Gatien fut un peu surpris qu'une tierce personne s'imisce dans la conversation. Quoiqu'il parlait fort bien, aussi, se tourna-t-il sur son fauteuil pour voir son aimable interlocuteur.
Oh punaise ! Il n'aurait pas dû !
Cet homme devait souffrir d'un défaut de vision. Ou alors, il avait des goûts gravement défaillants. Toutes ces matières et ces couleurs dans ses vêtements, ça n'allait pas ensemble du tout... !
Avec politesse, il détourna le regard pour éviter de grimacer, et sourit en remerciement à la réponse.

Lorsque Henri se présenta, Gatien se leva et s'inclina à son tour. Un peu étonné toutefois qu'un Toréador soit affublé de mauvais goût vestimentaire.

- " Je suis Gatien de Cambiaire, infant de Lou Boniface, du clan Ventrue."

A sa façon de s'exprimer, Gatien avait l'impression que l'homme devait être relativement âgé.
Sa manière de s'agenouiller devant Luddmila le conforta dans son impression.

Julien s'attacha ensuite à préciser son rôle, et sa réponse fut nettement plus instructive que celle de d'Estirac.
Il hocha la tête avec un sourire vers le nouveau Fléau lorsque celui-ci l'engagea à l'appeler par son prénom.

Puis il sourit à Phantom qui se réveillait enfin. Il supposa que celui-ci avait eu un souci en tête qui l'avait empêché de noter sa présence.
En même temps, avec Luddmila et sa robe perlée à côté, ça se comprenait...
La question du Nosferatu remua un peu le couteau dans la plaie, mais il n'en montra rien et répondit :

- " Je vais bien. J'ai en effet eu le temps de régler tout ce qui devait l'être.
Je suis ravi de vous voir remis de votre audacieuse expédition. "

La partie de sa réponse concernant son état était un odieux mensonge, mais le Petit Salon n'était pas un lieu d'épanchement. Surtout auprès d'inconnus.


Gatien ne manqua pas de saluer Julien lors de son départ d'un signe de tête. Il était peut-être taillé pour être Fléau, mais assurément pas pour les relations sociales.

A l'attitude et aux mots de Phantom, ainsi qu'à la réaction de la belle Sethite, Gatien comprit qu'il y avait un souci de choix de cavalier de la part de Luddmila. Il se sentit terriblement mal à l'aise.
Surtout qu'elle l'abandonnait avec... l'épouvantail, là !
Le jeune Ventrue prit sur lui avec fermeté et se tourna vers son voisin. C'était l'occasion de faire connaissance avec quelqu'un. Cela pouvait s'avérer fort interessant.

Il sourit à la boutade de l'homme. A défaut d'apparence, il avait la langue élégante, c'était un véritable plaisir.
Il décida d'entrer dans le jeu, et de mettre l'homme à l'aise. Un peu de flatterie ne pouvait pas faire de mal avec une personne visiblement aussi sociale.

- " En effet, monsieur, nous nous sommes entrevus lors de la commémoration, le mois dernier. Vous y aviez déclamé un subtil poème à la mémoire de ma Dame.
Je n'en avais pas eu l'occasion alors, mais je vous en remercie.
Et... Si je puis me permettre, je vous remercie également d'avoir intercédé auprès du Prince pour Luddmila. "

Il avait essayé, de son côté, de parler en sa faveur en étant sincère et positif dans son rapport au Prince, mais il se doutait bien que sa parole ne pesait pas encore bien lourd...

La réponse de Gatien lui glaça le sang, enfin, façon de parler. Le Gascon était absolument mortifié.

"Dieu! Et je ne vous ai pas salué! Quel horrible gentilhomme je fais! J'espère, Monsieur, que vous voudrez bien me pardonner cette faute. Hélas, j'ai connu votre Dame il y a fort longtemps et, bien entendu, j'ignorais qui vous êtes. Quoiqu'il en soit, je vous présente à nouveau toutes mes condoléances. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez point, faites-le moi savoir."

La situation de Gatien le peinait fort. Il avait toujours un attachement particulier pour son Sire malgré ses trois siècles et demi. Voir ainsi finir cette belle amitié et se dissoudre ce lien quasi filial avec Josselin de Poitiers était une angoisse qu'il avait vu grandir au fil des ans, au fur et à mesure des écueils mis sur la route de son tuteur par ses adversaires. 


"Vous êtes bien le seul à me remercier de cette élégie. Hélas j'ai bien peur qu'elle ne soit un bien pâle portrait de votre Dame. Quant au Prince, si vous voulez toucher une corde sensible en lui, je vous conseille de vous entraîner à taquiner Erato. Les alexandrins et les œuvres dramatiques ont sa préférence. Je ne suis pas sûr qu'il appréciera autant mes satires comiques, mais qu'importe, je les écrirai quand même."

Depuis que l'assemblée s'était éparpillée, d'Estirac semblait moins excité. Sa voix était douce, son ton calme et posé. Parfois ses yeux se posaient sur la porte qu'avait empruntée Luddmila, alors son regard semblait lointain, emprunt de nostalgie.

Kaoum sourit à la remarque de Venise et ne dit mot, même quand Abigail prit la parole, il ne souhaitait rien promettre ou sous-entendre tant qu'il n'était pas sûr de ses propres volontés. Puis il sentit d'un coup la main de sa belle trembler. Il la regarda inquiet et suivit son regard fugitif qui déjà revenait vers eux.

Il regard dans la direction de ce qui l'avait effrayé et vit un colosse. Enfin, un grand type quoi, musclé et bien habillé. La première idée qui lui vint, étant donné la charpente de l'homme, fut qu'il soit du clan Brujah ou Gangrel, mais il semblé trop bien maniéré pour cela. Avait on déjà vu un Brujah faire des courbettes ? C'était comme dire que Napoléon avait été un soldat romain, impossible. Mais pourtant les Ventrue ou Toréador étaient mal connu pour leur musculature. Voilà une énigme qui le titillait soudainement, qui était cet homme ?

Mais il y avait plus pressé. Il ramena son attention vers les dames et posa sa deuxième main sur celle de Abigail pour lui signifier sa présence et la rassurer, autre point à éclaircir en passant. Il fit un sourire encourageant à Abigail et un autre amusé à Venise.

"Mesdames, si je puis vous rassurer sur un point c'est que cette histoire d'église m'a servit de leçon. Mais je penses en avoir déjà suffisament sit pour ne pas en rajouter ici en Elyséum."

Il fit un clin d'oeil à Venise, puis prit un air sérieux.

"Ma Dame Primogène, je requières par contre une entrevu avec vous de façon plus privé, serait-ce possible ?"

Jean sourit à Rozenmilna de son sourire le plus charmeur. Celui, qui en de nombreuse reprise, avait fait rougir plus d'un femme. Il lança le même sourire à Lucien pour faire bonne mesure, bien qu'il y mit certainement moins de conviction étant un homme.

"Je vous remercie pour votre aide. Ma question est simple. Pourriez vous me dire où je puisse rencontrer le Prince ? J'ai un besoin urgent de m'entretenir avec lui."

Ben ouais c'est vrai quoi, ses poings le démangeaient, et si le Prince lui accordait pas ce qu'il voulait il risquait de faire une bêtise . . . après je vous rassure il est pas suicidaire . . je crois . .

Jean l'écouta polie. Bon sang que ça l'énervait de devoir jouer les bonnes manières. Mais Constance en avait souvent parlé, cela ouvrait beaucoup de portes là où les poings étaient inefficaces.

D'ailleurs vu la réponse de la jolie petite demoiselle ça avait pas l'air de super fonctionner. Enfin, elle lui avait tout de même donné une info, mais elle lui paraissait par trop agressive dans son attitude.

"Mademoiselle, je ne me serais jamais permis de vous considéré pour autre chose que ce que vous êtes, ce qui n'est certainement pas teneuse de guichet. Je vous remercie d'ailleurs pour votre aide précieuse malgré l'indécence évidente de ma question. Je ne cherchais pas à vous porter préjudice."

Il fit alors un pas en arrière et s'inclina bas, à la manière d'un courtisan.

"Sur ce je prend congé, en vous remerciant tout deux pour votre temps. Passez une bonne nuit."

Et il se dirigea vers la sortie du petit salon où il s'arrêta et salua l'ensemble de la salle.

direction le vestibule de la salle du trone

Il ...il voulait la laisser seule...il l'avait amené pour...pour la laisser seule... pas là, pas maintenant...Elle jeta un regard discret en direction de jean... il lui faisait peur...elle se détendit quand il quitta

elle fouilla dans son sac, prenant son cellulaire... lu le message... ferma les yeux, découragée, puis rangea le téléphone pour sourire a nouveau

je..euh..je dois vous laisser de..de toute façon ! bonne soirée à vous deux...

elle n'aimait pas ca... vraiment pas ca... puis elle s'éloigna et sortie

(sortie vers rencontre des roses)

Alors que Kaoum attendait la réponse de sa primogène il sentit Abigail lui lacher la main et dire qu'elle partait.

"Déjà . . . "

Il aurait voulu passer un peu plus de temps avec elle. Il avait été même prêt à la laisser venir avec lui à sa rencontre avec sa primogène.

Il la rattrapa un peu avant qu'elle parte et lui souffla un "je t'aime" à l'oreille inaudible pour les autres ainsi qu'un "soit courageuse".

Il se doutait qu'elle rejoignait son clan, clan qu'elle n'aimait pas vraiment.

Il revint vers Venise et s'inclina légèrement devant elle.

"Excusez moi primogène, je vous ai surement interrompu alors que je venais juste de vous faire une demande. Je vous en prie je suis tout à vous à présent."

Il se faisait un peut trop obscéquieux à son propre goût, mais officiellement elle était sa primogène, et officiellement il allait tout faire pour bien montrer son respect pour elle et son nouveau poste.

Venise se reprit. Tout ce brouhaha lui tournait un peu la tête, et puis il y avait tant à surveiller... Abigail s'éclipsait déjà. La femme masquée pensa distraitement qu'elle était plutôt discrète pour une Rose. Lorsque Kaoum revint, elle lui adressa un hochement de tête.

"Vous avez raison. Allons parler ailleurs, où vous voudrez. Il y a trop d'oreilles indiscrètes ici."

Kaoum se sentit soulagé d'une certaine manière de la réaction de Venise depuis son entrée au Louvre. Il s'était imaginé accueil plus mouvementé. Enfin cela se produira très certainement en provenance des roses . . . il s'y attendait.

Il hocha donc la tête vers Venise.

"Je vous suis donc Primogène."

Et il attendit qu'elle ouvre la voie en bon et loyal sujet qu'il était. Cette réflexion le fit sourire intérieurement. 

*Eh oui les mecs c'est Venise qui mène la barque, moi je suis que le toutou.*

Ce comportement était vraiment exaspérant... Elle leva les yeux au plafond en soulevant sa cage thoracique comme pour soupirer, signifiant à Kaoum tout ce qu'elle pensait de ce petit jeu. En vérité cela devait vraiment l'amuser pour autant insister. Au moins on le saura qu'elle est la primogène Nosferatu! 

Elle fit demi-tour et se dirigea vers la sortie. Elle passa sans un mot devant le service de sécurité et descendit les quelques marches du palais pour se rendre au jardin.

[Le jardin des Tuileries]

En arrivant de l'entrée du Louvre

De la porte du petit salon transperçaient les bruits de plusieurs personnes. Il y avait du monde à l'intérieur et cela ne le rassurait point, étant donné qu'il ne savait pas combien il y avait de femme à l'intérieur.

Il imagina rapidement le petit salon peuplé exclusivement de la gente féminine et cela lui donna des sueurs froides. Il frissonna et secoua la tête pour sortir cette image de son esprit. Il posa sa main sur la poignée et entra dans la pièce.

Il jeta un rapide coup d'oeil à la salle il y avait beaucoup d'hommes, c'était déjà ça. Il salua la foule d'une voix faible.

« Bonsoir ... »

Et il se dirigea rapidement dans un coin isolé, où il étudia plus attentivement les personnes ici présentes. Il n'y avait qu'une femme ... et elle était occupée. Il ne dissimula pas son soulagement, puis en continuant son examen, il vit Gatien. Ce dernier était occupé avec quelqu'un d'autre et Hadrien ne bougea pas.

Il sourit, heureux de reconnaitre quelqu'un parmi la foule.

D'Estirac avait connu sa Dame...
Dans ce cas, il avait dû la voir d'une façon toute personnelle. Dans son poème, il n'avait parlé que de sa beauté et de sa douceur. Mais elle était bien d'avantage...
Gatien accepta les condoléances et le soutien d'Henri par un hochement de tête solennel.

Il sourit ensuite à ses propos.

- " Hélas, à part le piano, je crains de n'avoir aucun talent artistique. J'apprécie les mots, mais je ne sais pas très bien les tisser.
Vous par contre, vous avez l'air d'y exceller. Etes-vous auteur ? "

Le fait qu'Henri ait parlé de satires ne voulait pas dire que c'était forcément son métier. Cela pouvait n'être qu'un simple passe-temps.

Le jeune Ventrue nota les regards de son vis-à-vis vers la porte. Il est vrai que, pour quelqu'un qui s'était, selon ses dires, donné du mal pour obtenir la libération de sa belle, il devait être un peu déçu. Car la belle en question s'était montrée bien peu reconnaissante.
Toutefois, par politesse, il n'en montra rien.

Il salua les Nosferatus qui quittaient la pièce. Le Petit Salon se vidait un peu, et cela le soulagea. Il n'aimait guère la foule, trop habitué à travailler dans l'ombre.
Mais il supposa qu'Henri, lui, devait éprouver l'inverse, et qu'il n'allait sans doute pas tarder à le laisser.

Puis Hadrien arriva, et Gatien lui fit un sourire chaleureux.
Le fait que son premier mouvement soit plus ou moins d'aller se cacher l'émut, et il lui fit signe, de la main, de venir les rejoindre.

- " Monsieur d'Estirac, me permettez-vous de vous présenter un ami ?
Voici Hadrien Chevalier, du Clan Malkavien.
Hadrien, voici monsieur Henri d'Estirac, du Clan Toréador. "

(si Hadrien ne vient pas, il le désigne de loin )

La jeunesse était peut-être la raison pour laquelle de Cambiaire fermait les yeux sur la faute qu'il avait commise un mois plus tôt. A sa décharge, il ignorait que feue la Sénéchale eût un infant présent à la cérémonie. Et puis, la nuit s'était passée si vite! Qu'importe puisqu'en ce moment, tout est oublié. La discussion roulait sur un autre sujet, ce qui complaisait au Toréador.


"Auteur? Certes oui. Poète à mes heures, dramaturge parfois, comédien, toujours! Je suis né à une époque où un homme de cour se devait de savoir écrire. Je n'ai jamais excellé dans les études érudites, j'ai préféré les connaissances plus encyclopédiques. De même, apprendre la musique m'a toujours rebuté par ces longues heures de tâtonnements, d'essais infructueux et de solfège. Je suis un élève aussi inconstant qu'impatient qui préfère faire l'école buissonnière, voyez-vous. J'admire la ténacité des peintres et des musiciens, je m’imprègne de leurs œuvres mais le seul art auquel je m'exerce avec plus de médiocrité que de véritable succès sont les belles-lettres." 

Henri s'inclina légèrement dans un salut respectueux mais prudent. Qui était donc cet inconnu que Gatien lui présentait? Tout en lui criait l'humilité, que ce soit sa mise discrète ou sa silhouette qui rasait les murs. Cela amusa tout autant que cela intrigua le Toréador: de quoi avait-il peur? Etait-ce un ancien Anarch qui avait rejoint le bon côté de la barrière, avait-il irrité un Ancien ou était-ce simplement de la timidité maladive?

Kaoum laissa passer Venise devant lui. Il se mit alors exactement à un pas sur sa droite et la suivit en laissant exactement la même distance entre elle et lui. il la suivait donc

Hadrien remarqua que Gatien faisait des signes dans sa direction. Il jeta un coup d'oeil autour de lui, curieux de savoir qui Gatien appelait ainsi. Mais au bout de quelques secondes, il se rendit compte que ces gestes lui étaient adressés. Il se leva, observa discrètement la femme, elle, n'avait pas bougé et se dirigea avec prudence vers Gatien et son interlocuteur.

Gatien le présenta et Hadrien s'inclina maladroitement devant l'homme. Il s'adressa à lui d'une voix peu assurée. Il n'avait pas l'habitude d'être au centre de l'attention.

« Bonjour Monsieur d'Estirac, ravi de faire votre connaissance. (Il se tourna vers Gatien et lui fit un petit sourire timide)
Bonjour Gatien ... Je ne voudrais pas vous déranger ou interrompre votre discussion. Je ... je ferai .... mieux de retourner m'asseoir ... là-bas ... »

Hadrien se recula d'un pas, attendant leur approbation pour prendre congé d'eux. Il était tendu : pendant qu'il était avec eux, il ne pouvait surveiller les mouvements de la fille. Pour dissimuler son inquiétude, il se risqua à faire un sourire, qui, il l'espérait, serait assez convainquant.

Jean rentra à nouveau dans le petit salon, toujours habillé de son beau costume blanc. Il le trouvait bien trop serré aux épaules mais il devait faire avec, il avait certainement pas les moyens de s'en faire un sur mesure. Déjà que le vendeur avait eu du mal à en trouver un plus ou moins à sa taille. . .

Il s'avança quelque peu et aperçu de nouvelles têtes. Il se retint alors de soupirer et fit une révérence à l'assembler entière.

*Au moins comme ça ils vont pas me faire chier.*

Il regarda tout de même qui était là et les groupes qui s'étaient formés. Le couple à qui il avait parlé tout à l'heure était toujours ensemble, il leur adressa un salut de la tête mais ne se dirigea pas vers eux. Il aurait surement du mal à se retenir avec les pics de la femme. Il vit aussi trois hommes, deux jeunes et un qui semblait être un vieux de la vieille vu ses manières.

*Il va quand même pas lever le petit doigt celui-là ?*

Finalement il decida que la meilleure manière d'éviter tout problème était de s'isoler. Il se dirigea donc vers une zone du petit salon pas trop bondé ets'assit dans un des éternels fauteuils mis la à disposition. Il croisa les jambes, mis les bras sur les accoudoirs et se contenta de regarder la valse politique qui se déroulait devant lui l'esprit amusé par toutes ces mondanités.