Jean souleva un sourcil interrogateur en entendant la réponse d'Elea. Une femme aussi classe et qui de toute évidence maniait la verve bien mieux que lui et qui en plus semblait sur ses gardes . . . il y croyait pas du tout.

"C'est sur que vu comme ça. . ."

Il la regarda un seconde perplexe. Puis lui sourit.

"Après tout, si quelqu'un ne souhaites pas dire tout à un inconnu qui peut lui en vouloir. Décidément je ne suis pas doué pour ce genre de chose. Excuse moi."

Il lui fit un sourire gêné.

[salle des arches]

Henri rejoignit en un instant la foule du commun des mortels. Afin de jouer à l'invité l'ambda, il ôta le foulard de soie noire noué à son cou et le glissa dans sa poche. Les deux boutons du haut de la chemise dégrafés, il avait l'attitude "cool" comme disent les mortels d'un homme habillé d'un costume de grande marque venu pour s'amuser après sa réunion d'affaire plutôt que d'un vampire de quelques siècles sortant d'une cérémonie funèbre. Plaquant un sourire de circonstance sur son visage, il s'avança dans la pièce. Pleinement dans son rôle de pique-assiette professionnel, fit de loin des saluts à de parfaits inconnus qui les lui rendirent, se disant qu'ils avaient dû croiser d'Estirac quelque part sans réellement s'en souvenir. Il glissa quelques compliments galants fort bien tournés dans l'oreille de jolies demoiselles qui gloussèrent en souriant.

Il erra quelques minutes dans la salle jusqu'à découvrir la retraite de Lucien. Son sourire s'agrandit, au point d'être honnêtement véritable.

"Ah! Mon cher ami, je vous trouve enfin! Me permettez-vous que je m'assoie afin que vous me confessiez vos malheurs?"

Le serveur avait apporté le martini que Jean avait commandé. Il fit bien entendu semblant de consommer.
Il fit tourner les glaçons et laissa vagabonder son esprit. Puis il lui vint une idée.

Il sortit son portable et pianota un message.

Spoiler:

Une fois fait, il renversa discrètement son verre pour donner le changer niveau consommation.

Après avoir été salué avec chaleur, d'Estirac s'assit avec une grâce nonchalante dans son fauteuil. Il laissa son compagnon raconter son histoire qui exhalait le fiel du ressentiment. Aucun caïnite n'aime à être ridiculisé, mais ceux d'entre eux qui en sont les plus vexés sont les Ventrues. Auquel cas, leur vengeance est implacable. Ce Charon avait commis une faute qui lui coûterait cher.

Henri hocha la tête visiblement en accord avec l'opinion de Lucien. Tout deux partagent la même vision de la hiérarchie sociale qui s'organise selon un schéma pyramidal: tout en haut les membres de la Camarilla, ensuite, bien plus bas les goules, puis, assez proches d'eux, les mortels et enfin les créatures méprisables, comme celles du Sabbat ou les créations abominables de la nature ou des sorciers qu' il est toujours désagréable d'évoquer. 

"Tout cela est proprement scandaleux. Cet homme eût dû rester à sa place, c'est déjà beaucoup que nous daignions lui adresser la parole. Mais, finalement, cela ne m'étonne guère, quand on sait qui dirige. J'ai moi-même été le témoin de... C'était tellement horrible que j'ai cru être plongé dans un de mes pires cauchemars. Et pourtant, c'est la plus atroce des vérités."

Il se rapprocha et se pencha en avant, l'air de confidence, parlant suffisamment fort pour n'être entendu que de son interlocuteur. Il n'était pas bien sûr que son compagnon allait en croire ses oreilles.


"J'ai réussi à pénétrer dans le saint des saints. Ce Charon est tâtillon... Vous souvenez-vous de la demoiselle blonde à qui vous parliez hier? La pauvre n'avait point de ce colifichet ridicule que le maître de cérémonie a exigé ce soir." dit-il en pointant un index sur la poche de sa veste contenant la rose noire. "Il a fallu, pour qu'elle passe, que monsieur Romanoff se porte garant d'elle. Pensant que cela ne suffisait pas, j'ai ajouté ma voix au chapitre pour que cette charmante dame puisse entrer." 

Il lança un regard appuyé à Lucien puis décida d'utiliser le surnom du Gardien. Les mortels autour d'eux ne comprendraient même pas de quoi il était question: ainsi la mascarade était préservée.

"Vous n'avez rien manqué: des tentures noires, une rose noire sur un plateau d'argent... Tout en sobriété, mais des drapés en une imitation parfaite de la cérémonie qui a été donnée pour feue madame Boniface. Enfin, nous en étions à nous recueillir respectueusement lorsqu'Ysengrin et Brun firent leur apparition, à croire que l'un ne peut vivre sans l'autre. Le loup n'a aucune parole pour sa défunte aînée; il va directement à son ami russe et se rengorge sous les compliments usuels, en ignorant ma présence biensûr. J'en étais fort aise, je n'avais nulle envie de lui parler. Fort du sentiment d'être entourés d'amis, il prétend ne point connaître mon nom et exige que je le lui donne."


A ce souvenir, Henri adresse un petit sourire malicieux à Lucien. "Ce que je fais. Je m'étonne également que ses goules ne lui aient point transmis les informations sur ma personne, ce qui serait un grave manque. Et le voilà qui croit jouer l'important en me répondant avec la pétulance d'un enfant."

Henri, en bon comédien, rentre la tête dans les épaules et écarte de quelques centimètres ses bras pour imiter une carrure plus imposante que la sienne. " Il n'y a aucun dysfonctionnement au sein de l'équipe du Prince. Je voulais l'entendre de vive voix."


Il reprit son air nonchalant avec une moue de dédain sur son visage, toujours aussi proche de Lucien.

"Quelles manières... Enfin, jugeant indigne de répondre à cela, je reste coi. Arrive alors madame de Sancy qui nous salue rapidement et accapare Ysengrin pour lui demander un entretien. Ensuite elle s'approche du plateau d'argent et déclame une élégie irrationnelle, prétendant qu'elle n'aimait guère la défunte, l'accusant d'avoir vécu tous ces siècles pour une mort inutile. J'en fus bouleversé comme vous l'imaginez, mais je n'agis point, pensant que le... maître de cérémonies allait agir, d'autant plus que l'on insultait la mémoire d'une de ses proches. Que nenni. Il n'en fit rien et s'appuyait d'un pied sur l'autre incapable de savoir si madame de Sancy avait la priorité sur la jeune demoiselle avec qui il devait s'entretenir avec toutes deux en particulier. Ce fut le brave monsieur Romanoff qui fit quitter la salle à votre amie, en proie à une grande colère contenue que je comprends bien."

Il hocha la tête et s'appuya sur le dossier de son fauteuil. "Quelle cérémonie, ne trouvez-vous pas?"

Spoiler:

Jean émis un rire à la dernière phrase de Elea.

"Ça pour être mystérieuse tu l'es ! Ça ajoute à ton charme déjà bien présent. Et ne te force pas avec moi si tu veux pas me parler de quelque chose dis le juste."

Jean posa un coude sur le sommet du sofa et sa tête dans sa main. Il la regarda avec un air joueur et amusé.

"Mais je ne peux m'empêcher de me poser des questions sur toi, tu m'intrigues. Sans parler de la couleur de tes cheveux, tu dégages une aura de mystère qui m'attire. Dis moi, qu'est ce qui t'as poussé à venir sur Paris ?"

[bureau du Gardien--->]

Balthazar arriva dans la salle et observa l'ensemble. Les gens semblaient s'amuser. La musique battait son plein. Les consommations partaient facilement. Les personnes de l'association semblait ravies.

" Bien si ça peut aider des enfants..."

Il rechercha la Sénéchale et le Prince et les virent en conversation. Il s'approcha donc d'eux.

Il salua de façon polie mais conventionnelle pour un mortel.

- Monsieur, ma Dame. J'espère que vous passez une soirée agréable et que cela correspond à vos attentes.

Il engloba la salle du bras pour ponctuer sa phrase. Puis il reprit.

- Je ne sais pas si Fey vous a prévénu mais il est d'un sujet dont j'aimerai vous parler avec elle. Il serait souhaitable d'en discuter dans un endroit plus discret. Si bien sûr vous êtes disposé pour cela.

Balthazar fit un hochement de tête assez rapide pour marquer son respects en restant discret.

Jean sortit son téléphone pour la troisième fois. La vie de baron de la drogue doit être assez prenante pour ne pas répondre dans un délai normal à un " ami". Il faudrait qu'il aille le voir pour lui remettre un peu les points sur les " i ".

Comme il avait son portable dans les mains il en profita pour contacter la fille qu'il avait vu la veille, afin de voir si elle avait pris sa décision ou pas. Il lui envoya un sms et remis son portable dans sa veste.

Il se demandait si il irait dans la zone VIP. La première commémoration pour l'ancienne Sénéchale l'avait passablement ennuyé. Il n'avait pas envie de reproduire l'expérience.

Il se décida à sortir pour prendre l'air.

Spoiler:

[ --->devant l'Antichambre]

"Je t'en pris."

Jean la regarda s'éloigner un sourire aux lèvres. Il ne se cachait pas en admirant sa démarche mais faisait attention, par respect peut être, à ne pas non plus être grossier. Si il remarqua qu'elle lançait la conversation avec Dimitri il ne le laissa pas voir, par contre, il remarqua l'entrée d'Alexie.

Il fronça les sourcils. Quelque chose semblait la tourmenter et il n'aimait pas voir ça. Il se leva donc et s'approcha d'elle un instant, le temps qu'Elea prenne son verre. C'est donc en se glissant derrière elle le plus discrètement qu'il pouvait avec sa haute stature qu'il s'approcha d'elle.

"Tu sais tu me dis qui sais et je lui met mon poing dans la gueule, le type qui te fais prendre cette tête maussade."

Il affichait un sourire joueur.

Jean pris un air totalement peiné, voir triste pour l'inconnu dont ils parlaient. Il secoua la tête comme abattut.

"Et dire que je voulais m'en charger pour lui épargner des souffrances inutiles."

Il lança alors en biais un nouveau sourire amusé et rigola avant de s'assoir contre le bar, prêt à se lever si Elea revenait.

"J'espère au moins que c'était pas à moi que tu pensais. Je veux pas mourir."

Il lui fit un clin d'oeil.

Le sourire de Jean s'agrandit à la remarque d'Alexie. Oui si elle lui en voulait il serait certainement pas là en train d'en discuter calmement. Il se rappela aussi son combat contre elle.

"Je plains ce pauvre type. Je peux demander qui il est et ce qu'il a fait pour mériter ça ?"

Jean était curieux de manière général mais il s'intéressait aussi à cette femme capable de la battre dans un combat en un contre un. Et risquer de ramener ses foudre pouvait selon lui valoir bien une ou deux cotes cassé si ce n'est plus.

*Idée des plus excitantes vous ne trouvez pas ?*