Bureau princier

Parmenion entra dans le bureau réputé être le sien et resta un moment interdit, visiblement Geneviève avait laissé ce lieu tel qu'elle l'avait trouvée...
Il reconnaissait partout l'empreinte de Villon. Son "bordel organisé" caractéristique qui lui arracha un sourire.
Il rassembla les quelques papiers épars et punaisa une carte de Paris au mur avant de vérifier les derniers dossiers en cours du vieux toréador...
Son premier rendez vous de la nuit n'allait pas tarder...

Ventrue

[Arrivée de son rendez-vous]

L'arrivée de d'Arcy au Louvre ne passerait pas inapercue. Arrivé auprès du bureau du Prince, la Garde lui ouvrit la porte, le laissant entrer dans le bureau Princier, signe d'une proximité non négligeable du pouvoir.
D'Arcy avisa Parménion observant une carte. Le stratège était en marche. Son âge et son expérience était la seule chose à laquelle d'Arcy pouvait encore se raccrocher. Son éducation seule le faisait encore tenir debout. Les Anciens étaient la voie du Salut.
Il s'arrêta à distance respectueuse de ce dernier, posant instinctivement genou et poing à terre, silencieux.

Parménion observa un moment le ventru pensivement... Essayant d'évaluer la valeur de ce personnage avant de lui faire signe de s'asseoir sur un siège en face de son bureau. Il prit lui même place peu de temps après, sans cesser de le regarder...

"Bien, cela fait un moment que nous aurions du nous rencontrer... Mlle Boniface m'avait parlé de diverses choses faites pour sécuriser cet Elyseum, que pouvez vous m'en dire..."

Il réprima une grimace à l'évocation de la sénéchale... Il allait falloir lui en parler à lui aussi, il la connaissait depuis un petit moment peut être aurait il une idée de la raison de son enlèvement...

Ventrue

D'Arcy resta immobile et à terre le temps que son Altesse esquisse son invitation à s'asseoir. Il se releva alors sans le moindre geste superflu, et s'installa dans un silence de plomb sur le fauteuil, l'écoutant avant de prendre enfin la parole. Son visage figé ne laissait rien transparaître.

« Bonsoir Votre Altesse. »

Un léger silence plana, sa machoire se crispant avant qu'il ne reprenne.

« En dehors de la garde dont vous connaissez les capacités, deux choses ont été faites pour assurer une certaine sécurité au sein du Louvre. La première est la mise en place de magie Tremere punissant sévèrement tout usage de nos Dons Sombres, laissant le vampire fautif quasiment exangue. Un passe-droit permettant de s'en affranchir existe. Je puis dispenser ce passe-droit. C'est d'ailleurs à ce propos que je tenais à vous entretenir. »

Il laissa plâner un second silence, laissant au Prince l'occasion de rebondir sur le sujet.

« Le second point est une sécurité supplémentaire, visant tout particulièrement les suiveurs de Seth. Une bonne partie des luminaires présents dans le bâtiment leur causeraient des dommages s'ils venaient à être allumés à leur proximité. »

Son visage avait à nouveau repris la consistance d'un masque de cire.

Parmenion plissa légèrement les yeux... Un sorcier avait donc réalisé ceci en elyseum...

"Fort bien Mr D'Arcy. Il me faudra donc être exempté de cette protection. Je souhaiterai que vous me fournissiez une liste des personnes ayant déjà obtenues ce passe droit, disons pour la fin de nuit, moi même vous fournirez une liste de vampires qu'il vous faudra ajouter."

Heureusement qu'il n'avait pas éprouvé le besoin d'utiliser ses pouvoirs ici...

"Je suis assez heureux d'entendre que les serpents soient aussi facilement repérables... Du bon travail Mr D'Arcy..."

Il le regarda d'un air légèrement pensif, presque condescendant avant s'enchaîner.

"Vous connaissez bien Mlle Boniface il me semble ? Vous avez dut apprendre son enlèvement la nuit dernière lors des ordalies et peut être auriez vous une idée de quels ennemis pourraient lui en vouloir ?"

Ventrue

« Bien évidemment votre Altesse. Nous pouvons procéder de suite, si vous le désirez. Il suffit d'un récipient pouvant contenir un peu de votre Sang. Quant aux exemptés, les seuls sont votre Sénéchale et moi-même. Et sans doute un ou des Sorciers, mais bien malin celui qui pourra obtenir telle information. »

C'était l'évidence…mais il valait mieux qu'il l'annonce, montrant qu'il n'était pas dupe du service rendu par ces derniers.

« Je puis effectivement ajouter quelques personnes. Mais en quantité limitée. Ou il me faudra me tourner vers les Sorciers afin d'obtenir le nécessaire. »

Le ton de sa voix ne cachait pas son absence d'envie d'avoir à recourir à nouveau aux Usurpateurs…

« Merci votre Altesse. Je m'efforce de m'assurer de l'absence de ces derniers à chaque entretien, malheureusement je ne puis voir tout le monde en privé. »

C'était maintenant le moment de se faire crucifier. L'échec des Roys était patent. Sa pomme d'adam se mouva malgré lui, déglutissant alors que cela était parfaitement inutile. sa main droite, posée sur sa jambe, se crispa pour ne pas quitter sa place. Puis il desserra la machoire.

« Aussi bien que possible pour des gens d'une même famille étant donné ma présence récente à Paris, votre Altesse. Je suis tout juste au courant du fait, et n'en connais pas les détails. Quant aux ennemis…je crains qu'ils soient nombreux. Ceci dit…j'avais demandé à mademoiselle de Rochefort d'user de ses capacités pour tenter de démasquer des infiltrés au sein de la Cour, ce qui n'a rien donné. Par contre, je suis au courant de l'existence d'un infiltré, que nous − Lou, Ivan, moi-même − gardions sous surveillance. Les deux premiers n'étant plus au sein de la Cour, pour deux raisons non-liées. C'est la seule piste que je vois. Je n'ai aucune certitude quant au fait que l'infiltré puisse avoir une quelconque implication dans cet enlèvement. »

Fallait-il de suite donner le nom ? Laisser ou non l'infiltré vaquer à ses occupations ? Le choix était difficile. Parménion prendrait cette décision. Lui n'avait qu'une envie, c'était l'interroger et mettre fin à son existence.

Parménion hocha la tête réfléchissant un instant au crédit qu'il pouvait accorder aux sorciers... Il poussa un soupir et vida un pot à crayon pour le remplir de son sang, portant son poignet à ses crocs et faisant couler le liquide carmin avant de tendre le pot au gardien...
Il lécha sa plaie et poursuivit:

"Voici... Pouvez vous retirez les droits à une personne qui les a eu précédemment ?
Si Mlle Boniface a été détournée contre nous il vaut mieux lui retirer cette possibilité maintenant..."

Un infiltré au sein du Louvre... Apparemment sous la maîtrise des ventrues, sauf que des trois au courant un seul restait...
De toute évidence Lou avait omis de lui en parler... Intentionnellement ou par manque de temps ? Considérait elle ce problème comme mineur et avait elle reporté le moment de lui en parlait jusqu'à ce qu'il lui explose au visage ?
A moins que l'enlèvement n'ait rien à voir... Toutefois la piste ne devait pas être négligée.

"Contactez votre primogène et faites lui part de toutes les informations que vous avez.
Même s'il es possible que cette histoire n'ait rien à voir, le risque n'est pas à écarter.
En ce qui concerne les personnes à immuniser contre les effets de la protection, nous commencerons par le prévôt, les harpies et le chevalier Nitthaël. Des questions ?"

Ventrue

D'Arcy s'empara du récipient avec une prudence extrême, le posant sur le bureau, puis sortit une vieille pièce de 5 Francs Français, percée en son centre. Il la lâcha à la surface du précieux liquide, pour éviter toute éclaboussure.

« Ogma ! »

Le contenu du récipient disparu instantanément. Il retourna le pot, faisant tomber la pièce dorénavant rougeâtre dans sa main gantée, avant de la ranger. Il n'avait rien caché de ses gestes au Prince…il s'agissait là de son Sang.

« Merci votre Altesse. Il ne me reste plus qu'à mettre cette dernière au sein du dispositif de protection du Louvre pour que vous puissiez pleinement jouir de vos droits. Ce qui répond à votre question concernant le passe-droit de mademoiselle Boniface que je lui retirerais dès que je serais descendu au troisième sous-sol. »

En parler à son Primogène…intéressant qu'il ne lui demande pas de garder cela pour lui et de n'en faire part qu'au Prévôt. Vint ensuite la liste des personnes à immuniser.

« À vos ordres, votre Altesse. »

Il se raidit dans son siège, résurgence de sa vie passée…et actuelle d'obéissance.

« Les questions concernant mon poste que je puis avoir peuvent attendre une situation moins critique, votre Altesse. J'imagine que la Prévôté s'occupe de la disparition de votre Sénéchale. J'aimerais toutefois vous demander l'autorisation d'interroger l'infiltré en l'absence de la Prévôté si cela s'avérait nécessaire. »

Parménion eut un regard pensif. Cette affaire semblait tenir à coeur au gardien...Exclure le prévôt était un chose assez grave dans ce genre d'affaire et il ne pouvait donner une autorisation officielle sans le désavouer... Au final cela l’affaiblirait... Pourtant...

"Le prévôt n'aura de raison d'interroger l'infiltré que s'il est mis au courant. Je vais être franc gardien:
Vous avez commencé cette affaire en n'impliquant que votre clan et, à moins que votre primogène n'en veuille autrement, seul votre clan en aura la responsabilité...
Pour votre poste... Nous verrons cela plus tard... Pour l'heure prévenez Mr Estacado de ce que vous savez, dites lui également que j'aimerais le rencontrer seul à seul une fois la rant finie...
Ah ! J'allais oublier! Je convoquerai certainement un conclave suite à mon entretien avec Mr Estacado, je vous serez donc reconnaissant de préparer une chambre...
Avez vous des questions Mr D'Arcy ?"

La question semblait n'avoir été posée que pour le décorum, tout deux connaissant l'emploi du temps surchargé de l'autre... Il envoya une série de texto et attendit que le gardien sorte.

Spoiler:

Spoiler:

Ventrue

Une marque éphémère de reconnaissance s'imprima sur les traits du Ventrue, tandis qu'un léger hochement de tête acquiescait aux dires du Prince. Conclave, chambre…il fallut au Ventrue quelques secondes pour replacer ses mots dans l'âge de son interlocuteur. Sa relativement courte existence par rapport à ce dernier avait tôt fait naître des pensées n'ayant absolument aucun lien − impures même − avec la situation. Pensées qu'il chassa bien vite.

« Entendu votre Altesse, je préviendrais le Primogène des Roys dès que j'aurais quitté votre bureau. Le fumoir vous conviendrait-il afin d'y tenir le conclave ?
J'apprécierais à l'avenir que nous puissions avoir un peu de temps pour que nous puissions aborder votre vision de l'Elyseum, afin que je puisse répondre au mieux à vos attentes. Mais dans l'immédiat nous avons tout deux un agenda bien rempli, aussi vais-je vous laisser vaquer à vos occupations…si vous n'avez plus besoin de moi dans l'immédiat, bien entendu. »

Une fois obtenu l'accord de quitter les lieux, il se lèvera, s'inclinera profondément, reculera de trois pas avant de se permettre de tourner le dos au Prince et de quitter la pièce.

[Sortie vers le troisième sous-sol]

Spoiler:

Ventrue

[ Sous sol----> Bureau princier]

Jean avançait escorté par deux
gardes. Il regarda ses entraves. « inutiles »
pensa t il. Il se doutait bien que ce n'était certainement ni le
lieux ni le moment pour faire le malin.

On le fit entrer dans le bureau où le
prince l'attendait. Il le toisait de toute sa charge. On laissa les
entraves à Jean. Il s'avança et posa un genou à terre.

- Votre
Majesté , dit il. Il baissait humblement les yeux et
attendit qu'il fut autorisé à se relever.

Parménion le regarda un moment d'un air clairement désapprobateur.
Il rangea les quelques papiers qu'il avait sur le bureau pendant deux minutes, sans daigner lui adresser la parole ou même lui faire signe de se redresser...
Il s'installa confortablement et parla enfin.

"Bien Mr Lefol, j'espère que le temps que vous nous avez fait perdre aura eu un minimum d'utilité... Enfin je l'espère pour votre survie en tout cas...
Dites moi ce que vous avez apprit lors de votre séjour dans les geôles..."

Il avait délibérément omis de lui donner l'autorisation de se relever...

Ventrue

Jean resta donc
genou à terre vu qu'il n'avait pas été autorisé à se relever. Il
commença donc à s'exécuter en essayant de bien présenter la
chose.

- Votre
Majesté tout d'abord laissez moi vous rendre hommage pour m'avoir
autorisé à sortir de ma geôle. Le temps que j'ai passé en cellule
m'a permis en effet de récolter quelques renseignements. Je vous les
livre donc en étant persuadé que vous saurez en tirer tout le
profit nécessaire.

Tout d'abord
concernant les deux individus. Ils se prénomment Willfred et
Willfrid. De leur passé humain ils sont frères. Ce lien est très
fort entre eux. Cela peut être utilisé si votre Majesté
souhaiterai les utiliser dans le futur. De plus d'après leurs dires,
ils seraient sans clan. Je ne saurai dire si il s'agit de Caitiffs ou
de personnes ayant tourné le dos à leur clan. Je pense que Willfred
est la tête et Willfrid les muscles.

En ce qui
concerne l'aspect opérationnel, ce sont des mercenaires. Ils ont été
engagé en tant que gros bras pour renforcer l'attaque. Le chef, la
je devrai dire, était donc une grande femme d'environ 1m80. Brune.
Très autoritaire car apparemment certains des leurs avaient une
peur viscérale d'elle.

Pour finir,
j'ai une adresse. Il s'agit du 85 rue des martyrs à Montmartre, au
dernier étage.

Pour finir un
des deux, Willfred, est tombé en torpeur après avoir régurgité
une quantité énorme de sang.

J'ai terminé
mon rapport Votre Majesté. Comme il est du devoir du subordonné de
faire des propositions afin que le chef puisse prendre une décision
optimale, je vous soumets l'option de garder les deux frères comme
agents. En garder un en otage et d'envoyer l'autre en mission. Leur
lien de fraternité et leur plus grande force mais aussi leur plus
grande faiblesse. Ce puissant levier peut être utilisé pour vos
besoins Majesté. Ayant été leur interlocuteur jusqu'à présent je
pourrais les superviser si Votre Majesté m'en juge digne.

Jean se tut et
resta silencieux dans la même position qu'il était. Il jouait gros
avec tout ça. C'était quitte ou double...

Ce ventru avait le don de l'agacer... Mais il reconnaissait facilement la suffisance due à son sang, mais sans l'éducation qui allait avec, fort malheureusement...

"En effet, tel est le devoir du subordonné, mais pour l'instant ce n'est pas votre cas. Vous n'êtes rien pour moi. Les maigres renseignements que vous avez obtenus suffisent à peine à retenir mon envie de vous exécuter sur-le-champ pour le risque que vous avez fait courir au silence du sang par votre geste irréfléchi et puéril.
Gardez vos propositions pour votre primogène, et rendez lui hommage car sans son insistance pour vous sauver je vous aurai fait décapiter. Il sera à sa charge d'achever votre éducation, s'il désire vous garder sur Paris...
Sortez maintenant mais n'oubliez pas, vous devez une dette de vie à votre prince et à votre primogène."

Il le congédia d'un geste de la main, il faudrait faire appel aux harpies pour notifier ses dettes à ce jeune freluquet.... À Edward maintenant de faire son travail...

Ventrue

Jean reçut les paroles du Prince comme
s'il recevait des coups de fouet. Mais il ne broncha pas. Valait
mieux la jouer fine et pas s'attirer d'autres ennuies. Il avait placé
la barre assez haut pour son arrivée dans la ville.

Il se releva mais toujours la tête
penchée. Il s'inclina puis recula de trois pas. S'inclina encore et
sortit du bureau à reculon. Une fois les portes refermées, si son
corps avait été encore humain, il aurait certainement à réprimer
un frisson et poussé un long soupir. « Une dette à vie.
Pour le Prince et le Primogène... Me voilà dans de beaux draps...Tu
parles d'une guigne. Mais qu'est ce que je peux être con parfois!
C'est pas possible! Qu'est ce qui m'a pris? »

Les épaules de Jean s'affaissèrent
sous le poids de la sanction et de ce qu'elle impliquait. Il devait
maintenant aller voir le Primogène pour achever son parcours de
pénitence.

Il se tourna vers les gardes.

- Si vous
voulez bien m'escorter jusqu'au bureau du Primogène Ventrue
messiers?

Et il les suivit dans les couloirs du
Louvre.

[ bureau princier----> bureau primogène Ventrue]

Parmenion regarda Jean sortir avant de refermer le capuchon de son stylo avec précaution. Même si la nuit était encore jeune il sentait le temps filer à toute allure... Tant de choses à faire, il lui faudrait certainement prendre d'autres décisions difficiles durant les nuits à suivre.
Il laissa quelques mémos à l'attention de ses goules et enfila un long manteau avant de sortir du Louvre, accompagné par son escorte.

Vers la rant

» le bureau de fey
» Bureau du Régent
» Bureau du Fléau
» Le bureau du Prévot
» 06/02 : le Bureau du Prevot

Bureau princier

Bureau princier

Sujets similaires

Sujets similaires