Ahuizotl ne fut pas ofusqué par la présence de cet étranger et le salua avec courtoisie...

"Je suis Ahuizotl, Primogène du clan Gangrel ! Enchanté de faire votre connaissance."

Il n'en dit pas plus car la réaction de William lui laissait croire qu'il fallait se mefier de ce cainite nommé Livingstone.

Il observa les présents avec un sourire satisfait.

-"Bien, déjà sachez que je me tient à votre disposition pour cette histoire de goules, je n'ai qu'une parole et je serais présent si vous avez besoin de moi. je pars du principe que si les clan de la camarilla s'unissent, nous vaincrons, alors que si nous restons divisés nous tomberons.

Comme j'en ai informé monsieur le bourgmestre, il se trouve que j'ai obtenu l'autorisation de la reine de créer un groupe de combattant et de les former à travailler ensemble de manière efficace. le but étant naturellement dans un premier temps d'aider à stabiliser nos territoires pour ensuite contre-attaquer.

Dans cette ligne, je demande donc à chaque primogénes et à chaque bourgmestre de me donner une liste de volontaire pour intégrer cette coterie, si volontaires il y a.

Et en même temps, demander une autorisation signée permettant à cette coterie de traverser et stationner dans les territoires dans le cadre de leur mission. Bien naturellement cette permission ne sera pas nominative et ne s'appliquera que lorsque cette coterie sera en mission; Le reste du temps ils seront tenus de se plier à la volonté du bourgmestre comme il est de coutume.

Cela vous semble t'il juste?"

Le sourire de Gallus disparu net.

-"Ha! oui en effet... Il vas falloir faire vite.
Bien, je note le fait que vous êtes volontaire. Dés que je sait quand et où je rassemblerais les volontaires, je vous contacterais."

Il ne fit aucune remarque sur cette histoire de bête, la sienne ayant été bien vivace il y avait quelques heures.
Puis il sortit un papier, visiblement l'autorisation en question, il y ajouta la clause d’avertissement en cas de chasse et le tendis avec un stylo à Sheperd.

-"Bien, il regarda l'heure à la pendule. Vous avez dis savoir ou ce vampire pouvait être retenu... Le temps va nous presser si nous voulons agir cette nuit. Vous le sentez comment?"

Gallus plissa les yeux un instant.

-"Hum... De mon expérience des champs de bataille, ce sont plus souvent la préparation et l'effet de surprise qui sont décisif, plus que la puissance personnelle.

Malheureusement ils sont en position défensive et la nuit est mourante... J'ai beau tourner et retourner ceci nous ne pouvons décemment pas attaquer cette nuit."

Il eut un rictus mécontent.

-"Par contre demain la cérémonie nous prendra aussi du temps, nous en laissant cependant tout de même plus que ce soir. Cela vas être sérré, mais comme la-plupart des cainites Camaristes de Paris seront présents, il sera aisé de réquisitionner les volontaires et de nous attaquer au problème en suivant.

Nous devons agir vite mais nous devons aussi bien agir. Qu'en pensez vous? Nous prenons rendez-vous pour demain?"

Ahuizotl avait écouté avec attention les paroles de chacun et il apprit avec surprise que les goules capturaient des vampires sur SON territoire, ce qui changea drastiquement son point de vue sur ces proies potentielles ...

Il resta silencieux un instant même si l'intervention de Mr Livingston fit mouche. Il ne savait pas qui était cet homme ni d'où il sortait mais il semblait comprendre la nature du clan. Un tel respect à l'égard de son clan méritait qu'on le respecte en retour.

Ils avaient besoin d'un chasseur et lui, vieux Gangrel qu'il était, en était un redoutable. Seulement, avait il le temps de jouer à tout cela ?

William ferait très bien l'affaire mais ces craintes allaient surement le freiner dans ses actions....

Il reflechit un instant à la meilleure façon de tourner les choses,et lorsqu'il sentit que le moment était propice, il prit la parole pour donner son avis.

Sa voix était calme mais le ton était solennel.

"Monsieur Gallus, j'autoriserai cette ... coterie à traverser mon territoire si leur mission les y oblige mais je suis en droit de révoquer à chaque instant et sans raison ce droit qui leur sera accordé. De plus, j'exige d'être prévenu si d'aventure, une mission devait se dérouler sur mes terres car temps que nous sommes en guerre, personne ne sera bienvenu sur mes terres sans y avoir été invité par William ou moi.

Monsieur Linvingston, sachez que j'apprécie grandement vos paroles et par respect pour l'homme que vous semblez être, je vais vous aider dans votre projet. Je vais vous faire un rapport le plus complet possible sur les forces en présence comme William a commencer à le faire de manière fort efficace d'ailleurs (il eut alors un regard chargé de fierté pour son frère avant de reprendre) Il faut les epier, saboter leurs ressources, tuer leurs contacts, les acculer jusqu'à ce qu'ils n'aient d'autre choix que de sortir de leur terrier ... A moins que ..."

Il leva les yeux en l'air et se mit à envisager une autre solution ... Un sourire se dessinait sur son visage...

"N'engagez aucune action sur mes terres avant que je ne vous en donne l'ordre s'il vous plait. William ! Si cette chasse doit se faire, je serai à tes côtés. Je veux que nous soyions ensemble pour lancer le début d'une histoire que les Gangrels se raconteront longtemps à travers le monde entier."

Ces paroles débordaient d'un entrain et d'une fierté qui ne semblaientt pas connaitre de limites. Ahuizotl, aux côtés de William savait qu'il pouvait affronter les Dieux eux même s'il le fallait, ces Dieux qui lui avaient confié un si lourd fardeau.

Il se tourna enfin vers Gallus.

"Les apparences peuvent êtres trompeuses et certaines proies leurrent leurs prédateurs pour survivre. Je vais m'assurer que ces goules sont véritablement des ennemis mais subitement, j'en doute ..."

Il attendait la décision de ce dernier avant de se préparer à partir car il y avait peut être d'autres points qu'il voudrait aborder avec lui...

Il évoqua une céromonie.

"Pardon ? une cérémonie ? En quelle honneur ?"

Il sourit au primogéne gangrel, un sourire amical.

-"Une cérémonie en l'honneur des nôtres qui sont tombés, en tête Dame Isabault et j’espère aussi un mot pour Sire Guyodt.

...Naturellement vous conservez le droit de révocation et vous serez prévenu de leur arrivée.
Bien, alors pour cette affaire, nous attendrons votre feu vert Primogène, de mon coté je vais tout faire pour que tout soit prét dés que besoin s'en fera sentir.

Si il se trouvait que vous desiriez me parler d'un autre probleme, je suis tout ouie, comme je l'ai dis je désire ardament que tout les problèmes de sécurité interne soit réglés dans les plus brefs délais, et je prendrais moi même les armes aussi souvent que nécessaire."

Il se tourna vers Livingston, il lui sourit aussi, il appréciait l’enthousiasme du Goéland.

-" En effet Monsieur Livingston, nous pourrons tuer deux oiseaux avec une seule pierre."

Ahuizotl regarda Gallus droit dans les yeux, non pas comme un défi mais comme pour explorer son âme qui lui semblait être celle d'un grand guerrier.

Il ajouta ensuite, sans aucune provocation ni mépris dans le ton de sa voix, mais de manière beaucoup plus sage:

"Vous me voyez désolé mais le temps n'est pas encore venu pour pleurer nos morts. La lune saigne et les danseurs vont bientôt frapper. Shanel est toujours dans la nature et nos ennemis nous guettent alors que nous ne les voyons toujours pas. Nous ignorons encore où sont nos alliés si nous en avons.

Si vous voulez agir, n'attendez pas qu'il soit trop tard. Le sang va couler et il vaudrait mieux que ce ne soit pas le vôtre ..."

Il salua Gallus et Mr Linvingstone d'un signe de tête respectueux et se tourna vers la sortie. Avant d'avancer, il tourna la tête vers son frère; son regard était tendre, bien qu'il n'aurait pas su exactement ce qu'il éprouvait pour lui. Il s'approcha de lui et lui posa les mains sur les épaules.

"William, mon frère de clan et mon plus fidèle allié. Ta sagesse et ton courage sont plus forts que l'appel du sang qui éclaire nos nuits ... Lors de la pleine lune, nos deux Bêtes vont hurler leur haine et deployer toute leur violence contre nos ennemis. Nous ne connaitrons la défaite que lorsque la Mort Ultime nous emportera mais les Dieux veillent sur nous et bien du sang va couler avant que notre histoire ne se termine ... Garde confiance en toi, ton histoire ne fait que commencer...."

Il se détourna pour quitter la pièce, tout en annonçant ces derniers mots.

Je vais sur nos terres et je te déconseille d'y aller temps que je ne suis pas revenu ! Tu gardes le Klaive que j'ai laissé à l'entrée et tu pries pour que Gaia ait encore quelques defenseurs ici bas.

[sortie vers les quais de seine si personne n'intervient]

Le regard de Gallus pouvait transmetre au Gangrel qu'il était assez d'accord, ou du moins qu'il comprenait ce point de vue, mais qu'il n'était pas l'auteur de cette cérémonie. Il se leva et Salua le primogéne gangrel avant qu'il ne sorte.

En même temps son téléphone vibra.
Il jeta un œil à son téléphone, encore un de ces fameux sms.

-"Excusez moi, c'est important et urgent."

Il réussi à répondre au sms, c'est d’ailleurs avec une certaine fierté qu'il posa son téléphone sur le bureau.

-"Bien voila. Ou en étions nous? "

Malgré ses tentatives pour le cacher, Gallus semblait préoccupé.

Ahuizotl fut surpris de la réaction de son frère mais à moitié seulement. Il savait ce qui lui arrivait et il n'avait pas peur de voir surgir sa Bête. Il avait même hâte que la nature sauvage de ses deux frères de clan puissent se trouver enfin ...

William lui en avait peur et pour une fois, il affrontait sa peur et était prêt à tout ...

Oui mais il était l'Alpha et il devait protéger William pour qu'il ne commete pas l'imprudence de s'emporter dans l'elyseum... qu'il ne commette plus d'imprudence comme celle ci ...

Il se força donc à se calmer et à garder un sourire pour inspirer la confiance à son frère et commença par des paroles calmes.

"William, nous allons devoir discuter en chemin car tu ne m'as pas tout dis sur ces goules. Je ne t'acarterai pas de cette chasse n'aies crainte !"

Il sentait cependant que pendant qu'il parlait, ses muscles se durcissaient grâce à cette vitae qui coulaient dans ses veines et il attrapa son frère par la gorge dans un geste de fureur et avec une force incroyable qui le souleva de terre comme un vulgaire bout de chiffon.

Ses yeux ne supportaient pas le défi que venait de lui soutenir le regard de son frère et ses crocs étaient sortis tandis qu'il hurlait à la figure de William.

"Tu veux me defier ?" ....

le corps de Gallus se tendis un instant, mais il ne bougea pas, il faisait confiance à ces deux la; Il pensait qu'ils n'iraient pas plus loin par respect pour lui.

Son téléphone vibra une fois de plus; mais cette fois ci, il ne regarda pas de suite, observant les deux gangrels, il était vrais que la lune était bientôt pleine.

Il nota cependant dans un coin de sa tête les dires de Sheperd, notamment concernant les garous et les liens à son ancien suzerain.
*Ancien suzerain..*Il s'en doutais, Sheperd était homme d'honneur, qui allait prendre le dessus, l'honneur ou la bête?

Mais malgré le calme apparent Gallus restait relativement tendus.

William s'était dégagé de l'étreinte de son Alpha et avait fait une demonstration de l'incroyable force de volonté qu'il possédait en repoussant la Bête pour démontrer l'étendue de sa loyauté.

Mais Ahuizotl sentait ces deux Bêtes qui voulaient se rencontrer, s'affronter ... s'aimer peut être ou se détruire ... Lui ne luttrait pas pour éviter que cela arrive. Il le désirait au plus profond de ses entrailles et cette attirance rendait son fardeau beaucoup plus leger.

Cette pensée le soulagea et ses crocs s'étaient rétractés. Il regardait toujours son frère mais son regard avait changé; de colère il était passé à envie puis à tendresse. Il soupira en esquissant de nouveau un sourire serein.

"William ! Tu ne peux accepter qu'une partie de ton Destin. Ne sommes nous pas maudits ? .... Mais si tu veux bien nous allons rentrer chez nous et discuter de tout cela en chemin."

Il empoigna l'avant bras de son frère d'une main puissante et l'autre main posée sur son épaule, son regard semblait exprimer de l'amour mais le vieux Gangrel n'en avait pas encore conscience tellement ce sentiment lui était devenu étranger.

Il avait envie d'ajouter des choses mais il se rendit compte que ce n'était ni l'endroit ni le moment de le faire, alors il relâcha son etreinte fraternelle et sortit du bureau sans ajouter ni un mot ni un regard à qui que ce soit.

Dans le couloir, il fut interpellé par une goule qui était venu droit à lui en le voyant.

"Monsieur le Primogène ! Un message du Primogène Malkavien Monsieur Heinrich pour vous." Il lui tendit alors une lettre et resta droit comme un piquet à côté d'Ahuizotl.

Ce dernier accepta la lettre et pris un instant pour lire le message qui y était inscrit... Rien de plus qu'il ne savait déjà si ce n'était que le Primogène avait tenu parole et qu'il méritait un meilleur jugement que celui qui avait été fait lors de leur dernière réunion.

Des alliés ... hum ... il en faut encore plus ! se dit il en marchant vers la sortie du louvre.

[Sortie vers les quais de Seine]

La situation Stabilisée, Gallus regarda son portable et fronça les sourcils. Son titre allait 'il lui retirer le droit d’être sur le terrain?
La première ligne était pourtant la place des véritables meneurs! Quel genre de roi sonne la charge, envoyant des hommes à la mort sans prendre lui-même ce risque?

Un roi lâche avait ce genre de comportement, Gallus n’était ni roi ni lâche mais son titre lui confiait autorité et responsabilités.

Les temps avaient changés et il avait ses ordres. Il se tourna vers Livingston et l'observa un instant.

-"Monsieur Livingston, il y a quelque-chose d'important que je voulait faire mais je vient de recevoir l'ordre de ne pas y aller en personne."

On pouvait lire sur son visage que cela ne lui plaisait pas du tout mais alors pas du tout.

-"Il faut que dans la nuit, qui approche bientôt de sa fin, quelqu'un aille confirmer la mort du Giovanni. Je suis quasi certain qu'il est détruit, Monsieur Néaus n'avait aucun intérêt à mentir sur ce sujet. Mais les hautes sphères ne se contenterons pas de la bonne fois d'un Caitif."

Tout en parlant, il écrivait sur une feuille, par réflexe, le Brujah écrivait en latin sans s'en rendre compte, il posa son sceau sur la feuille et la tendis au Goéland.

-"Ce papier est la preuve que vous êtes mon représentant jusqu’à la fin de la nuit et dans le cadre de cette mission. Vous etes en droit de requiqitionner tout enfant de la nuit sauf en cas de véto de leur primogéne. Je vais tenter de contacter le Regen tremere afin qu'il tienne quelqu'un à votre disposition.

Vous êtes en droit de refuser, mais c'est à vous que je confie cette tache car vous avez ma confiance."

Il regarda Livingston, il y avait du vrais dans ce qu'il disait.
Mais le vieux chevalier n’était pas adepte du sacrifice, surtout quand il sagissait de personnes dans lesquelles il avait perçu de la valeur.

Il sourit à Livingston.

-" Il n'est jamais meilleurs alliés que ceux qui font causes communes, et meilleures motivations que d'aider les personnes de bonnes volontés à s'accomplir.

Quelque-part vous me faites penser à mon infant Monsieur Livingston et déjà cette nuit vous m'avez appris certaines ficelles.

Vous avez évoqué des villes américaines, Maximilien, mon infant, se trouve à New-York si j'en crois le message qu'il m'a laissé. Je lui ai tout appris ou du moins je l'ai crus.
Il aimait à complimenter ma façon de jouer aux échecs et une fois dans le doute, je lui ais demander d’être sérieux... Je n'ai plus jamais gagné une seule partie contre lui.

Je suis un homme de bataille, un ancien templier, mais je ne suis pas assez fou pour me croire capable de survivre politiquement sans être bien entouré. Je comble mes faiblesses grâce à mes alliés et je vous considère comme tel. Sachez que si une amitié devait naitre entre nous, je chérirait celle-ci. Car voyez vous, en plus de vos qualités, notamment votre façon de lire dans mon jeu, je n'ai absolument aucune envie de jouer contre vous."

Il souriait toujours au Goéland, il lui souhaitais de pouvoir voler plus loin que ses seules ailes pouvaient le porter.

Guilbert arriva au Louvre, et dit à une goule qu' il voulait voir le primogène brujah, et la goule l' escorta jusqu' aux bureaux, tandis qu' une autre téléphona à Gallus pour l' avertir de son arrivée.
Toujours habillé de la même façon, Guilbert réajusta sa cravatte, puis toqua à la porte du bureau, puis recula d' un pas, quand la goule le tira par la manche :

" - Vous avez oublié ceci dans votre chambre, monsieur..."

" - Ha, mon mp3, merci..."

" - Vous aussi, vous aimez Mozart ? Excusez moi, je dois y aller, bonne soirée, monsieur..."

Guilbert mis son mp3 dans la poche de son veston, puis attendit sagement qu' on l' autorise à entrer dans le bureau...

*Décidément c'est un défilé!*
Il sortit un carte de visite blanche et sans nom, carte de visite qu'Ondoval lui avait confié durant sa première ou sa deuxième nuit à Paris.
Puis vers la porte :

-"Une minute je vous prie!"

Il lança de nouveau un regard amical à Livingston, si celui-ci voulait ajouter quelque-chose il pouvait le faire après ce coup de téléphone.
Il laissa un message au régent

Spoiler:

et raccrocha.

De nouveau il observa le Goéland afin de savoir si celui-ci avait quelque-chose à ajouter.

Jonathan sourit au Primogène, s'incline et prend la dérogation que lui accorde Gallus pour aller sur le territoire des morts.

" Vous ne regretterez jamais le choix de me faire confiance, et il me tarde de vous admirer à nouveau au cœur du combat. "

Jonathan fixe le primogène d'un air énigmatique et sort en saluant au passage Guilbert de Valemont.

[Sortie vers le Cimetière du Père Lachaise.]