L'attitude désinvolte et faussement polie de Dalila ne plaisait décidement pas du tout au Tremère. Et son agacement ne pouvait qu'aller croissant avec l'entrée sans gêne de la jeune poupée au sourire agressif et avec les maladresses du jeune littéraire. Décidement, Fenrir commençait à mieux imaginer les raisons qui pouvaient avoir poussé ses Anciens à l'envoyer soutenir son Primogène sur la Capitale... Nombre de semblables étaient peu ou pas éduqués, et très légers sur les traditions et les devoirs que chacun doit à son Prince...

Son regard se fit inquisiteur et sévère envers l'homme qui venait de faire tomber son ouvrage dans grand fracas, sans même prendre la peine de se présenter. Le Gardien ne devrait plus tarder à paraitre, et Lojence avait nombre de choses à lui dire... Au moins espérait il qu'il remplirait son rôle correctement...

Car si même les officiers sont à jeter... Il y aurait encore plus de travail...

*le temps du déferlement des notes de musique fut un voyage agréable. qui prit fin trop vite et l'ambiance tellement caïnite du petit salon se rappeler à elle. Rozen eut presque un sursaut de surprise que le murmure de Dalila lui siffla aux oreilles. elle penche sa tête vers elle. En bonus sa l'amuser de bien affronter du regard ses corps repoussant sans broncher alors tous sembler outrer de leur présence.*

Pour la musique je suis plutôt vieux jeu, mais ça ne veut pas dire que je n'apprécie pas aussi les œuvres du XXe siècle.

*Le climat ambiant était quand même tendu. la dernière fois qu'elle avait dû attendre dans ce petit salon il était remplie de petits cercles de toréador et de ventrue qui discutait histoires de l'art et mondanité nocturne. Elle y avait même cru voir un érudit gangrel une fois. certes la mauvaise foi et les faux-semblants au toujours font partie de ses murs, Mais là ça atteignai des sommets inattendus. Avant de monter Rozen avait déjà noté quelque regard désagréable, et semblait être encore le cas à son retour. Ceci dis elle reconnaissais certes son propre souci de regard trop honnête. Soudainement cela lui rappelait le Louvre d'après l'occupation du prince allemand.
Mais pas le temps pour les souvenirs elle n'était pas revenue pour la complaisance. Son cerveau se remit en marche. Si le nouveau prince n'était pas présent dans un moment pareil, c'est qu'il devait être à un événement important. Il avait déjà été présent aux ordalies, il ne pouvait être non plus au près des nosfératue puisqu'ils étaient vraisemblablement tous là.

D'arcy lui avait donné le nom de six primogénes... Il manquait celui des brutes? était-il mort ? Le prince étant de leur sang il était surement auprès d'eux... Il lui tardait des rencontraient ces Brujah avec eux c'était quitte ou double.*

Pendant que Rozenmilna lui répondait, le portable de Dalila vibrait.
Celle-ci gardait toute son attention sur la petite et saisissait son portable négligemment dans son sac à main.
Elle y jeta un très bref coup d’œil avant de le refermer et de le ranger là où il était.
Son contact Caïnite venait déjà de lui transmettre une information a la suite de réception de la photo, il avait écrit :

-----Rozenmilna de Sancy, Infante d’Aristide de Sancy, elle était à Paris avec François Villon, cherche d’autres informations, me laisser du temps.----

Dalila fit mine de rien et invita Rozenmilna a s’asseoir avec elle.
-Comme vous avez raison, la bonne musique n’a pas d’âge, surtout lorsque l’artiste y met du cœur et beaucoup de travail, dans chaque catégorie et chaque époque nous sommes forcé de reconnaître qu’il y a beaucoup de chefs d’œuvres.

Après s’être assisse. La Nosferatu se pencha légèrement vers la petite Ventrue.
-Ainsi donc vous étiez déjà venue à Paris. J’imagine que cela doit faire un bon moment?
Sous le règne du Prince Villon peut-être? Et si c’est le cas, sauriez-vous ce qu’il serait devenu? Quel étaient vos fonctions a cette époque? Faisiez-vous partie des hautes instances?

La Nosferatu recula la tête dans le but d’avoir une meilleure vision d’ensemble de la petite Ventrue.
-Pardonnez-moi, mais tout ça me passionne, je suis férue d’histoire de notre sang et je suis toujours extrêmement heureuse de rencontrer des gens qui savent des choses sur l’histoire des Caïnites et je serais plus que ravie de vous écouter.

Quand la pièce fut fini, Abi regarda la dame qui la lui avait demandé afin de savoir si... enfin si elle était satisfaite... elle semblait bien Lavoir été et... d'autres la regardait aussi...elle devint écarlate ! Elle... elle n'avait pas pensé au fait qu'elle aurait dérangé, elle ne pensait pas avoir joué si fort et... Ciel qu'elle se sentait bête ! elle aurait du y penser... elle baissa les yeux et alla rejoindre son sac...

Elle sortie sa liste et ajouta dans aucune catégorie : penser avant d'agir

elle regarda l'heure sur sont téléphone et croisa ses jambes avant de redevenir muette, regardant son pied droit qui se balançait au rythme d'une valse

Victor se contentait d'écouter la conversation. Il ne savait pas trop comment y prendre part. De plus il trouvait l'ambiance plutôt tendue, et cela le dérangeait. Les caïnites et les clans ont vraiment du mal à œuvrer de concert, même dans les situations difficiles. Or, là, on pouvait même dire qu'elle était préoccupante, pour employer un léger euphémisme. Pourtant, cela n'était pas encore suffisant.

Une jeune femme fit alors son entrée, mais avant que Victor n'eut le temps de la saluer, elle s'était approchée du piano et commença à jouer. Il ne put toutefois pas s'empêcher de noter l'étrange expression du visage de la nouvelle venue. Elle semblait...attristée. Aussi il décida de ne pas la déranger : la musique lui ferait une bonne compagne. Et en plus elle jouait vraiment bien. Pourtant le morceau était difficile.

BAM !

"..." fit Victor en lançant un regard en direction du "fauteur de trouble", et en lui adressant un petit sourire moqueur. L'incident, survenu évidemment dans un petit moment de silence, avait un côté comique qui amusa le vampire.


La pianiste fut interrompue par la femme qui s'était entretenue avec d'Arcy la première. Bien, cela n'avait pas été trop long. Du coup, la personne à l'aspect de "fille de petite vertu" quitta la pièce. Après tout elle devait être la suivante. Lojence et lui passeront donc bientôt dans le fameux bureau.
Victor vérifia sa montre : moins de 15 minutes s'étaient écoulées. Un bon point pour elle. Une respiration pour nous.


La pianiste se remit à jouer un autre morceau. Elle joua encore mieux que la fois précédente. Victor apprécia à sa juste mesure cet instant, et se laissa porter par la virtuosité de l'artiste.

Quand elle eut terminé, il s'approcha d'elle.

"Bonsoir. Je m'appelle Victor Kastler. Du clan Trémère."
"Pour vous servir", rajouta-t-il après un léger temps et avec une petite inclinaison du buste.

"Ce fut une très belle interprétation, mademoiselle. Merci pour cet instant appréciable.

C'était du Cho... euh Moz... ou bien Ba ... c'était du piano, n'est-ce pas ?"

Spoiler:

La jeune femme sursauta légèrement, elle ne l'avait pas vue approcher. elle lui sourit quand il se présenta, incapable de le regarder dans les yeux. Il faisait quoi là ? il ... il s'inclinait et... la remerciait et...le rouge lui monta pratiquement aussitôt au joue, elle rit, doucement, se pinçant les lèvres, gênée de tant de gentillesse... Elle baissa les yeux un peu plus tentant de cacher sa gêne, tentant de calmer sa respiration qui était devenue un peu plus rapide... elle se rendit compte qu'elle respirait, elle arrêta.

Puis, il tenta de... de deviner le compositeur et... il.. il les essayait tous et... les lèvres de la jeune rose se pincèrent.. lorsqu'il mentionna que ce fut du piano, elle étouffa un éclat de rire

"oui... thrumm... oui, exac.. exactement monsieur du ....du piano!"

La jeune rose garda les yeux pratiquement au sol, bégaya légèrement.

"Je..."

Elle ferma les yeux et respira un bon coup.

"Je suis ... Abigail Mac Gowen... du clan de ..de la rose."

elle marqua une pose, tentant en vint de regarder Victor dans les yeux...ce qui n'eut pour effet que de la faire rougir davantage

"je suis.. je suis ravie de vous rencontrer ! heureuse que.. que vous ayez ap..apprécié!"

"Je suis aussi ravi de vous rencontrer, Mademoiselle Mc Gowen.


Quant au fait d'avoir su brillamment identifier cet instrument à la seule force de l'ouïe, moyennant, je dois l'avouer modestement, l'intervention subtile de la vue et la géniale et discrète utilisation de google sur mon portable, cela n'était qu'une simple formalité pour un esprit de déduction aussi brillant que le mien" dit-il sur un ton faussement pompeux et en appuyant la fin de sa tirade d'un petit clin d’œil joueur.


Puis il ajouta, en lui souriant, avec une petite note d'admiration non feinte dans la voix :

"Mais cela mis à part, il est difficile de ne pas apprécier la qualité de la musique que vous nous avez interprétée. A l'évidence, votre Sire a été bien inspiré : un si beau talent se devait d'être sauvegardé."

Il était amusant celui là... est ce que comme lui avait dit Ivan il souhaitait quelque chose d'elle... qu'avait elle a offrir en ce moment de toute façon? ça ne devait pas être ça !

elle pinça ses lèvres en souriant afin de retenir son rire ... avec trop peu de succès... se demandant ce qu'elle avait fait pour recevoir une telle gentillesse ce soir et décidant d'apprécier tout simplement...elle verrait plus tard pour le reste...

puis, le visage se ferma quand il parla de son sir et du "talent" qui devait être sauvegarder...

"vous...vous savez monsieur Kastler... c'est.. ce n'est pas... pas difficile le piano et... tout le monde qui.. qui le veut bien peut..peut en faire autant... mon sir. il... il n'a pas votre avis... je crois bien et... enfin je... "

elle se tue un instant se ressaisissant

" et..thrumm thrumm... et vous, vous... vous jouez d'un instrument mons...monsieur Kastler?"

La petite était coriace.
Elle voulait la jouer fine.
Mais Dalila, dans ces circonstances, ne pouvait pas ouvertement jouer le jeu de la petite Rozen, ce serait dangereux pour elle et très mauvais pour sa réputation.
Alors elle simula la surprise.

-Jouer?…Mais jouer à quoi? J’avoue que je ne comprend pas mademoiselle!... Mon contact? J’admet volontiers en avoir comme tout bon Nosferatu pour me protéger et m’assurer que je puisse être en mesure de gérer un problème avant qu’il n’arrive jusqu'à moi. Mais…

Dalila se frotta les yeux avec sa main en affichant une mine épuisée.

-Mais pour cela, il faudrait que je vous considère comme un problème!
Et je dois avouer que je n’ai aucune raison de croire à une éventualité semblable, je n’ai absolument rien contre vous.
Mais…Seriez-vous un problème? Devrais-je me méfier de vous? Honnêtement j’en doute, vous semblez si charmante.
Dalila souris chaleureusement. Puis leva les paumes de ses mains vers le haut.

-Mais oui! Oui, la réputation de mon clan soulève bien des questions et de la méfiance, ce qui, dans certains cas est bien légitime, mais je puis vous faire le serment que je ne suis pas une Caïnite perfide. Je suis pour la préservation de la mascarade et pour la suprématie de la Camarilla.
Et si vous partager mon point de vue sur ces idées, nous devons considérer que nous sommes du même coté et par conséquent être en mesure de nous entendre à merveilles.
Alors pourquoi ne pas mutuellement nous entre-aider à tirer l’eau du puits?
Qui sait? Peut-être pourrais-je vous aider à asseoir vos positions après une absence prolongée?
Mais comment je pourrais m’y prendre, dépendrais du degré de confiance que vous pourriez m’accorder, aussi peut soit-il.

quand le concert improvisé avait commencé, Luddmila se tue respectueusement. elle écouta cette interprétation de chopin, sourire aux lèvres... finalement la cours de Paris semblait avoir garder un quelque chose d'artistique parmi cette guerre.

elle félicita sa soeur d'un geste de tête quand celle-ci quitta, au grand regret de Luddmila le piano.

La dame profita de l'interruption de la discussion pour envoyer un message... elle avait ouvert une autre porte avec Dalila, mais... elle devait tenir parole si elle tenait à sa tête...

Puis, elle prit un bout de papier dans son sac, nota un petit quelque chose et tendis ce papier à Phantom lui souriant...

"j'ai besoin d'un peu d'air frais... si ... si vous auriez la bonté de remettre ceci a Slobodan quand vous le verrez ...ca serait fort aimable !"

elle lui offrit un sourire tout en ce levant

" si jamais le grand air vous fait envie... je serais sur le toit!"

puis marchant lentement, gracieusement, elle sortie du salon

(le toit)

La petite n’en démordait pas,
Dalila avait l’impression que plus elle avançait et plus elle reculait.

-Jeu des contacts, comédienne, voir au travers des masques…Oh la la!
En disant cela, la Nosferatu fit des gestes des deux mains pour démontrer que tout cela devenait étrangement confus.

-Cependant, je ne doute pas que vous ayez bons nombres de qualités et même…Plus.
Cependant vous êtes peut-être un peu trop axé sur le jeu et la politique pour y voir des occasions positives.
Une certaine ouverture d’esprit, voire même de modestie rend le stratège encore plus grand et puisque nous en sommes dans des citations en vous écoutant mentionner un écrivain célèbre dont vous avez oublié de me dire son nom…

Dalila pencha sa tête en appuyant son menton dans la paume de sa main.

-Je peu jouer, si voulez, au jeu des citations, comme par exemple :
« La confiance en soi ne remplace pas la compétence. »
Comme le disait Olivier Lockert, ou encore :

« Penser de façon autonome, cela signifie réfléchir sa croyance et son incroyance, sa confiance et sa méfiance. »
D’Edgar Morin.

« La confiance fournit plus à la conversation que l’esprit. »
Comme La Rochefoucauld le fait observer, mais aussi il y en a de très intéressante concernant la vanité.

"Il faut une vanité peu commune pour qu'on ne s'aperçoive pas que vous en avez."
De Gustave Flaubert

Quoi d’autres? Ah oui!:
"Il y a quelque chose de plus haut que l'orgueil, et de plus noble que la vanité, c'est la modestie ; et quelque chose de plus rare que la modestie, c'est la simplicité."
D'Antoine de Rivarol

Et aussi :
"La fausse modestie est le dernier raffinement de la vanité."
De Jean de La Bruyère

"La grande vanité de ceux qui n'imaginent pas, est de se croire seuls judicieux."
De Luc de Clapiers, Marquis de Vauvenargues

"L'homme le plus sage n'est jamais suffisamment prévenu contre sa propre vanité."
Du fameux Georges Dor

"Tout ce qui flatte le plus votre vanité n'est fondé que sur la culture que nous méprisons."
Le Comte de Lautréamont

Et j’en passe et des meilleurs. Mais rassurez-vous, je n’énonce pas ces citations a votre attention, jamais je ne me permettrais de faire une chose pareille, ce serait fort déplacé, irrespectueux et très désagréable. Je ne fais que jouer…Mademoiselle Rozen.
Quant a vos besoins, je les ignore, mais il suffisait de vous en proposer une seule sur vos positions pour pouvoir obtenir une information. C’est fort aimable de votre part.

Dalila lui fit un clin d’œil aimable.

-Et vous me demander quel est ma positon?
Bon puisque vous ne voulez pas échanger vos billes sans d’abord en avoir obtenue une avant de poursuivre…

Alors tout ce que je peu vous dire c’est que je n’ai absolument rien a cacher, je ne suis pas une mathusalem en manque de plans.
Et sur le plateau du jeu, je vous l’ai déjà dit, ma position est liée à la Mascarade et la Camarilla, c’est d’une simplicité limpide.
Et puis, Guéric? Vous avez dit Guéric? Vous savez ou il est? Vous en savez plus peut-être? Pour ma part, très franchement, je ne le vois pas et sa fonction pour le moment représente un gros trou avec rien autour, c’est pour cette raison que je suis ici d’ailleurs.

J’ose espérer qu’il n’aura pas pris la poudre d’escampette et qu’il ne lui est rien arrivé de fâcheux, ce serait des plus ennuyeux.
Car ces temps-ci, Tellement de gens jouent à disparaître et réapparaître, se cacher pour ensuite sortir d’un chapeau comme par surprise! Sans compter ceux que l’on croyait et qui ne sont pas! Am stram gram pic et pic et colégram!
Cela en devient presque lassant et l’authenticité de plusieurs cas sont parfois sujets a cautions.

Et sur le sujet de savoir de qui je suis l’infante et qui est mon sire? Il est fort possible, très fort possible d’ailleurs, que vous le sachiez déjà, en effet, car Je suis dans Paris depuis si longtemps déjà, alors honnêtement vous me décevriez si vous ne sachiez rien a propos de moi, cependant je serais également flatté que vous l’ignoreriez. Dans les deux cas j’y trouverais une satisfaction.

Mais maintenant, je devine que vous aller tergiverser ou jouer encore afin de garder toutes vos billes.
Hélas, ce qui est le plus consternant dans tout cela, c’est que mes propos sont mués par des intentions positives pour le bien de la Camarilla et vous ne semblez pas être disposée à accorder du crédit sur ce type d’intentions, je vous propose que nous puissions développer une relation qui pourrait devenir un avantage pour la secte et vous éludez…

Oui j’ai noté que vous ne m’accordez aucune confiance, je sais. Mais cela ne ferme pas forcément l’accès a certaines avenues, qu’en dites-vous?

Mais c’est intéressant car cela encore m’apporte certaines réponses d’une étrange façon. Mais j’ose espérer me tromper de tout cœur et que vous êtes une fervente adepte de la Camarilla ainsi que de ses œuvres et par conséquent que je puisse vous accorder une large part de confiance. N'est-ce-pas?

Victor était content : il venait de tirer un rire de cette personne qui semblait si mélancolique quand elle était entrée.

Mais cela ne dura pas bien longtemps, car, visiblement, il commit ensuite une maladresse : l'évocation du Sire d'Abigail, dont il ne savait absolument rien, venait de la faire replonger. Il nota toutefois que la Rose faisait des efforts pour garder sa contenance, aussi Victor opta pour ne pas insister dans cette direction, malgré :
- 1 : le fait que du coup, il se demandait qui pouvait être ce Sire et ce qu'il avait pu faire pour laisser une marque désagréable dans l'esprit de l'artiste ;
- 2 : l'envie de lui offrir une possibilité de parler ouvertement à quelqu'un de ce qui l'affectait, car parfois cela pouvait soulager. Mais il jugea cette idée inopportune pour plusieurs raisons ; d'abord ils ne se connaissaient pas et donc elle n'aurait peut-être pas envie de se confier à un inconnu, encore moins un Trémère, et le lieu ne se prêtait pas vraiment à ce type de confidences.

Il décida donc de continuer à plaisanter pour essayer de soulager un peu la charmante personne en sautant sur l'occasion qu'elle lui fournissait de changer de sujet.

"Et bien, pour répondre à votre question... comment dire ?! Je joue fort peu, voyez-vous. La timidité, tout ça, vous comprenez ? Un artiste tel que moi... a toujours du mal à être reconnu. La jalousie, l'envie, m'ont fait préférer la pratique de la musique de chambre... celle où il n'y a personne pour écouter s'entend !

Mais bon, vous dîtes qu'il suffit de bien vouloir pour parvenir..."

Il s'approcha du piano, le considérant un instant.

"Je peux peut-être retenter ma chance, non ?"

Il s'assit, et mis ses mains au-dessus du clavier. Il fit craquer ses jointures puis secoua ses doigts, mimant de pianoter, comme s'il s'échauffait.

"Aimez-vous Mozart ? J'en connais un morceau que je me sens de jouer pour vous, mademoiselle.

C'est un morceau peu connu de l'artiste, qu'il a, raconte-t-on, composé suite à un défi lancé par Salieri. Ce dernier lui demanda s'il était capable de jouer quelque chose de vraiment novateur. C'est ce petit air que je compte vous interpréter moi-même."

Avec lenteur, dans un mouvement théâtrale, Victor leva hautes ses mains...

"Dans son génie, il le nomma le plus grand accord du monde."

... avant de les abattre prestement sur les touches les plus éloignées, pressant simultanément la note la plus aigüe et la plus grave, ainsi que, avec son nez, celle qui se trouvait au centre du piano.

...

"Sinon, je chante fort bien sous la douche !"

Lui, timide, elle ne le croyait pas... le voilà qui prouvait qu'elle avait raison en se dirigeant vers le piano, elle se le va, le suivit, le pas léger comme elle ne l'avait pas eu depuis longtemps.

elle le regarda s'assoir, elle retient l'expression de dégout quand il fit craquer ses jointures... est ce qu'elle aimait Mozart ?!?

"bien entendu! quelle question "

elle lui sourit

Elle écouta son histoire, sérieusement, cherchant le morceau qui allait être interprété... en vain. Puis, les mains et ... le nez?!? de l'artiste caressèrent brusquement les touches. La jeune rose ne savait pas si elle devait rire... en fait elle savait que... ce n'était pas appropriée. elle se retint, les yeux brillant, le fou rire tentant de se frayer un chemin sur les lèvres pincées de la rose.

"le plus grand accord au monde... si j'ai la chance de rejouer du piano en concert je le glisserais pour vous à la toute fin..."

puis, il parla de la douche... de chanter sous la douche...

"plus difficile à vérifier ca ! "

le rouge lui remonta au joue

"je ne crois pas que vous soyez timide... "

Elle alla s'assoir a coté de lui sur le banc du piano évitant toujours ses yeux, fixant l'instrument

" en contre parti, vous êtes fort gentil !"

elle tourna les yeux vers lui, sur lui

"merci..."

*Il y avait longtemps que Rozenmilna ne c’était pas autant amusé. On pourrait aisément croire que c’était méprisant, mais il n’en était rien. Certes elle n’aimait qu’on essaye de renseigner sur elle sans franchise et sans en savoir la raison... Hors cette fois si elle jouer juste pour le plaisir. Elle se mit à rire mais l’étouffa vite pour ne pas perturber la bienséance.*

Vous êtes formidables Dalila, je suis sûr que vous connaissez bien plus de citation que moi ! Vous citez même les auteurs, Je ne me rappelle même plus exactement qui a prononcé la mienne. je préfère en retenir l'essence qu'en apprendre par cœur. évidemment que c’est par jeu ! Je comprends bien que vous ne vouliez pas vous montrer irrespectueuse… Oh oui ça serait très déplacé… Comme faire la conversation dans le seul but de récupérer des informations, tout ceci n’était qu’un petit jeu amical n’est-ce pas . Quoiqu'en y pensant, beaucoup de ces citations pourraient me correspondre !

*Elle reprit la pierre entre son index et le majeur et murmura à la nosfératu que la conversation devienne plus discrète*

Je suis sûr qu’au fond, nous sommes deux faces d’une même pièce. Je suis une personne qui se pose beaucoup de questions, mais qui n’aime pas qu’on lui en pause. Les vas et viens et disparition m’intriguent mais là n’est que motivait ma simple curiosité. À vrai dire la seule raison de ma venue et me présenter au nouveau Prince.

Ne croyais pas que je suis intéressé par la politique parce que je suis du sang des roys, mes manières qui ont peut-être dû vous paraître déplaisante non que pour motivation d’avoir juste voulu rentrer vainement dans votre danse.
Je ne fais pas confiance aux individus, mais je fais confiance en leur compétence. J’insiste quand même pour jouer, je vous passe la main. Je suis curieuse de savoir ce que l’on peut trouver sur ma personne. Et aussi sur les autres…

Contrairement à ce que je peux laisser pensait, je suis sûr qu’on va bien s’entendre.

Dalila écouta paisiblement la petite Rozenmilna,
Une ombre passa même sur son visage car elle craignait d’avoir effarouché la Ventrue avec ses citations trop détaillées.
Mais la réaction de Rozen la rassura.

Et elle se pencha sur la petite lorsque celle-ci fit en sorte de rendre la discussion plus discrète.

Puis se redressant, Dalila posa les mains sur ses genoux et pris quelques secondes avant de répondre, pour s’assurer qu’elle ne risquerait pas d’indisposer Rozenmilna.

-Je comprend parfaitement que ma conversation a pu vous paraître indélicate avec les questions et…Tout le reste. Mais…

Les épaules de la Nosfératu s’affaissèrent.

-Je ne cherche nullement a vous piéger, en fait je suis beaucoup plus intéressé à me faire de nouvelles relations plutôt que de procéder à des interrogatoires, oui certes je suis curieuse, c’est dans ma nature, mais néanmoins, mes intentions sont tout à fait honorables.
Aussi je tiens à préciser qu’en aucune façon, vos manières ont pu me paraître déplaisantes, je crois plutôt, que c’est mon approche qui pousse les gens a être sur la défensive.
Et vous avez raisons, la confiance se doit d’être mérité et dans notre milieu c’est plutôt deux fois qu’une.
Mais c’est quand ça va mal, que ça va le mieux, car tout le monde se tient et il n’y a plus de barrières qui tiennent. Et j’ose espérer qu’a ce moment, en priant qu’il n’arrive pas, mais qu’a ce moment vous pourrez m’approcher sans craintes et en toute sécurité car je ne suis nullement une menace, mademoiselle Rozen.
Alors si vous êtes tout comme moi, adepte de la Camarilla et observatrice de la mascarade, je serais toujours de votre coté.

Dalila redressa la capuche de sa cape pour bien cacher le haut de son visage et ainsi épargner à la petite, le triste spectacle de sa beauté disparue.

-Je suis ravie de cet entretien mademoiselle Rozen, vous pouvez me croire et si pour une raison ou une autre, vous avez besoin de quelque chose…Voici ma carte.

Elle venait de sortir un bout de carton de son sac à main, il n’y avait pas de nom, ni d’adresse, uniquement un numéro de téléphone et elle le déposa sur la petite table devant la Ventrue.

Dalila souria a Rozenmilna en prenant sa carte, qui était beaucoup plus jolie que la sienne et beaucoup plus…propre.
Transporter des cartes d’affaires dans des égouts, même si elles étaient dans un sac à main, laissait néanmoins quelques traces.

-Assurément que cet échange est de bon augure mademoiselle Rozen et vous m’en voyez ravie.
Dit-elle en inclina respectueusement la tête vers la petite.

Puis elle observa la Ventrue quitter le petit salon avec sa démarche enfantine, telle une gamine dans un milieu austère d’adulte.

Ensuite Dalila fit les cents pas en contempla la carte, elle la porta même a son nez pour essayer d’en respirer une quelconque effluve…
Réflexe futile, car la Nosferatu n’avait plus d’odorat ni de gout.
Alors elle passa sa langue dessus, avant de la ranger au même endroit qu’elle avait rangée la carte de Luddmila, c’est à dire, entre ses seins.

Abigail regardait Victor... elle trouvait gentil le geste, elle le trouvait amusant et charmant, mais tout en l'écoutant, elle en vint a se demander si son état paraissait à ce point? elle avait pourtant fait un effort pour tenter, surement vainement, d'être jolie et de ne pas ... il faudrait qu'elle ajoute le sourire dans les trucs à ne plus jamais oublier en sortant de chez elle... *ils n'ont pas à subir mon chagrin!!!*

Quand il lui proposa son numéro, elle afficha un air surpris, généralement les gens se contentaient de lui tendre une carte... jamais de demander si elle avait un intérêt à l'avoir... elle fit signe que oui... elle voulait ses coordonnées. Elle en ferait quoi, elle ne savait pas. Elle avait tenter ce soir de rejoindre des gens sur qui elle pensait pouvoir compter, 5 en tout, pas un retour... on ne la reprendrait plus à demander de l'aide.

"c'est bien gentil monsieur Kastler... je vous remercie beaucoup!"

Lojence suivit silencieusement les deux conversations, se délectant à l'écoute des échanges qui procédaient de deux modes de conversations très très différents. L'une était polie, véritable, sincère et laissait presque entendre une certaine courtisanerie, alors que l'autre était politique, fausse et maniérée, digne des plus grands sophistes et menteurs du Monde de la nuit...

Il n'avait plus besoin de parler, les autres le faisaient à sa place, il pouvait découvrir certains aspects des gens autour de lui simplement en écoutant leurs conversations, et à ce but, le Petit Salon est l'endroit idéal. Suffisamment petit pour que l'on puisse entendre chaque conversation de n'importe quel point, et suffisamment grand pour que l'on ne se sente pas indisposé par la présence d'autrui...

Mais son état de bon spectateur dut prendre fin, car une fois de plus le Gardien pénétrait dans la pièce, et cette fois, il s'adressait à eux. Fort bien.

Il se leva, droit comme d'habitude, tourna la tête vers le Gardien, et lui fit un signe d'acquiescement de la tête. Puis, il s'approcha poliment, gardant une distance respectable, et alignant la vitesse de ses pas de manière à ne pas avoir à poireauter une fois arrivé aux côtés du Gardien. Lojence n'était pas un chien... Quoi que... Non. Ce n'était pas la bonne manière de dire. Lojence n'était pas un gentil toutou... Mais plutôt...

"Monsieur d'Arcy, Nous vous suivrons avec plaisir."

Lojence n'avait pas pris la peine d'interroger Victor du regard avant de se prononcer ainsi, il s'agissait, pour le regard public d'une formule de politesse, et pour Victor d'un ordre. La présentation était plus importante que sa discussion de courtisan. Puis répondant à la requète du Gardien.

"Bien entendu, je gage que sous votre tutelle, Monsieur de Cambiaire deviendra un semblable respectable et respecté."

S'il n'est pas aussi coincé que vous... Mais cette dernière phrase, Lojence se contenta de la penser. Le jeu de la politique, même si ce n'était pas sa prédilection, était maitrisé, et le faux semblant ainsi que la flatterie en son des armes efficaces.