Gallus entra, celui qui l'accompagnait pouvait apercevoir dans ses yeux une fugace expression de tristesse.

Il parti vers le grand fauteuil et indiqua un siège confortable à son invité.

-"C'est la première fois que j'entre ici en tant que primogène..."

Il laissa ses doigts glisser le long du bureau.
Il se repris :

-"Bien, monsieur, quelle genre d'histoire cherchez vous?"

[ Arrivée du Petit Salon ]

Jonathan fait rapidement le tour de la pièce, l'air songeur.

" Je n'étais pas revenu dans cette pièce depuis près de trente années, et rien n'a changé, ou presque, et pourtant tout y semble différent... un peu comme on peu trouver sa propre voiture différente quand quelqu’un d'autre la conduit... J'imagine que votre prédécesseur... n'est plus de ce monde... Il m'arrive de me demander si nous sommes vraiment des immortels... "

La lassitude et le détachement de la voix de Jonathan contraste avec la bonne humeur qu'il semblait ressentir dans le petit salon, comme s'il était soudainement plongé dans une foule de souvenirs houleux

" Monsieur, permettez moi de laisser les histoires de coté pour cette nuit, nous sommes entre nous, à huit clos. Je suis venu ici parce que Paris m'a vu naitre, que je sais de quoi est capable le Sabbat ainsi que les autres ennemis de la Camarilla "

Jonathan passe furtivement la main sur sa balafre...

" Et que je refuse de voir ma ville bruler comme j'ai vu bruler Washington il y a 13 ans... "

Le silence s'installe, Jonathan reste debout et reprend.

" Paris est une ville malade, elle est peuplé de jeunes vampires prêt à se battre pour elle et pourtant la Camarilla vacille.
Le sabbat empiète sur le domaine Ventrue, et plus grave encore, un Nécromant viens de s'approprier un cimetière entier en plein cœur de la ville. Je ne suis pas très vieux, mais j'ai vu de nombreuses villes tomber, et je vois notre ville emprunter le même chemin qu'elles... "

il écouta son interlocuteur avec un visage neutre, puis quand celui-ci eut fini :

-" Nul n'est immortel..."

il posa ses coudes sur le bureau et joignit ses mains, le poing droit enserant le gauche et pris un air sérieux.

-"En effet, votre analyse est juste, Paris a tous les symptômes d'une ville qui va s'effondrer...
Je ne souffrirais de prétendre que mon analyse est juste, mes échelles de valeurs datent et il me faut fournir un sérieux travail si je ne veux pas etre aussi utile qu'une épée exposée dans un... Musée.

Tout ce que j'ai constaté, après avoir participé à trois combats contre le Sabbat depuis mon arrivé, c'est l'immense potentiel individuel des jeunes canities.

Mais aussi leur incapacité totale à travailler de concert, à suivre un leader sur le champ de bataille en lui faisant entièrement confiance..."

Il leva quelques papiers du doigt, et les laissa retomber.

-"Le mal qui ronge Paris, se nomme Ubris. On ne peut combattre ubris directement en tout cas pas pour les autres, mais il est possible d'amener les individus à travailler ensemble, à mettre leur connaissance et leurs compétences en commun pour le bien de son ... De son royaume par exemple.

C'est un projet que j'ai soumis à la reine et celle-ci m'a fait l'honneur de me demander de m'en occuper.

Croyez moi Monsieur Livingston, je n'avait aucun lien avec paris il y a encore un mois, j'était entré en torpeur fatigué par la guerre et espérant qu'elle ai cessée à mon réveil... Pourtant.

Pourtant je ne laisserais pas Paris tomber, il n'en est pas question.

En cela il me semble que nous ayons cause commune."

Il écoutait attentivement son interlocuteur, soutenant son regard, non pas par défi mais par politesse.
Le visage neutre.

-"Pour avoir eut mon lot de guerres, je ne puis que vous dire d’expérience que la préparation, la stratégie utilisée et souvent l'effet de surprise sont les facteurs les plus décisif d'une bataille.

Effectivement, si vous et moi formons dès à présent une alliance, les secrets n'ont plus leur place...
Je ne suis pas un homme de cours, et même si je fut un temps meneur d'une petite équipe de combattants lors des événements de la croix noire; Je ne suis pas homme à courir après le pouvoir ou la gloire.

Mon sang cainite ne s'exprime qu'a travers les trois disciplines physiques et même si j’eus de bonne bases d'escrime, j'ai peur que ma torpeur ai légèrement érodé mes compétences dans ce domaine.

Enfin de mon point de vue en tout cas, l'art du combat est une de ces discipline ou l'on ne cesse jamais d’être un élève.
Sachez que je suis ravi d'avoir votre concoure, nous devrions nous mettre au travail dés ce soir.

La première étape est déjà de trouver et informer ceux qui seront volontaire. A nous ensuite de les répartir en une ou plusieurs équipes, les entrainer à travailler ensemble et combler leurs lacunes s'il y en a."

Un sourire apparu sur le visage du primogène.

-"Je serait effectivement ravi de lire l'aventure dont vous venez de me parler."

Jonathan arrache les dernières feuilles de son calepin et les dispose sur la table devant le Primogène. Il ne s'agit pas d'essais ou de vers mais des notes, très détaillées et des croquis des différents protagonistes avec lesquels le Goéland à discuté.

" Le plus enthousiaste à l'idée de créer cette coterie était Monsieur D' Arcy "

Jonathan tend la feuille de notes au sujet du Ventrue au primogène.

" Individu volontaire qui j'en suis sure cache ses véritables capacités derrière un masque de civilité et de bonnes manières. Cela dit je met un bémols sur cet individu, il me fait penser au personnage de << Faust >>, et je crain que son costume d'un blanc immaculé ne cache trop de noirceur... "

Jonathan laisse le silence s'installer à fin d' appuyer son sous entendu. Puis il continue comme si de rien n'était en tendant une nouvelle feuille.

" Mademoiselle Luddmilla et Mademoiselle Mélissange, deux Toréadors qui, si j'en crois mon analyse, maitrisent toutes deux la Célérité. La puissance de ce clan vient du fait qu'on les imagines souvent comme des faibles en tenue de soirée incapables de se battre, alors qu'il n'en est rien... Avec leur beauté, ces femmes peuvent être l'élément de surprise qu'il manque au groupe.
La belle Mélissange est jeune, volontaire... et donc malléable. Dame Luddmilla me semble plus réfléchie, nul doute qu'elle vit depuis longtemps et qu' elle dispose de ressources utiles... Mais je craint qu'il ne faille négocier cette aide. "

Gallus observa les notes et les croquis.

Pensif :

-"Hum... Monsieur d'Arcy... Celui qui cherche le pouvoir devrait en être écarté...
cependant, je suis homme à juger aux actes et je n'ai pour l'instant aucune raison de me méfier de celui-ci"

Il eut un sourire entendu à son interlocuteur.

-"... Enfin pas plus de raisons qu'avec un autre cainite du moins. Il me faudra donc un entretien avec Monsieur d'Arcy."

Il regarda les deux autres croquis.

-" La célérité est effectivement une arme redoutable et les préjugés sur les toréadors arrangent bien leurs guerriers. J'ai connu des roses qui s’intéressaient aux arts de la guerre, c’était des duellistes hors pair.

Ces trois là me semblent un bon début, savez vous ou ils se trouvent à présent?"

Fronçant les sourcil :

-"Hum, en effet, la thaumaturgie est une carte utile et polyvalente, ainsi que ses rituels.
Mais un combattant tremere ce serait la première fois que je vois cela.

Nous verrons bien, en général la maison tremere garde jalousement ses membres, mais un sorcier serait un atout, surtout s'il sait se défendre seul."

Il regarda un instant vers la bibliothèque que feu Guyodt possédait, un petit trésor visiblement.

-"Le but de ce groupe, est de pouvoir répondre aux plus de problèmes possibles et à terme de les prévenir. Les indispensables sont :

Un leader compétent et charismatique.
Une personne maitrisant l'augure.
Un espion efficace.
Un occultiste doué.
Et une force de frappe non négligeable.

Ce qui veut dire au minimum cinq personnes.

Hum, les sorciers Tzimish... Ou même les nécromants, ils sont les dangers les plus difficiles à contrer, j’espère cependant que parmi les cainites de Paris se trouve quelqu'un capable de faire face à une telle menace.

J'ai moi même quelques cainites en tête qui me semblent prometteurs dans leur domaine:

Un certain Alex, brujah, il est jeune et tête brulée mais possède un courage exemplaire.

Bastien de La Tour, qui fut un temps un membre de mon équipe pendant les événements de la croix noire. Je ne sait s'il est encore à Paris et la dernière fois que je l'ai vu il me sembla.... Instable.

Le Bourgmestre Gangrel qui me semble est très bon élément...

Mais je crain ne pas connaitre la moitié des cainites residants à Paris. C'est pour cela qu'il faudrait reussir à faire passer le message et donner rendez-vous aux volontaires afin de les trier."

Gallus eut un sourire, William Shepard et son primogène avaient acquis son respect, mais visiblement les Gangrels devaient encore se justifier, comme à l'époque des hauts et des bas clans.

Peut importait, Monsieur Livingston semblait homme de raison, il verrait par lui-même.

-"Oui les prophètes ont un dons pour ce genre de chose, j'avoue en avoir une en tête. Jeune et prometteuse mais je la connais encore trop peut.
Une certaine Aly.

De toute façon, tout cela nous le verrons bien lors des entretiens avec les volontaires, si bien sur vous êtes intéressé pour m'aider à les rencontrer et les trier.

Il me faut déjà organiser ces rencontres. Mais ce soir, déjà, tentons de rencontrer ceux dont vous m'avez parlé."

Gallus fit un signe de la tête affirmatif et se leva à son tour.

-"Nous somme d'accord sur ce point aussi. Demandons au service de garde pour localiser ces personnes."

Dehors Gallus demanda, comme toujours avec le sourire et poliment ou se trouvaient Monsieur d'Arcy, Luddmila et Mélissange.

Visiblement la dernière fois qu'ils avaient été aperçus c’était dans le petit salon et la salle d'arme. Gallus se tourna vers son Monsieur Livingston.

-"Ma foi, si nous commencions par la salle d'arme?"

Il emboita le pas de son camarade.

La salle d'arme.. il se trouvait un peu rouillé depuis son réveil, même si les dernier combats l'avait un peut dépoussiéré.

Peut être pourait'il en profiter pour faire quelques exercices.

[direction salle d'arme.]

[arrivée du couloir devant la salle d'armes.]

Une fois le bureau refermé, d'Arcy se mit contre la porte, seule entrée de la pièce, l'épée toujours en main, qu'il n'avait pas quittée depuis la salle d'armes, sans toutefois être en position de combat.
« Cela serait un sacré hasard ne croyez-vous pas, Cousin, étant donné que nous avons choisi le lieu quasiment au hasard et à la dernière minute ? »

Gallus observa les présents, surtout le goéland qui fouillait partout.

A l’intérieur de l'esprit du chevalier:

Un bruit métallique se fit entendre, suivi d'une voix caverneuse :

-"Il farfouilles dans les affaires de ton ami décédé, fait lui payer son manque de respect, arrache lui les deux bras et les yeux pour sa repentance!"

Depuis l’intérieur d'une cage en métal forgé, hérissée de pointe et en suspension dans le vide, maintenue par d'immense chaines de métal noires un Gallus au visage déformé par la colère et la soif de sang s'exprimait.

Un autre Gallus, ressemblant bien plus à celui que tous connaissait se tenait devant lui, vêtu d'un lourde armure et portant une épée trop grande pour être maniée par un homme :

-"Toi! Je comprend ce qui te fait outrage, mais cette situation est exceptionnelle.."

Gallus la bête se jeta sur la cage, tentant d'attraper Gallus le chevalier et ce malgré les pointes de la cage qui blessèrent la créature au passage.

-"Tu est fait pour détruire Gallus, pour tuer, quand vas tu enfin comprendre que tu n'a nul besoin de te justifier pour tuer plus faible que toi! Ta force est ta légitimité, prend ce qui t'appartient! prend leur sang, prend leur vie!"

Le chevalier resta calme :

-"Il suffi! Tu n'est pas digne d’être écouté, malgré les siècles que nous avons traversé tu n'a rien appris, tu est toujours cet animal assoiffé de sang et de combat."

Un sourire mauvais apparu sur le visage de la bête :

-"Exactement Gallus, exactement mais tu semble oublier que je suis toi. Et cette cage ne m'a pas toujours retenu. Patience petit chevalier, mon temps viendra que tu le veuille ou non je fini toujours par prendre le dessus et par t'enlever ceux à qui tu tient. Tu finira par comprendre..."

Dans le monde physique :

Gallus observait donc attentivement le Goélan, faisant attention au fait qu'il ne semble pas éviter des lieux particuliers. Puis se tournant vers d'Arcy :

-"C'est probable en effet mais il vaut mieux pêcher par prudence que par confiance."

Le seul signe extérieur de la lutte se jouant avec sa bête fut que les yeux rouges de Gallus semblaient briller comme des braise incandescentes, plus encore qu'à l'accoutumé.

Puis si rien de suspect n'est détecter, il invitera d'un geste les gens à s'assoir et prendra place derrière le bureau.

-"Messieurs, Paris traverse une crise et nous avons pas moins de trois dangers potentiels au sein du Louvre, quelle que soit notre conversation, restons vigilants, j'aimerais que vous me disiez ce que vous en savez et partagez votre avis à ces sujet."

Assis sur son fauteuil, Gallus se força à prendre une grande inspiration, ferma les yeux, laissant ses deux mains parcourir le bois du bureau.
Pendant un court instant, il sembla en intense réflexion. Puis:

-"Bien, pour être clair, si je résume la situation :
Le fléau ayant giflé hier un giovanni et étant censé se trouver dans les geôles, se retrouve dans la salle d'armes, grièvement blessé et prétendant avoir tué des Sabbats afin de défendre ce même giovanni, qui malgré cela aurait trouvé la vraie mort...

La gardienne de l'élyseum fait éruption à cet instant et nous demande de sortir puis laisse le Sire Duffeau seul dans la salle d'armes avec pour garde son efficace et fidèle goule.

Nous pouvons être certains que si ce n'est pas encore le cas, la Reine sera dans les plus brefs délais informée de la situation.

J'ai bien peur que ne n’assistions qu'a la finalité d'un plan de dame Syriniel, qu'il ait réussi ou échoué, ça, nous ne pouvons en être certains.

Dans l’éventualité que le fléau ne représente pas un danger immédiat, notre meilleure alternative est d'attendre les ordres de la reine à son sujet afin d'agir en toute légitimité.

MAIS, nous ne pouvons nous permettre de d'ignorer le danger éventuel, seulement, prendre une action directe ferait de nous des mutins.

Heureusement, une solution alternative existe, nous permettant de jouer sur les deux tableaux, qui, en plus de nous permettre d'agir, nous informerait sur les intentions de ceux qui pourraient avoir "reprogrammé" Sire Duffeau.

Je ne vois que trois cibles potentielles, la Reine elle-même bien sûr, le Russe que nous avons plus au moins fait prisonnier et qui se trouve dans les geôles et l'enfant qu'il avait en otage qui possède visiblement un certain don.

La reine est dans la salle du trône, le prisonnier dans les geôles; quant à l'enfant, il nous faut le localiser.

Messieurs, le plan que je propose est de poster une partie d'entre nous près de chacune de ces cibles potentielles tout en restant en contact permanent. Ainsi, nous agirons discrètement sans provoquer la rancœur ou la colère ni de la reine ni de son infante.

Jusqu’à ordre contraire, considérez Dame Syriniel et Sire Duffeau comme dangereux mais ne tentez rien sans ordre direct ou pour vous défendre.

Je souhaite votre avis, vos idées et si vous en avez, un meilleur plan."

Il observa le goéland dans les yeux, une preuve de respect et de politesse plus que de défi.

-"Vous avez raison, mais tant que l’équipe n'est pas officiellement montée, je ne puis faire demande d'un tel passe-droit.
Quand au nécromant, je ne l'ai pas oublié... Vous avez dis avoir vu ce soir un jeune tremere dans le petit salon, il nous faudrait tenter de l'avoir sous la main en cas d'attaques...disons non physiques, tenter d’obtenir son aide ou simplement le retenir au Louvre le temps qu'il faut fera parti du travail de l'équipe qui surveillera les environs de la salle du trône.

Ensuite, oui, nos forces serons divisée c'est l’ennui, le fléau lui est gravement blessé mais il n'est nul doute qu'il représente un menace certaine en cas de combat. Sans compter que si le système de sécurité automatique du Louvre se met en place, certaines pièces comme le petit salon seront fermée hermétiquement. Un problème qui peut cependant être mis à notre avantage.

Le risque est grand, monsieur d'Arcy à déjà invoquer le fait qu'il était prêt à donner sa non vie pour la Camarilla, j’espère que nous n'en arriverons pas à ces extrémités.

A ce propos, il faut informer votre cousine qu'elle est plus que bienvenue si elle veut aider.

sauf si d'autres veulent s'exprimer, il est temps de définir qui vas ou!"

Il observa tout les présents, Le Goéland, Monsieur d'Arcy et monsieur Néaus tour à tour