[Arrivée depuis le refuge Gangrel]

Le vieux Gangrel arriva sur le lieu de l'affrontement imminent. Il était encore assoiffé et plein de colère mais les animaux du quartier lui avaient rendu un grand service ... Il était là, présent au rendez vous et il allait pouvoir honorer sa parole.
Il arriva droit sur Dimitri, comme s'il l'avait repéré depuis quelques temps déjà.
Lentement, calmement mais le regard fermé de colère contenue.


"Bonsoir ..."

Le sang qu'il avait encore autour de la bouche était un des détails qui trahissait que le Gangrel n'était pas dans son état normal.

Morgan était prêt. Il regarda un instant l'archéologue groggy... Et il se tourna vers ses apprentis. Sa goule le suivait comme son ombre. Tout était réglé aux petits oignons, cela suffirait. Il était muni simplement de sa canne-épée et de son sac posé près des objets qu'il venait de répandre dans un geste sûr sur le sol. Il avait gardé le costume noir trois pièces qu'il portait la veille, ainsi que la cravate blanche.

Il s'approcha de Dimitri et du Gangrel.

- Azuithotl... Voici ce que je vous ai promis. Il lui tendit un fetiche ressemblant à un bracelet de biceps, muni d'une plume de toucan et d'une écaille de tortue. Au contact de l'objet, Azuithotl put ressentir une décharge électro-statique..

- Dimitri... Le brujah pouvait lire dans les yeux de Morgan son vieux passé de hussard, de colonel de l'armée de Napoléon... il désigna son servant.

- Voici Mark Ovrasimovich, mon servant. Je pense qu'il vous sera utile pour ce soir... Il sera d'une grande aide par son expérience.

Mark se mit au garde à vous et se présenta façon armée. 2eme REP, 20 ans d'expérience de légion étrangère, Habillé d'un treilli tactique style GIGN. Manifestement pas un tendre.

Phantom arriva dans son treilli noir. Nul ne le vit vraiment arriver, mais il était là. Prêt à agir, muni d'un sweat à capuche, d'une machette et d'un poing américain très pointu.

- Primogènes... Je suis là pour vous servir et pour servir le royaume. Je donnerais ma non-vie pour la victoire.

Il regarda Dimitri dans les yeux.

- Ordonnez et je vous suivrais.

Il fit un salut assez martial.

Pour se rendre au Panthéon, Balthazar avait affrétait un véhicule avec chauffeur. En fait, il avait demandé à son secrétaire de la déposer avec sa fiat 500 ( le vieux modèle ). Il descendit et récupéra dans le coffre les affaires qu'il avait choisit pour cette nuit spéciale. Il souriait en pensant à la tête d'un flic si ils avaient été contrôles. Il prit la hache d'incendie et la batte de baseball en alu qu'il avait fait acheter par une goule dans un magasin de sport. Il espérait qu'il allait en avoir pour son argent. Il referma le coffre et laissa repartir le véhicule. Il aperçut les Primogènes les plus aptes pour un combat selon lui, la demoiselle récemment entrée dans la famille ( allait elle survivre ce soir...) et un Nospfératu.

Il se dirigea donc vers eux, dans son accoutrement de cuir et de jean. Par précaution il avait revêtu sous son t-shirt, un gilet par-balle, et sur celui-ci, une cote de maille. Cela faisait très néo guerrier urbain... Ses facultés physiques lui permettaient en tout cas de porter le tout sans la moindre gêne. Il avait place le fourreau
de son couteau particulier sur son torse, pour pouvoir le tirer facilement, ainsi que son canon scié en travers des reins pour la même raison. 

Arrivé à leur hauteur il les salua.

- Bonsoir messieurs. Prêts pour se défouler?

Il avait posé de façon nonchalante la hache sur son épaule droite et battait la mesure avec sa batte sur sa jambe gauche.

Sebastian accompagna son clan dans le silence, hormis pour saluer humblement le prince Parménion. Il tint l'encensoir au métal chaud tout le long du trajet de sorte à ne pas risquer de brûlure ni d'échappement de braise. Il s'était préparé à ce que quelqu'un lui demande ce qu'il faisait à trimballer cet objet, ce qui aurait été légitime, mais pour son plus grand soulagement personne n'osa, ou même n'y pensa. 
Les déplacements en voiture et leurs étapes parurent durer certainement moins longtemps au blondin qu'à ses confrères, car il passa ce temps à se remémorer plusieurs prières latines dont il aurait l'usage un peu plus tard.

Il fut néanmoins surprit que les sorciers soient tant mit à l'honneur. Accompagner personnellement le Prince, être le premier clan à se rendre sur le champ de bataille...Il a plus l'habitude de faire partit des derniers, ceux à qui ont ne fait que peu confiance et qu'on appelle en ultime secours. Cette "mise en avant" du clan lui réchauffe l'âme.

Ils arrivent enfin sur le lieu décisif. Pendant que le régent prépare le rituel avec l'aide d'Albin, Sebastian prend le temps d'observer l'endroit où ils se trouvent.

HRP:

Arrivent alors successivement deux hommes, dont un à l'air profondément frustré et agressif. Du sang est présent sur et autour de ses lèvres, ce qui fait dire à l'apprenti sorcier qu'il a dû lui arriver des bricoles avant de venir ici...Il les salue tous les deux d'un signe de tête simple et franc.

Mais le moment est venu de reprendre les préparatifs, et de profiter que tout le monde soit réunit. Pendant que Morgan présente sa goule, Sebastian s'éloigne de quelques mètres, s'agenouille sur le sol en position de prière et pose l'encensoir. Il rajoute deux quartiers de bois découpés par ses soins un peu plus tôt, puis referme le couvercle et joint les mains en fermant les yeux. Alors que le feu reprend vie dans le récipient, laissant transparaître par les trous d'aération censés répandre l'encens une lumière vacillante et orangée, il récite le "Pater Noster" non sans un accent prononcé:

-Pater noster
qui es in coelis
sanctificetur nomen tuum
adveniat regnum tuum
fiat voluntas tuas
sicut in coelo et in terra
[...]
sed libera nos a malo
Amen

Il termine en effectuant un signe de croix devant lui d'une main. Pendant sa récitation, il a entendu d'autres personnes approcher et jette un regard à ceux qu'un être nomme "Primogènes". C'est toujours une bonne chose de savoir mettre un visage sur les personnes à ce poste. 

*Parfait, plus il y a de monde et moins on pensera à moi*

Suite à cela, Sebastian se concentre pour lancer le premier rituel, qui a pour cible Elisa. La précédente prière n'était qu'une mascarade, censée détourner l'attention des autres pour lorsqu'il récitera les véritables incantations. Gardant sa posture de prière, il formule les paroles pour le rituel "Corps de fer" en murmurant, ciblant d'abord Elisa, puis Albin, Victor et enfin Morgan. A chaque nouvelle personne, il finit l'incantation par un "In nomine Patris, et Filii, et Spiritus sancti. Amen" un peu plus fort pour que les autres entendent délibérément et avec le même signe de croix dans le vide. 

HRP:

Les minutes s'écoulent pendant que le blondin ritualise et d'autres personnes arrivent entre-temps. Elisa et Albin se sont présentés à l'assemblée, ce que lui compte faire dès le moment où il aura terminé. Ceci fait, il se relève, remet un morceau de bois dans l'encensoir et le dépose ensuite dans un coin pour qu'il n'attire pas l'attention, et rejoint ceux de son clan. Il s'incline ensuite devant l'assemblée et déclare:

-Bien le bonsoir, messieurs. Je me nomme Sebastian Ostwald, nouveau venu à Paris. Je suis enchanté de faire votre rencontre, même en dépit de la situation actuelle.

Les traversées en voiture était ce que Annabelle préférait. C'était calme, monotone, bien que toujours surprenant. Les lumières, les passants, le calme, la sérénité... Steno, le chauffeur, qui assure une conduite maitrisée. Rozenmilna, silencieuse et concentrée... mais à la jupe décidément bien troublante.


Le voyage, hélas, ne dura qu'un trop bref instant. Annabelle sortit de la voiture avec une certaine appréhension, vêtue comme la veille, de son éternel costume de krypto salafiste, grand manteau de laine noire et bonnet de marin enfoncé jusqu'aux oreilles.


Elle marchait, littéralement, dans l'ombre de Rozenmilna, jusqu'au groupe d'immortels assemblés. Elle reconnu quelque uns, monsieur Romanov, monsieur de Lestrain, et la jeune demoiselle, Elisa, peut être, croisée brièvement au Louvre la veille.
Il y avait d'autres personnes, moins engageante et Annabelle se demandait si elle les connaissait, et les avait oubliées. Un grand personnage, immense, portait un hache sur l'épaule. Un autre, malgré la capuche de son survêtement présentait un visage particulièrement inquiétant, pour ne pas dire plus... et bien d'autres encore.
Tout ceci n'était pas des plus discret et Annabelle se demandait dans quel étrange endroit elle était arrivée.
La proximité d'avec son primogène n'en devenait que plus impérieuse.


Toutefois, après un long moment de stase imposée à la fois par l'émotion et par cette lenteur qui la caractérisait, Annabelle salua, d'un mouvement élégant, une révérence marquée, la foule assemblée. Elle eu un petit geste de la main en direction d'Elisa, la seule qui ne lui faisait pas trop peur.


Les reste de la prestation de la jeune femme pouvait se résumer par le mime d'une statue particulièrement sage et patiente.

Jean arriva comme à son habitude, les mains dans les poches. Il sifflotait " sarie mares " qu'il avait apprit bien des années en arrière. La teneur de cette nuit le portait surement à la nostalgie.

Il arriva à hauteur de l'attroupement que ses Semblables commençaient à former. Il faudrait vite répartir les troupes si on ne voulait pas se faire trop remarquer. Il salua néanmoins tout le monde d'un hochement poli et même d'une inclinaison de buste pour les plus notables d'entre eux. Puis il alla se mettre un peu en retrait, histoire de commencer à se concentrer. Il tira son portable de sa poche et envoya un message à Sa connaissance. Puis il le remit à sa place. Il vérifia encore une fois la présence de la lame qu'il avait emportait. C’était une baillonette dont la lame était aussi grande que son avant bras. Il avait fini de s'équiper avec un automatique avec silencieux. Un gilet pare-balle se percevait sous sa veste.

Spoiler:

Il n'attendait plus que les hommes qu'il devait mettre en place.

Dimitri observait le Gangrel un bref instant après l'avoir salué d'un léger signe de tête puis se tournait vers le Prince avec un regard interrogateur quand à l'état du Primogène.

Morgan venait à sont tour et il n'y avait pas besoin de paroles, un échange de regards suffisait pour qu'ils se comprennent. Il accueillait Mark d'un hochement de tête poli se ravisant au dernier moment de répondre par un salut militaire.

Phanton et Victor étaient tous deux accueillis chaleureusement.
 
" Je suis ravi de pouvoir me battre de nouveau à vos côtés.*Il se tournait ensuite vers son frère qui approchait* Bonsoir Balthazar."
 
Il écoutait avec attention ceux qu'ils ne connaissaient et se présentait à son tour officiellement à son tour.
 
" Dimitri Romanoff, Primogène du clan brujah, enchanté."
 
Il marquait une courte pause.
 
" Mais cette nuit, je ne serais qu'un soldat comme n'importe lequel d'entre vous qui avez répondu présent pour défendre la Praxis. Un camarade pour certains, un frère d'armes pour d'autres. Aussi, je vous invite à laisser le protocole de côté pour cette fois, et appellez-moi simplement Dimitri si vous le souhaitez."
 
Il terminait en s'inclinant très humblement et avec respect à l'attention de chacunes de personnes présentes et évidemment ce qu'il avait dit valait pour tous.
 
Une fois s'être exprimé il se tournait légèrement vers Sthéno pour lui sourire en remerciement puis portait son attention sur Rozenmilna qui lui montrait une tuile de Majhong, souriant à Anabelle qui était toujours dans l'ombre de son amie.
 
" Heureusement oui. Moi je le suis en revanche et je peux affirmer que tu vas râler dans quelques secondes. *Il disait ça mêlant le geste à la parole en se penchant pour embrasser la joue de la ventrue* Met ça sur le compte de la superstition, ça m'avait plutôt réussi lors de la libération de Paris."
 
*Taquin il ponctuait d'un clin d'oeil provocateur*
 

Spoiler:

　
 
　

Jean arriva, marchant normalement, par le métro. Les mains dans les poches, tenants chacun un poing américain, il ressemble à tout français lambda qui ferait une promenade du soir. Son couteau quant à lui était caché sous son pantalon de sport vieux et usé. Il n'était plus question de costume ou de bonnes manière. Si il choquait ses confrères c'est qu'ils n'avaient pas compris le danger de la situation.

Il rentra dans le Panthéon comme si celà était tout à fait normal pour lui, comme s'il y travaillait. Et, en voyant le monde assembler, les salua d'un hochement de tête. Il était calme, d'un calme anormal pour ceux qui le connaissaient un minimum. Un calme froid et calculateur, sa bête elle-même, totalement éveillé et impatiente, restait tapis en lui, tel un chien docile et apprivoisé. Tout dans son attitude démontrait qu'il avait laissé le protocole et les bonnes manière de la cour derrière lui. Ce soir il était le loubard et le guerrier qu'il s'arguait d'être.

Il alla s'adosser à un pilier, non loin des autres, les mains sorties des poches, les coups de poings déjà en place. Il fit un signe à Dimitri, prêt à le suivre ou à suivre ses ordres si celui-ci lui en donnait. Mais une chose était sur, il n'allait pas le questionner sur l'opération, pas tant que les autres seraient là. Il savait que avant un combat, tout doute ou flottement dans l'organisation visible pouvait mettre le doute et mener à la défaite. Ainsi il était prêt à agir à l'instant et à obéir si besoin.

jacques n'était pas particulièrement réjoui quand à la perspective de la soirée, aussi il ne se pressa pas pour aller au lieu de rendez-vous. Ce qui eut pour conséquence qu'il n'arriva pas dans les premiers. Quelque part ça arrangeait les affaires de notre ami. Personne ainsi pourrait se douter qu'il habitait à deux pas.

Il y avait donc déjà pas mal de vampires présents. Jacques décida alors d'un salut collectif, car un salut personnalisé lui ferait perdre beaucoup trop de temps. il était habillé comme à son habitude, ni plus, ni moins. La seule arme que Jacques avait emporté était son téléphone portable.

*Que pourrais-je dire qui serait de circonstance? Ah oui une phrase amérindienne, bien adaptée à la situation. mais bon plusieurs de mes confrères et de mes consœurs risquent de faire la gueule.*

Jacques sourit à l'assemblée, puis lança se phrase de salut.

"Bonsoir à tous. C'est une belle nuit pour mourir."

Le jeune vampire se dirigea alors droit vers son primogène, dont il avait remarqué l'attitude bizarre.

"Primogène, puis-je vous aider en quoique ce soit?"

Ahuizotl avait soif de sang et l'arrivée des caïnites semblait durer une eternité.
Il ne pensait qu'à partir chasser et pour cela, il devait attendre le feu vers de Dimitri.
Quand Morgan lui offrit le bracelet, il le remercia à peine. c'est tout juste s'il tentait de croiser son regard.
Il avait soif ... Le précieux fluide lui manquait énormément ...
Il semblait particulièrement inattentif aux saluts respectifs des caînites, trop concentré sur lui même pour ne pas se jeter sur l'un de ses alliés.
Quand Elea lui proposa une chanson toutefois, il s'arracha un sourire de politesse mais même là, son sourire était plus que crispé et il tourna vite les yeux vers ses pieds.
Sa Bête grondait ...
Enfin, quand Jacques, son propre frère de clan arriva pour lui demander s'il avait besoin de quelquechose, il posa les yeux sur lui. Des yeux injectés de sang et perçants comme s'il était prêt à tuer.
Il lâcha ces quelques mots, comme si, à son frère, il pouvait avouer sa détresse.

"Où sont les chauffeurs, je dois me nourrir !"

Il regarda Dimitri comme pour avoir son approbation mais il savait qu'il allait s'en passer.
Il avait déjà la main sur sa dague sacrificielle ....

De chez lui

Gatien gara sa moto, l'attacha, y rangea son casque et rejoignit le groupe formé par ses pairs.

Il prit le temps de saluer d'un mot, et parfois d'une révérence chacun des caïnites, et eut un sourire particulièrement chaleureux à l'adresse de sa Primogène, de Dimitri et d'Eléa.
Il tiqua un peu sur la bouche d'Ahuizotl, mais détourna bien vite le regard.

Son gilet pare-balle sous son blouson de moto lui donnait une carrure qu'il n'avait pas, mais qui s'en soucierait ?
Il portait un sac de sport, dans lequel se trouvaient ses armes et son rechange. Il trouverait bien un coin où s'en débarrasser en attendant la fin de la bataille...

En attendant, pour ne pas déranger, il se posta en vue du Primogène Brujah, prêt à réagir à la moindre directive.
Puis il consulta une dernière fois son téléphone avant de le mettre en mode silencieux, et lut avec plaisir le discours de mademoiselle de Sancy. Il aurait voulu répondre quelque chose, mais elle semblait assez prise.

HRP:

Victor avait revêtit le treillis, noir évidemment, qu'il avait préparé pour l'occasion, mit un juste-au-corps noir aussi, rangea son couteau dans son étui, deux poings américains dans les poches, vérifia qu'il avait son komboloï, puis attrapa le sac dans lequel il avait rangé son sabre français avant de rejoindre ses confrères dans la salle des rituels.

Puis tout le groupe avait suivi le mouvement initié par Morgan en direction du Louvre. La première étape fut donc d'aller chercher Mélissange...

Durant le trajet, Victor avait annoncé le résultat de sa recherche de la veille : globalement infructueuse, mais au moins, il n'y avait à priori pas lieu de s'inquiéter concernant l’allégeance de Geoffrey de Derinkuyu : ce dernier ne risquait pas de les attaquer dans le dos. Il fit tout de même part de l'un de ses doutes : cela ne voulait pas dire qu'il n'essayerait pas de récupérer la pierre, si jamais il s'estimait être plus digne que quiconque de l'avoir en sa possession.

Victor éprouva un peu de culpabilité, mais il ne s'en ouvra pas, lorsqu'ils emmenèrent la captive. Après tout, selon ce qu'il savait, elle n'avait pas été interrogée, et cela laissait place à nombre de doutes.

Lorsqu'il croisèrent le Prince, le Trémère le salua avec respect, et se sentit ragaillardi d'être sous le commandement d'un tel personnage pour cette opération.


Ils arrivèrent ensuite au Panthéon, et Victor observa le jeu de Sebastian, n'étant pas parfaitement sûr de savoir où il voulait en venir... pour se rendre compte qu'il l'avait devancé !
Victor hésita un moment, mais le laissa faire. C'était un acte généreux de la part du nouveau venu, et il ne voulait pas le gâcher en quoi que ce soit. Il lui adressa un "Merci !" appréciateur lorsqu'il eut fini.

Pendant ce temps, de nombreux caïnites avaient fait leur apparition, et Victor ne manqua pas de saluer chacun d'entre eux, mais surtout se concentra sur leur visage afin de bien faire la distinction pendant l'affrontement.

Il insista un peu plus avec ceux qu'il connaissait déjà, et leur fit aussi les présentations avec ses confrères Trémères, mais ne se permit aucune familiarité avec eux, leur laissant l'initiative.

"Voici la Primogène Ventrue, Mademoiselle de Sancy, le Primogène Brujah Monsieur Romanoff, le... Crimogène Gangrel Ahuizolt, Phantom à qui je dois en grande partie d'être encore ici, notre Gardien Balthazar, Gatien de Cambiaire, du clan Ventrue, et Mademoiselle Alice Claudel, qui vient de se présenter elle-même.
Voici mes confrères Sebastian Ostwald, Albin Genann et Elisa Mac Cadell."

Puis il s'éloigna un peu du groupe pour s'approcher de Rozenmilna et de Dimitri.
" Si je puis me permettre... il me semble que, s'il signifie un danger, il peut aussi être le symbole de l'intelligence et de l'inspiration... plutôt de bon augure en fait lors d'un événement tel que celui-ci ?" dit-il avec un petit sourire.

"Allons Dimitri, ce soir vous êtes plus qu'un simple soldat. C'est à vous qu' a été confié le groupe "combat", et nous vous obéirons, car nous avons confiance en vous.

Cependant, auriez-vous 10 minutes à m'accorder à l'écart je vous prie ?"

le clan de Jacques n'était ni le plus subtil, ni le plus social. Mais il y avait des limites à ce que ce dernier pouvait accepter de la part de son primogène. le sang de gangrel de Jacques, et le côté encore humain de celui-ci commença à bouillir. Même notre jeune ami pouvait voir qu'il était au bord de la frénésie, il mettait tout le monde en danger ici, plus qu'il n'allait rendre service.

Avant de répondre, il prit trois grandes inspirations, puis regarda le primogène dans les yeux.

"Monsieur, comment avez vous pu oser venir ici dans cet état. Vous êtes sale, vous avez des traces de sang visibles sur vous. Et visiblement vous êtes au bord de la faim. Vous avez eu des problèmes la nuit d'hier, j'en suis bien conscient. Mais même si vous avez pas réussi à me contacter la nuit dernière, vous auriez dû le faire dès votre réveil. La bataille va bientôt commencer, et vous ne serez pas capable d'aider comme vous auriez dû le faire. Mon chauffeur ne vous appartient pas, c'est une de mes goules, pas un simple calice.
Vous êtes un des plus vieux vampires que je connaisse et vous vous comportez comme un bébé à peine libéré.
"

Jacques n'avait pas pris de précautions particulières quand au ton employé, ce qui voulait dire que tous les vampires présent pouvaient entendre. Ce dernier attendait donc la réponse du primogène, qui allait sans doute lui faire très mal.

Le jeune Jacques voulait l'aider et voilà que c'était en l'insultant qu'il concrétisait sa loyauté envers son clan ...
La rage se lisait dans les yeux du Gangrel qui ne put contenir sa colère. Il tenta toutefois de ne pas s'en prendre à son frère car il n'était pas responsable de sa faiblesse.

"Je suis ici car le Destin du monde se joue maintenant. J'ai donné ma parole, ma vie et mon âme pour que les ténèbres libère Quetzalcoalt et ce n'est pas ma faiblesse qui détruira mon courage !
Maintenant laisse moi passer, j'ai besoin de sang !"

Il s'éloigna du groupe et se dirigea rapidement vers l'une des voitures ...

[le Domino]

Le taxi l'avait déposée un peu plus loin que prévu. La faute à la bataille camouflée en manifestation qui avait dégénéré. Elle laissa le conducteur excédé d'être coincé dans les bouchons avec un petit sourire sardonique. L'imbécile! Il valait mieux qu'il soit là bien au chaud dans sa Mercedes plutôt qu'être une cible facile sur la place du Panthéon.

Au son de l'harmonieuse musique des klaxons et des gros mots qu'échangeaient les parisiens énervés, Venise se rendit au rendez-vous d'humeur joyeuse. Son chien marchait au pied en la regardant de temps en temps d'un air extatique. L'animal avait été nourri, il n'était pas vraiment agressif mais sa masse noire et sa mâchoire baveuse apeura quelques passants. Personne n'osa bousculer la Nosferatu habillée de noir et masquée de latex, sa capuche dûment enfoncée sur sa tête. Il était rare qu'elle ose se rendre visible, mais le plaisir pervers qu'elle prenait à effrayer les bourgeois du quartier valait le risque -relatif- qu'elle prenait.

Enfin le lieu de rendez-vous. Il y avait déjà du monde. Son chien tira sur sa laisse afin de renifler tous ces inconnus mais sa maîtresse lui intima l'ordre de s'asseoir. Elle n'avait pas envie de créer d'histoires avec un autre primogène parce que sa goule lui aurait reniflé l'entre-jambes... Les gens se saluaient, ça parlait à tout-va. Venise salua d'un hochement de tête ceux qui la remarquaient. Un brin agoraphobe, elle resta en lisière du groupe en attendant la suite.

Sebastian demeura passif pendant que la troupe de caïnite grandissait, restant aux côtés d'Elisa envers qui il lançait quelques sourires rassurants de temps à autre. Victor s'approcha de lui un bref instant, juste le temps de lui dire un "merci". Sebastian en conclut qu'il avait comprit son jeu, voire sentit la magie émaner. Si tel était le cas, Morgan devait certainement être lui aussi au courant. Le nouvel arrivé répondit un simple "C'est le Tout-haut qu'il faut remercier", avant que Victor ne soit déjà ailleurs.

Mais malgré son apparente tranquillité, l'apprenti trémère est anxieux. Il garde le primogène Gangrel à l’œil depuis un petit moment pour voir si ce dernier est capable de se maîtriser ou s'il risque de craquer à tout instant. Car même si les membres du clan de la louve sont connus pour avoir un grand contrôle sur leur bête, le démon qui partage le corps de chaque vampire est sournois et vicieux, et profite de la moindre faiblesse pour prendre le dessus.

Quand soudain, un autre enfant de la louve arrive, et se met à discuter avec le primo. Le ton monte vite, le jeune dispute l'ancien comme si les rôles étaient inversés. Sebastian se demande un instant si un massacre ne va pas s'ensuivre, mais il n'en est rien. Ahuizotl rétorque aussi froidement que sèchement, mais il semble avoir de plus en plus de mal à se contrôler. Et malgré l'interdiction de Jacques de boire le sang de sa goule, son supérieur semble ne pas vouloir écouter. 

Sebastian avance alors vers les deux hommes d'un pas rapide, puis se met à trottiner pour rattraper le Gangrel en manque et déclare:

-Monsieur...Ahuizotl ! Laissez-moi vous aider ! Il n'y a pas besoin d'un massacre avant l'heure.

Le jeune trémère profite de la surprise pour s'approcher du gangrel, baissant le ton de sa voix pour un effet plus respectueux:

-Avec votre accord, je peux emprisonner votre bête...Vous n'aurez pas à craindre son apparition, malgré votre manque de sang pour la maintenir calme. Ce ne sera l'affaire que de quelques minutes, et quand les serviteurs de l'ennemi viendront, vous pourrez vous nourrir sur eux autant que vous le souhaiterez...

A-t-il bien fait de s'emmêler ou aurait-il dû rester neutre ? Sebstian est conscient que le grand chasseur primal qui se tient devant lui pourrait lui faire très mal sous l'impulsion de la colère, mais le jeu en vaut la chandelle. Et même si il craint que le primogène sache qu'il est un sorcier et se retourne contre lui, en vertu du tumultueux passé entre gangrels et trémères, il espère que ce geste sera peut-être la première petite pierre qui remplira le gouffre qui existe entre ces deux clans.

Parménion était relativement détendu. Un paradoxe vu ce qui attendait son territoire avec le combat à venir. Sans doute l'un des plus terribles qui soit et pourtant il se sentait libre, et dans son élément. Il regarda chacun de ses vampires, ses frères et les salua tous d'un geste apaisant. Il était Zen et sa zénitude devait se transmettre aux autres.

Il aspirait à combattre et à triompher du mal. Les vikings diraient sans doute que Valhalla l'accueillerait à portes ouvertes ce soir. S'il se montrait à la hauteur du combat. Puis du coin de l'oeil il aperçutle primogène gangrel qui faisait à nouveau des siennes. Il fut rattrapé par un des jeunes tremeres.


- Azuithotl... Venez ici.

La voix était sans appel. Elle suspendit tout bavardage, toute retrouvaille. Il attendit que ce dernier vienne à sa hauteur.

- Tenez. Nous allons avoir besoin de vous ce soir, et de vos capacités de combat. Cessez donc de vous tourner en ridicule et concentrez vous sur le combat à venir.

Le prince tendit au Gangrel des poches de sang. (de quoi en regagner une douzaine).

Une fois les poches données au gangrel, il fit face à l'assemblée.


- Mes chers sujets... Mes frères... Mes amis... Ce soir nous sommes tous là pour mener à bien quelque chose que l'on aurait du faire depuis longtemps. Chacun d'entre vous a répondu positivement pour défendre la praxis, et pour cela je vous en serais éternellement reconnaissant. Peu importe que vous preniez part au combat ou que vous usiez de vos arts du langage ou de la diplomatie pour préserver nos traditions. Nous sommes tous dans le même bateau et chaque rôle est aussi important que l'autre. Ce soir il n'y a plus de clans... Plus de titres... Il y a un général, ses officiers et des soldats.  nobis victoria!

HRP :