer le début de la Rant, c'est le nom donné aux réunions du clan, qui aura lieu aux premières heures de la nuit demain et je souhaiterai que vous vous y rendiez pour m'y représenter."
Il s'avança jusqu'à elle et posa ses deux mains sur sa tête.

"Allez en paix ma soeur, puisse votre torpeur être douce et agréable..."

Il se détourna pour récupérer son épée et sorti de la salle pour rejoindre sa chambre, en chemin il envoya une goule prévenir le gardien qu'il souhaitait le voir aux premières minutes de la nuit..