Au bout d'une quarantaine de minutes, un serviteur t'informe que le Sénéchal est prêt à te recevoir à nouveau.

Une somptueuse demoiselle ouvrit la porte avant de se ranger dans un coin contre le mur. Le gardien qui était déjà debout lorsque la porte s'ouvrit  s’avança pour accueillir lui-même la rose.

-Madame Kane ! je vous en prie rentrez donc. J'ignore ce qui vous-même a mon bureau toutefois j'en suis ravi. Car voilà enfin une occasion de pouvoir vous rencontrez de près. Quel éblouissement.

Aristide se laissa aller à un baisemain (si bien sur Adélaïde se laisse faire). Puis l'invita à prendre place.

Adelaïde ravie et soulagée par la délicate réception du gardien, se laisse baiser la main dans une courbette polie puis va s'asseoir sur le siège proposé par monsieur de Morsang.

Elle sourit délicieusement aux flatteries de la rose puis croise les jambes, posant ses mains croisées sur son genoux.

"Je suis ravie de voir que ma visite impromptue ne vous dérange pas de trop, j'avais peur de vous voir faché de cette demande subite." Un petit hochement d'épaule quelque peu gêné mais adorable, elle continua.

"Il me tardait aussi de pouvoir vous féliciter pour votre prise de poste, la soirée ayant été trop courte, je n'avais pu alors vous dire à quel point je suis ravie de voir autant de roses égailler Paris !Je craignais alors que vous n'ayez prit ombrage de mon absence de félicitations..." De nouveau elle hocha les épaules, son sourire s'élargissant.

"Je ne sais ce qui a permis cette nomination, mais vous m'en voyez ravie. J'espère que Paris vous agrée."

Ariste était clairement enjoué. chaleureux tant dans la gestuelle que dans la voix.

-Un réel amateur de beautés ne peut être importuné par votre présence. Les peintres et sculpteurs de la renaissance avaient pour coutume de proclamé que Dieu est le plus grand des artistes. Avaient'ils posé les yeux sur vous pour en être à ce point convaincu ?

Le gardien tira une chaise pour la demoiselle avant de rejoindre l'autre côté du bureau.

-je n'ai pas pris ombrage de votre courte présence rassurez-vous, et vos félicitations me vont droit au cœur. Paris est ville magnifique et être résidant du Louvre ! Ha ma foi... Voilà une expérience proche d'une tance divine. Chaque parcelle regorge de pièces de collection qui parle directement à mon âme.
Aussi plaisant qu'il serait de le croire pourtant, vous n'êtes pas venue à moi pour la simple et indéniable plaisir de la conversation n'est ce pas ? Vous pouvez parler librement avec moi.

Mortelle, Adelaïde aurait certainement rougit candidement devant de pareilles flatteries, mais elle se contenta de sourire et baisser pudiquement son regard, comme si les flatteries n'étaient pas une habitude et la dérangeait, ne sachant trop comment y répondre.

"En vous voyant, il est vrai que la divine providence n'aurait pu choisir plus bel écrin pour une rose telle que vous, que le Louvre. Mais ne risquons nous pas de faire pâlir ses merveilles ? " Elle se mordilla la lèvre dans un petit rire de complicité puis reprit son sérieux.

"J'aurai voulu en effet n'être ici que pour discuter des arts et de la beauté des lieux ainsi que de votre nomination, malheureusement et égoïstement, je dois dire qu'il n'en est rien." Elle laissa un léger silence planer comme pour reprendre une respiration qu'elle n'avait plus.

Devait elle s'ouvrir complétement à cet homme qui lui était complétement inconnu ? C'était un frère de clan certes, mais le passé avait prouvé que la confiance au sein de Paris ne pouvait réellement être de mise.

"Voilà...Je..." Elle chercha ses mots, essayant de les peser prudemment, n'ayant aucune envie de le froisser par inadvertance.

"Ce soir j'ai reçu un message sur mon téléphone me demandant de me rendre au Louvre. La personne m'étant inconnu et ne se nommant pas, j'ai tout de même décidé de me rendre au lieu indiqué. Arrivé au petit salon, un message m'attendait sous un verre rempli..." Elle fit de nouveau une pause pour être certaine que son interlocuteur suivait.

"Personne ne sait qui a mis ce message sous le verre, le serveur à sagement prit soin de changer le verre et son breuvage, mais ce qui m'inquiète c'est de savoir qui était au courant d'un rendez vous secret dans les jardins du Luxembourg !" Elle se pencha vers le gardien comme sur le ton de la confidence.

"Quelqu'un a espionné soit notre primogène, soit le sénéchal ou pire, le prince ! Et m'a tenue dans la confidence pour que malheureusement, je mette les pieds dans le plat et face tout capoter." Elle fit mine de soupirer et son visage s'attrista.

"Je suis dans une bien mauvaise posture, monsieur de Morsang, si je pouvais au moins savoir qui a glissé ce mot et se joue de moi ainsi...Il n'a pu passer la sécurité où les caméras aussi facilement ! Son magnifique regard de saphir se fit implorant.

le gardien écouta avec la plus grande attention. Concentré analysant silencieusement la situation ponctuant parfois la rose légère "je vois, je vois..." sans l'interrompre.

Je vais tout faire pour aider dans cette délicate épreuve. Hélas pour les caméras... Il y en a bien pour savoir qui et rentre dans les bâtiments. Mais pas a l'intérieur. je suis informé, ainsi que le prévôt, lorsque de nouveau visage se présente dans les rues entourant le quartier du Louvre.

Aristide à son tour se pencha pour renforcer l'intimité de la conversation. Sa voix se voulant plus discrète.

-Ce genre de billet secret transmis à l'insu de nos serviteurs est un jeu bien courant depuis qu'existe des lieux comme tel que l'Elyseum. Ma chère, vous voilà prise a votre insu dans les jeux invisibles de manipulation et influence interne à la camarilla. Les Ventrue peut être .

Il ferma les yeux un court instant.

-Non... Non je ne pense pas, pas leur style. Je suis désolé, je ne vais pouvoir vous être d'une grande aide dans l'immédiat. Je plaiderai votre cause auprès du sénéchal, car le connaissant il n'a pas dû apprécier. Un clan ou quelqu'un en particulier dois jalouser le notre  ou bien cherche à nuire au sénéchal ?

Aristide recula dans son fauteuil. Quand bien même il aurait eu les réponses, aurait pu-t-il les données?

-Ne vous tracassez pas trop. Cette personne qui c'est jouer de vous reprendra certainement contact.

- Pourquoi vous Mademoiselle Kane ! Voilà une question tout à fait intéressante à laquelle hélas je n'ai pas de véritable réponse. Peut-être est-ce dû à la véritable...

À ce moment-là son regard se posa sur le décolletée que la belle offrait malgré elle. Des yeux qui réussirent le délicat exercice de ne pas se poser avec lourdeur, faisant remarquer avec subtilité à Adélaïde sa position. Le regard ne s'attarda pas pour remonter avec assurance sur celui de son interlocutrice.

... Attraction naturelle que vous exercez peut-être malgré vous. Sans référencer pour autant les harpies qui vous on bec, tout un chacun aura remarqué que vous ne passez pas inaperçu.

Aristide arbora un charmant sourire.

-Je me suis laisser également entendre que vous étiez une enquêtrice quelque peu impétueuse. Le mystérieux marionnettiste a pu certainement s'intéresser à ces deux derniers traits.

-Quant à la dernière question, je vous réponds sincèrement et sans détour, j'irai plus loin, indéniablement !
toutefois avec prudence. Vous êtes pour ainsi dire dans la position d'un funambule. vous ne pouvez plus reculer et chaque pas peut entrainer la chute, cependant rien de presse et la clé est de garder l'équilibre et de ne pas ce précipité.

Aristide jeta un coup d’œil au papier et en mémorisa le numéro aussi tôt. le sourire toujours aussi aimable c'est lui qui fait un geste de gentilhomme pour excuser son regard.

-Je ne suis pas tout à fait encore un gardien bien établi. mon éventail de personne de confiance est mince. Cela me déchire de ne pouvoir être moi-même cette personne de confiance. Autant pour voir le Moulin Rouge que de pouvoir profité encore un peu de votre présence. Le fauteuil de Gardien a hélas son lot de responsabilité. Ceci étant dit....

Le gardien se faisait modeste, il avait bien étudier l'historique de personne présente en ville.

-Ahuizotl le Gangrel ne refusera pas et il est très puissant. Non, mauvaise idée son côté imprévisible peut vous attiré des ennuis. Je sais !

Il prit à son tour une petite feuille cartonnée et se saisit de son stylo pour y noter un numéro.

-Le noble Gatien de Cambiaire, ventrue, infant estimé de feu la sénéchal Boniface. Il a toute ma confiance et je l’espère ainsi la votre.

-Une proposition que, soyez-en sur, je ne pourrais point oublier.

La belle rose semblait changer d'attitude. Aristide resta fidèle à lui-même, souriant et détendu.

-Lorsque vous avez fait mention de quartiers interdits mon âme à aussitôt penser au fameux Moulin-Rouge. Ce lieu est à ma connaissance le centre vital des vampires habitant ses fameux quartiers. Dans un passé relativement récent c'est là-bas que se sont rendus ceux qui désiraient en savoir plus sur les activités des territoires perdues

Le gardien commençait vraiment à apprécier la demoiselle. Il en profita pour lâcher un peu plus d'informations même si monsieur d'Avignon n'aller pas voir ça d'un bon œil.

-À ce sujet, la situation semble s'être fortement teintée de gris dernièrement. Les nouvelles sont assez fraîches vous avez donc la primeur : Il semblerait que la camarilla y reprendrait peu à peu ses droits, même si j'en ignore le tenant et aboutissant.
Promettez-moi cependant de rester prudente.

Un large sourire de soulagement ainsi que de reconnaissance s'épanouit sur les lèvres de la rose. Pour une fois, la coïncidence en était vraiment une.

"Je vous remercie de votre confiance et pour votre aide monsieur de Morsang et ne vous inquiétez donc pas, je ne divulguerait pas cette nouvelle avant de ne l'entendre de la bouche de notre primogène ou d'une certaine gazette." Son regard scintilla d'humour, elle espérait que cette fois les sirènes du louvre ne feraient pas leur chou gras sur elle mais préférerait ce genre de nouvelle en gros titre.

"Merci pour votre temps, cher gardien et j'essaierai de bien garder en tête votre avertissement en étant quelque peu moins impatiente." Elle s'inclina avec respect.

"J'attend avec impatience vos informations quand à cet inconnu aux petits mots." Elle haussa des épaules tout en se redressant.

"Je vous souhaite une excellente fin de soirée." S'inclinant de nouveau, elle attendit d'en avoir l'autorisation puis quitta le bureau.

[Sort après avoir attendu d'être saluée par le gardien. Direction chambre du prince.]