- Philippe doit se trouver au Louvre. S'il n'est pas dans son bureau il est sans doute par ici ou par là. Vous aurez sans doute de la surprise en le rencontrant, il est un peu spécial. Maintenant si vous le voulez bien j'ai à faire.

Parménion congédia Agrael. Le monarque avait sans doute des tas de choses à régler pour le royaume.

Sans plus attendre, Agrael fit une révérence au prince et s' en alla, puis sortitde la salle du trône, puis demanda poliement à une goule si son primogène était là.

" - Oui, monsieur, venez, je vais vous conduire à lui, il est en présence d' Aly... Venez."

Agrael suivit la goule, et finalement, était rassuré de voir que le Louvre était toujours semblable à lui même.

(direction chambre d' Aly)

[ Arrivée de là ]
 
Dimitri précédait d'un pas les deux Nosfératus pour assurer la mission qui lui avait été confiée jusqu'au bout. Néanmoins les plus aguerris pouvaient remarquer un placement subtil entre le Prince et les deux caïnites derrière lui. Le Brujah préférait resté prudent jusqu'au moment où Parménion confirmerait l'identité de son ami.
 
" Bonsoir Majesté. J'ai l'honneur de vous annoncer l'arrivée du nouveau Sénéchal et du «démolisseur»."
 
Il se décalait ensuite légèrement de manière à leur laisser la place après un regard du Prince lui signifiant qu'il n'y avait aucun danger.

Parménion accueillit Dimitri d'un signe discret de la tête. Son visage ne laissait rien transparaître d'aucun sentiments. Il laissa Vivian s'approcher de lui, impassible. Il lui prit aussi fermement l'avant bras et se pencha vers lui avec un sourire à la phrase qu'il venait de lui murmurer.

- Toi non plus tu n'as pas changé, toujours un visage d'ange.

Il sourit de sa complicité. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Le savoir à ses côtés était rassurant, cela lui donnait un cocon de sécurité. L'aura naturelle du prince se fit apaisante et put se sentir dans toute la salle.

Il le laissa ensuite prendre sa place avec déférence. Ils avaient traversé tant de chose tous les deux. Voir son ami agenouillé, même si cela n'était qu'un simple respect du protocole, le déstabilisait un peu. Ils auraient le temps de se compter leurs exploits passés.

- C'est normal. Dimitri m'a représenté, je ne pouvais pas envoyer meilleur messager. J'ai toute confiance en lui, Vivian. Tu sais il aurait eu tout à fait sa place dans notre fratrie d'autrefois. Je suis content que tu es répondu à mon appel, ta présence à mes côtés m'est très précieuse.

Il tourna ses yeux sur Alistair.


- Ainsi vous êtes du sang d'Ange?

Alister vivait l'instant pour lequel il avait appris par coeur, des nuits durant, un semblant de respect du protocole. Aussitôt les retrouvailles du Prince et du Sénéchal achevées, il prit un air grave, se raidit de tout son corps et ôta sa cagoule. 


Puis il fit un pas solennel en avant avant de littéralement chuter au sol le poing et le genou droit à terre tandis que la main gauche était venu se placer sur son coeur. Il baissa la tête et repris d'une voix suffisament forte pour que l'ensemble de l'assemblée l'entende. 

 - Votre Altesse ! je ne suis mort que pour vous servir, et aujourd'hui je m'agenouille devant vous et reconnais en votre présence l'expression du pouvoir de la camarilla. 

Cette présentation, aussi anachronique que surjouée, laissait présager qu'Alister n'était pas un habitué des Elysée. Dès que le Prince s'adressa  lui, il releva la tête pour répondre de sa voix rauque. 

 - Oui votre Altesse, je suis le Démolisseur... et suis venu ici pour vous offrir, en plus de mon existence, mes modestes services

Cette phrase était celle que son sire chérissait par dessus tout, car elle résumait l'essentiel de la lutte qu'il mena jadis. 

 - Votre Altesse, pardonnez mon insolence, mais si vous le permettez, je vous servirai en exécutant les ordres de Monseigneur de la Rochère. 

La encore, quoique la voix fut franche et solennelle, le tout était disproportionné et sans doute le fruit de milles récits dans lesquels la cour vampirique était magnifiée et ses rites codées au millimètre. 

Parménion écouta le jeune nosfératu. Puisque Vivian lui faisait confiance, il n'avait aucune raison de vérifier de son côté. Nul doute que son ami nosfératu, en savait beaucoup plus sur Alistair qu'Alistair lui même. Il fit alors face à tout le monde.


- Parfait je saurais faire appel à ces compétences là si j'en ai le besoin... Alistair, pouvez vous nous laisser...

Ce n'était pas une ordre, plutôt une invitation qui sonnait comme un ordre. Il attendit que le Nosfératu quitte la salle du Trône.

Alister se releva humblement, salua à nouveau le Prince en disant de sa voix rauque et calme, mais toujours avec ce même formalisme exagéré.

- Cela sera ainsi fait, Votre Altesse.

En marchant d'un pas sur et alerte, avec un démarche militaire d'apparat, il ne manqua pas de saluer sur sa sortie le sénéchal ainsi que le Primogène Brujah en courbant l'échine devant eux.

Chemin faisant, il remit sa cagoule qu'il réajusta avant de jeter un oeil par dessus son épaule puis de pousser les portes vers le petit salon.

Spoiler:

.

Alistair comprit et quitta la salle du trône.

- Bon... En premier lieu sachez que j'ai confié une enquête à Melle de Sancy, la primogène Ventrue (il avait précisé cela en regardant Vivian). En l'absence d'un prévôt digne de ce nom, je crois qu'elle a toutes les qualités pour résoudre le problème que je lui ai exposé. Si elle reussit elle pourra faire un prévôt convenable, mais devra sans doute laisser son poste du primogenat. Je ne sais pas si vous avez été mis au courant, mais la sécurité du Louvre a été tachée par deux fois, une fois avant que nous nous débarrassions du démon, la deuxième fois pendant que nous l'affrontions. C'est la première fois qui me pose problème. Quelqu'un du sabbat a pu user de la domination à distance dans la salle du trône.

Parménion laissa à Dimitri et Vivian le temps d'apprécier la situation.


- Pour le reste... As tu été mis au courant de tout, Vivian?

Dimitri écoutait attentivement apprenant que Rozenmilna s'était vue confier certaines responsabilités. Nouvelle qu'il accueillait d'un léger hochement de tête.
 
* Une enquête ? Elle doit être excitée. Il faudra que j'aille la féliciter.*
 
Il fronçait les sourcils et son visage parlait pour lui-même. La situation était grave, la sécurité de l'Elysée était compromise. Il attendait que le Nosfératu eût terminé de parler pour avancer d'un pas afin de prendre la parole à son tour.

" Je n'évoquerais pas l'organisation de nos défenses pour le moment. Cela me semble aussi prématuré qu'inutile tant que nous n'aurons pas de réponse concrète sur la manière dont ils ont réussis à les déjouées."
 
Le Brujah se tournait légèrement de manière à s'adresser à la fois à Parménion et Vivian.
 
" Une chose cependant retient mon attention. Elles l'ont été à deux niveaux n'ayant strictement aucun rapport l'un avec l'autre. Je comprends que l'utilisation de Domination au sein du sanctuaire soit un problème prioritaire que nous devons régler mais, à mon sens, l'intrusion que nous avons subie met en lumière un autre problème que nous ne pouvons plus ignorer."
 
Il marquait un temps d'arrêt.
 
" Il y a une faille majeure. Un passage vers l'extérieur que nous ne connaissons pas ou pire, des traîtres. L'attaque subis il y 3 jours en est la preuve si j'en crois les choses qui m'ont été rapportées. Ils nous connaissaient et étaient équipés en fonction.

De notre côté, le port d'arme est interdit et nos capacités bridées. En temps normal, je ne remettrais pas en cause cette règle mais il est probable que ce n'était qu'un gallon d'essai vu le moment choisit et le déroulement de la première attaque qui a été sans conséquence. Une nouvelle mieux préparé avec ce qu'ils ont appris pourrait s'avérer beaucoup plus fâcheuse."

Il marquait une nouvelle pause et observait la réaction de ses interlocuteurs.

" Il en va de même en cas d'attaque du Sabbat, encore plus maintenant qu'ils savent comment contourner la protection inhibant leurs capacités.

Majesté, je pense qu'il nous faut reconsidérer l'application de ces règles qui, actuellement, font de l'Elysée la souricière idéale."

Il terminait en inclinant humblement la tête pour les remercier de leur écoute.

Parménion était soucieux. Il écouta les déclarations de Dimitri avec attention. Jetant régulièrement des regards vers Vivian.


-  Evidemment, ce serait une chose logique. Mais il faut laisser le temps à Rozenmilna de mener son enquête, et également laisser penser à nos ennemis que le systeme est toujours en place. Peut être pourrions nous trouver une méthode alternative, en autorisant tous les primogènes à avoir accés à leurs pouvoirs pendant un temps et demander à monsieur De Lestrain si, Le bloquage pourrait être libéré à l'aide d'un mot en cas d'attaque. Quen pensez vous?

Parménion écouta, pensif. Il absorba les informations, les analysant avant de répondre.

- Il s'agit d'un problème délicat. J'ignore pourquoi mes prédécesseurs ont pris cette décision, je ne sais même pas si cette exception est le fait de Villon ou de D'Orceau. Quoi qu'il en soit, j'en conviens le système est peut être inutile ou obsolète. Le primogène Tremere est je pense de confiance, vu  ce qu'il a accompli pour la sauvegarde du royaume. De plus c'est un homme d'arme lui aussi, bien que les années où il a commandé sont derrière lui.

Dimitri ne pouvai qu'acquiescer d'un hochement de tête les propos de Parménion au sujet de Morgan. Il traduisait l'absence de refus comme un accord tacite de la part du Prince qu'il remerciait d'une inclinaison aussi sobre que respectueuse.
 
Vivian intervenait l'instant suivant pour évoquer la nuit suivante avec son lot d'éventuelles complications puis ensuite, judicieusement, l'absence d'un gardien à laquelle il faudrait rapidement pallier. Le brujah suivait le Sénéchal des yeux attendant qu'il ait terminé pour répondre à ce regard interrogateur.
 
" J'ai effectivement demandé l'autorisation à sa Majesté l'autorisation de constitué une côterie. Je n'ai malheureusement pas eu l'opportunité d'en parler aux personnes intéressées mais j'ai effectivement quelques noms en tête. Des personnes qui ont prouvé leur valeur dans bien des domaines et pas seulement au combat à qui j'accorde ma confiance."
 
Il réfléchissait quelques instants.
 
" Cela me semble un peu court pour la nuit prochaine pour leur expliquer en détail mon idée mais je pense pouvoir demander à certains d'entre eux, moi y compris, de rester en alerte. J'aimerais épargner ceux qui ont été le plus éprouvés tout le long de cette affaire et les laisser souffler pour cette nuit."
 
La participation du Démolisseur serait la bienvenue et une manière pour moi d'apprendre à le connaître plus. Après mes premières discussions avec lui, je ne vous cache pas que l'idée de l'inclure dans la côterie m'a effleuré l'esprit."
 
Une fois de plus, il s'inclinait devant ces deux illustres personnes en toute humilité.

C'est les bras croisés que le prince écouta les avis de ses deux conseillers. Désignant Dimitri d'un index assuré, il embraya.


- Vous avez carte blanche pour informer les "futurs" membres de cette côterie qu'ils en font partie. Bien sur s'ils acceptent, Dimitri, je compte sur vous pour m'en faire parvenir les noms, même si j'ai déjà ma petite idée vous connaissant.

Puis il remit ses bras en position bras croisés. Plus pensif.


- Quant au nouveau gardien. Et bien ma foi... J'avoue que je ne sais pas qui nommer. Peut être pourrions nous tout simplement demander aux gens de se présenter à nous? Choisir quelqu'un de motivé pour le poste est un plus.

Dimitri s'inclinait légèrement après avoir pris note de ce qui lui avait été dit.
 
" Merci pour votre confiance.
 
Je vais déjà aller trouver Alister et Phantom et, suivant leur réponse, j'irais ensuite à la rencontre de Monsieur de Lestrain afin qu'il fasse le nécessaire pour la nuit prochaine.
 
Parménion avait déjà une idée de ceux auxquels il avait pensé alors, pour simplifier les choses à Vivian, le Brujah décidait de lever le mystère sur l'identité des autres. Le Sénéchal aurait ainsi tout le loisir d'en apprendre plus sur eux par l'intermédiaire des dossiers dans lesquels leurs noms apparaissaient.
 
Pour les raisons que j'ai évoquées tout à l'heure, j'irais informé Victor et Gatien de mes intentions après les festivités.
 
Concernant Rozenmilna, vu la fonction que vous envisagez de lui confier, je ne pense pas qu'il soit judicieux de lui proposer de l'intégrer. Ca ne m'empêchera pas de rester en étroite collaboration avec elle et je suis sûr qu'il en sera de même avec les personnes que j'ai citées avec qui elle entretient de bonnes relations. Ca ne peut être qu'un avantage pour le Prévôt de pouvoir s'appuyer sur des gens de confiance."
 
Il laissait une seconde filait.
 
" Je serais en mesure de vous donner une liste définitive d'ici deux nuits. D'ici là, j'aurais peut-être d'autres noms car je ne vous cache pas que dans mon idéal, il y aurait un membre de chaque clan en faisant partie."
 
Une nouvelle fois il s'inclinait avec respect pour ponctuer et prendre congé si toutefois ils n'avaient pas d'autres points à aborder, une fois qu'on l'y ai autorisé. 
 
[ Direction le petite salon  ] 
 

Spoiler:

Parmenion retint Dimitri quelques secondes avant qu'il ne franchisse le seuil de la porte.

- l'un des envahisseurs du Louvre a été capturé. Il faudrait que quelqu'un de confiance le questionne, en usant de tous les moyens nécessaires. Je vous fait confiance.

Et il fit demi-tour pour rallier son trône.