Une salle apprêtée de noir, une table sur laquelle repose une urne. Un pupitre est en place non loin de la table. Chaque vampire de la ville est le bienvenu pour exprimer ses sentiments, ou un souvenir qu'il a de Lou.

Les gardes du Louvre, du moins une bonne partie, entourent Parménion, qui a le visage sombre, et qui pour une fois arbore un smoking noir, une chemise noire et une cravate noire.

C'est un Parménion, le visage un peu tendu, qui s'approcha de Rozen et Dimitri. Il prit leur message de sympathie avec respect, un léger signe de tête montrant qu'il appréciait. La camarilla avait été meurtrie, gravement touchée.

Il regarda Dimitri et prit la parole.

- Primogene, il n'y a pas encore trop de monde, aussi vous pouvez me parler librement des choses qui vous préoccupent. Il en va de même pour vous Rozenmilna.

Dimitri hochait la tête en remerciement à l'invitation du Prince et souriait en voyant la curiosité de Rozenmilna plus forte que son envie de prendre la parole. Il s'exprimait donc après une courte pause car ce qu'il avait à lui dire ne lui faisait pas plaisir.
 
" Sâchez dans un premier temps que je m'adresse aussi bien au prince de paris qu'au Brujah. Je tenais à vous informer de mon point de vue sur la situation des nôtres à Paris qui me semble des plus inquiétantes."
 
Il marquait une courte pause puis reprenait après avoir un instant hésité.
 
 " Comme vous avez pû le remarquer la nuit dernière, il semblerait que le chevalier Nitthael refuse de ce plier à votre autorité ni à la mienne qui parle en votre nom alors que vous la faites mander. Elle semble avoir plus d'intérêt pour ses objectifs personnels."
 
" Ensuite vient le cas de Fey qui est instable mentalement et qui, outre ses pertes de mémoire, était sur le point d'entrer en frénésie en plein Elysée après avoir émis des menaces de mort ultime envers mademoiselle de Sancy et ma personne. Elle s'est mutilée avant de partir pour une destination inconnue. J'ai demandé à balthazar de la trouver car son état est préoccupant et la laisser seule en ville me paraissait exclus."
 
Une nouvelle pause pour laisser le temps au prince d'intégrer toutes les informations.
 
" Concernant Balthazar je n'ai rien de particulier à redire à son attitude. Vous avez pu constaté vous-même son seul véritable souci lors de la rant. Et j'ai appris sous peu que son Sire souhaitait visiblement sa destruction et pourrait se trouver à Paris selon lui, ce qui nous ferait un ennemi de plus."
 
Il s'était légèrement incliné après avoir terminé de lui exposer les faits.
 
" L'idée de venir vous importuner avec tout ça ne m'enchantait guère mais au vu des circonstances actuelles et notamment le cas «Oana», on la nommera ainsi, je préférais vous informer en étant tout à fait transparent sur la situation de certains de vos sujets qui sont aussi de votre sang. "
 
Le visage un peu fermé de se trouver dans une telle situation, il  sortait une enveloppe de sa poche qu'il tendait au prince.
 
" J'aimerais que vous lisiez le contenu de cette lettre plus tard dans la soirée et que vous la brûliez une fois que vous aurez pris connaissance de son contenu. Cela concerne directement certaines choses dont je viens de vous entretenir, mais je ne tiens pas à les évoquer à voix haute ni par le biais d'un message électronique.
 
" Une fois encore je vous présente toutes mes excuses et mes respects. Je vais vous laisser faire votre deuil et me recueillir si vous me le permettez."

Spoiler:

Dimitri hochait la tête.
 
" Le contenu est important mais il attendra la fin de cette cérémonie. Je ne souhaite pas vous importuner davantage avec d'autres affaires pour l'heure et respecter votre deuil."
 
Il s'inclinait légèrement et reculait d'un pas faisant un signe de tête à Rozenmilna pour lui signifier qu'il avait terminé puis se rendait à l'autel pour se recueillir. Il posait un genou à terre comme devant un seigneur pour témoigner son respect et avait quelques mots à voix basse dont les mots qui venaient aux oreilles des plus attentifs semblaient être une ode en l'hommage de la sénéchale.

Dimitri se recueillait silencieusement une fois son ode en hommage à la sénéchale terminée. Il n'avait pas bougé et avait suivi l'échange entre le prince et la Ventrue. Il ne briserait pas le silence et se contentait de tourner légèrement la tête vers Parménion quand ce dernier informait l'intéressée de sa décision et il lui faisait part qu'il avait bien reçu le message par le biais d'un signe de tête répondant au sien.
 
Rozenmilna reculait de quelques pas, la tête basse et le regard honteux comme si elle avait commis une faute. Elle qui était toujours fière et pleine d'assurance restait là comme si elle attendait un mot du Prince pour pouvoir prendre congé. Dimitri brisait le silence.
 
" Rozen "
 
Ce n'était que pour capter son attention et «casser» la situation qui s'instalait. Si cette dernière levait les yeux sur lui il l'invitait du regard à venir se joindre à lui. Une manière de lui tendre la main et la soutenir avant que ses émotions ne la submergent.

L'attitude d'Aly était déconcertante et il l'observait déambuler dans la pièce avec une pointe d'amusement. Il ne faisait pas de commentaire, et n'en avait aucune envie, concernant l'odeur de parfum qu'elle propageait tel un jeu de piste derrière elle. C'est sa réaction et son commentaire qui lui tirait une légère expression de surprise un bref instant mais après tout il trouvait ça normal d'exprimer son soulagement en apprenant que ce n'était pas un proche. Néanmoins une telle «franchise» à s'exprimer ainsi dans cette situation lui donnait une idée du clan auquel elle appartenait.
 
" Dimitri Romanoff enchanté *Il marquait une courte pause hésitant mais terminait finalement sa présentation de manière complète* primogène du clan Brujah."
 
Il s'inclinait de nouveau mais de manière plus élégante et trés polie à l'intention de la demoiselle.

[depuis le Petit Salon]

Venise avançait comme à son habitude, ses doigts gantés croisés sur son ventre et sa rapidité réduite à son minimum. Avec sa longue robe noire et son masque, elle semblait plus que jamais être Belphégor hantant les couloirs du Louvre. Elle laissait les mélomanes derrière elle au Petit Salon pour se rendre à la salle des Fêtes... Qui pour l'occasion n'avait rien de festif.

Quelques personnes discutaient à l'entrée de la salle. La femme masquée remarqua parmi les protagonistes un visage qu'elle avait aperçu au Primogène. Elle décida d'attendre placidement pour le saluer; elle présageait déjà que la journée allait être riche en mondanités.

Il écoutait attentivement les paroles d'Aly et comme il l'avait pensé elle était bien du clan Malkavian. Sa manière d'aborder les choses et son regard pour son tazer à la fin de son résumé lui avait tiré un sourire d'amusement malgré les circonstances. Sourire qui grandissait légèrement au commentaire de Rozenmilna qui une fois de plus faisait preuve de sa légendaire verve.
 
" Enfin tu oses avouer ta déception, c'est une bonne chose."
 
Il avait bien compris l'ironie des propos de la ventrue mais une nouvelle fois il cherchait à la faire réagir plutôt que la voir s'égarer dans quelques pensées négatives. Il y avait une nouvelle arrivante et se montrer dans une position de faiblesse devait être la dernière chose qu'elle souhaitait. Il s'inclinait d'ailleurs comme il se devait pour saluer une dame  à l'intention de Venise avant de répondre à la malkavian.
 
" Ne vous excusez pas, il est compréhensible que vous vous sentiez soulagée avant tout autre considération.Pour vos interrogations, je répondrais simplement que je serais plus que satisfait et honoré, si par cette responsabilité qui m'a était confiée, nos ennemis s'en prenaient à moi plutôt qu'à ceux de mon sang *Il marquait un temps d'arrêt* ou n'importe lequel de mes frères et soeurs sans distinction de clan "
 
Il n'y avait pas d'hésitation dans ses mots, tout était d'une franchise «déroutante» pour ceux qui pourraient douter alors qu'il ponctuait d'un léger signe de tête.