Parménion fit un signe de tête à Philippe, se remémorant l'entrevue de la veille où il lui avait fait part de tout cela et de son intérêt de retrouver le sire de Thomas.
Puis ce fut Alice qui s'avança pour lui parler comme il le lui avait demandé juste avant.
Ce qu'elle avait à dire était intéressant. Elle avait le même don que la pupille disparue, le don de prophétie.



- le don de prophétie?

Il regarda Philippe, visiblement surpris.


- Quelles sont les choses que le passé ou le futur vous ont laissé entrevoir?

Comme Alice avait pris la parole, Philippe indiqua à Thomas qu'il pouvait se relever. L'attention du souverain étant requise ailleurs, il pouvait se permettre cela sans empiéter sur les prérogatives princières.
Le pauvre Thomas semblait ultra stressé. Mais bon. Rencontrer LE Parménion qui vous annonce gentiment que vous êtes passé à un cheveu de finir comme votre sire, il y avait de quoi stresser aussi.

Le pseudo-enfant se demanda, l'espace d'un instant, lorsque le Prince le regarda, s'il ne s'agissait pas d'un reproche implicite lui demandant pourquoi il n'avait pas parlé la veille du don d'Alice. Mais Parménion semblait plus surpris que contrarié.
Il inclina donc la tête pour acquiescer. C'était assurément un vrai don, pas seulement le résultat d'une grande pratique de l'auspex.

Toutefois, Philippe supposa que la question suivante s'adressait surtout à Alice, aussi, il se tourna vers elle pour la laisser expliquer ce qu'elle avait vu. Il y avait pour l'instant trois visions. Quatre si l'on comptait celle d'il y avait un mois.

Alors que Alice termine sa phrase, une goule entre le plus discrètement possible dans la salle du trône.

- Veuillez me pardonnez, son regard se pose sur le Prince, votre Majesté, il faut que nous vous montrions quelque... Quelqu'un. C'est très important, messieurs dame, veuillez encore me pardonner pour cet interruption.

Le garde s'incline bien bas, puis se relève et d'un mouvement de main, fait entrer une malle dans la salle du Trône qu'il dépose entre le Prince et les Malkavien, avant de l'ouvrir, découvrant le corps de Ahuizolt, pieuté, visiblement affaiblie et en manque de sang d'après sa pâleur, une petite boite en fer cachée sous ses mains jointes au niveau de la poitrine, le A du symbole anarch gravé au fer rouge sur le front, sa peau mise en relief au niveau du torse par une magie dont seul le Prince a connaissance, pour former le visage d'un chien sauvage.

- Je me suis dis que vous voudriez le voir en priorité ...

Un nouveau mouvement de main, et un jeune homme l'air absent se fait escorter devant le Prince et mettre à genoux.

- Il est sous domination...

Contre toute attention, l'homme à genoux lève les yeux vers Parménion et déclare d'une voix monocorde.

- C'est en gage de ma bonne volonté qu'il est toujours en un seul morceau.

Parménion écouta avec attention ce que Alice lui déclarait. C'était très interessant.


- Oui Madame Claudel, dites moi.

Il avait dit cela en lui faisant signe d'approcher de lui. Quand brusquement les Gardes entrèrent avec un paquet imposant. La colère se fit sentir, au dépouillement du "colis". Les gardes se retirèrent et l'homme s'exprima.

Parménion le fixa dans les yeux.

l'homme eut un regard vitreux qui remplaça son regard absent, comme si toute pensée consciente venait de le quitter... Il en allait de même de l'impression de colère dégagée par Parménion.


- Pardonnez moi de vous infliger cela... 

Les malkavian sentaient dans le regard du prince qu'il était temps de le laisser seul.

Philippe nota le discret signe de tête de Thomas.
Il s'imagina le présenter comme son infant, et trouva la situation ridicule. La demi-portion et le sage médecin... Il calma sa colère en se disant qu'ils s'entendraient sans doute plutôt bien... Et qu'il était officiellement accepté sur Paris, ce qui était l'essentiel.
Il se demanda si Malicia viendrait, ce soir.

Alice fit un exposé clair et concis, comme à son habitude. Le prince l'écoutait avec beaucoup d'attention.
Le clan Malkavian était peut-être composé d'ignorants, mais au moins, ils était intelligibles, et même raisonnables, pour la plupart. Le pseudo enfant préférait cela plutôt que l'inverse.

A l'ouverture de la boite apportée par les goules, Philippe eut un sourcil qui frémit, mais guère plus.
Il n'était heureusement pas expressif, sinon, il aurait souri, amusé de voir Zozolt en si piteux état juste avant une bataille où il avait promis de faire des prouesses.

Il nota avec intérêt que la menace imprécise qui pesait sur l'usage des discipline au Louvre ne concernait visiblement pas le souverain.

Enfin, puisque le prince les congédiait plus ou moins, souhaitant sans doute parler avec le gisant en privé, ou plus probablement lui souffler dans les bronches, il prit la parole.

"Votre majesté, merci de nous avoir reçus."

Il fit la révérence, se redressa, et glissa un regard à Thomas et Alice, les invitant muettement à le suivre.

(Et s'ils le font, il retournera au bureau)

Thomas se remettait de ses émotions. Lentement. L'exposé d'Alice, et l'attitude visiblement plus agréable du Prince, rassurèrent un peu le néonate. Peut être n'était il pas aussi menaçant à chaque fois. Il invitait Alice à s'approcher lorsqu'on vint les interrompre. Rapidement un colis arriva.

A la vue de son contenu, le médecin blémit et ne pu empêcher son visage d'arborer un masque de parfaite surprise, mélé à un soupçon d'empathie : un pieu au milieu du coeur ça devait faire mal. Mais de toute façon ça devait aussi sans doute être mortel. Le vampire aperçu la veille à la soirée de commémoration n'avait pas l'air d'être au mieux. Sans doute était il mort ... Et puis Thomas ravisa son interprétation en songeant que son Sire, à sa mort, était tombé en cendres.

Il ne comprenait pas la moitié de ce qu'il voyait et moins encore ce qu'il entendait. Un peu marionette, il calqua son attitude sur celle de Philippe, s'inclina devant le Prince et suivit son nouveau Sire et sa soeur à l'extérieur ... Réellement et profondément troublé.

[En suivant Philippe]

Parménion attendit que les trois malkavian prennent congé, puis une fois la porte fermée, il fit un signe vers l'un des gardes.

- Rémy. S'il vous plait. Jetez moi cela dehors sur l'un des bancs qui ornent le canal Saint Martin près du territoire considéré sabbatique... Merci.

Il attendit que le garde s’exécute.


- Soyez prudent, l'ennemi rôde et vient une nouvelle fois de nous rappeler son existence.

Le vieux général se préoccupait toujours de ses soldats.

Il s'approcha ensuite de Wolf, lui délia les mains, lui rendant un semblant de dignité. Puis il prit le pieu en main et l'ôta d'un coup, attendant qu'il reprenne ses esprits, regagnant son trône. Prenant une pose blasée.

WOLF:

[Régle des 48 heures, pour ne pas ralentir tout le monde]

Parménion attendit que le vieux gangrel revienne à lui. Manifestement sa torpeur allait se prolonger.
Il fit un signe aux gardes de venir le récupérer.


- Conduisez le dans l'une des chambres libres et surveillez le. Faites venir ensuite les tremeres.

Parménion les regarda faire pendant qu'il déambulait  dans la pièce les mains dans le dos. Il ne s'était pas énervé. Quelque chose l'inquiétait néanmoins... Une domination dans le louvre... Il devrait poser la question au primogène Tremere en apparté.

[Venant du petit Salon]


Sa majesté était présente dans la salle, les mains derrière le dos, arpentant la pièce, visiblement soucieux.

Il s'inclina en arrivant.

- Prince Parménion, nous voici. Je me suis permis d'accompagner mes jeunes apprentis, j'espère que ma présence ne vous incommodera pas.

Puis il se retira légèrement, attendant la réponse du Monarque.

Le primogène Tremere venait d'entrer. Ainsi que les nouveaux qu'il était venu présenter. Il le salua par une révérence également. Après tout il était celui qui allait leur permettre de triompher du mal demain soir.


- Ne vous inquiétez pas Primogène. Il est tout à fait normal que vous soyez présent ce soir. Une fois les présentations faites, j'aimerais vous entretenir en privé si vous me le permettez.

Il regarda les recrues des usurpateurs qui entraient, attendant qu'ils soient tous là..

- Nom, génération, nom du sire et raisons de votre venue à Paris!.

Sebastian était entré avec le reste de son clan -à l'exception de Victor- dans la salle du trône. Tout en avançant vers Parménion le magnifique, il s'était émerveillé de la grandeur de la pièce. Il maintint le regard droit, faisant en sorte de ne pas regarder le prince dans les yeux mais sans non plus basculer sur ses pieds, tout comme il l'avait fait à Lyon à l'époque de sa première présentation. Après tout, ça avait marché là-bas. Pourquoi pas ici ?

Mais il ne put s'empêcher de jeter quelques rapides coups d’œil sur l'épée plantée dans le sol. Il se demanda ce que cet objet pouvait bien faire ici, dans cette position, de même que si cet objet avait une quelconque signification. Mais il n'eut guère le temps de s'attarder sur cette question qu'il arriva à la distance requise pour se présenter. Il s'inclina en même temps que le régent et Albin pour le salut.

Lorsqu'il se redressa, il ne put qu'admirer la force et le prestige qui émanent du souverain. Alors que ce dernier échanga quelques paroles avec Morgan, Sebastian peina à résister à l'envie de croiser le regard du prince. Juste l'espace d'un instant, histoire de savoir comment ça fait...Son regard vacilla légèrement de haut en bas, pour finalement se fixer en contrebas. Il n'avait pas osé, il avait bien trop peur. Peur de se faire remarquer, peur de l’humiliation que le prince pourrait lui faire endurer, voire pire. Et il se demanda alors comment il ferait s'il tombait nez-à-nez avec le Baali durant la bataille, alors qu'il est paralysé de peur devant Parménion.

Le monarque exprima ensuite ce qu'il désirait savoir concernant les nouveaux-arrivants. Elisa répondit courageusement en premier, bien qu'elle cafouilla sur la génération. Et alors que Sebastian s'attendait à ce que Morgan prenne la parole, c'est Albin qui intervint.

*Le Fou !!*

La manœuvre du rouquin a été osée, si ce n'est audacieuse. Mais...ce sera intéressant de voir la réaction du régent et du souverain. Albin se présente ensuite et annonce son engagement à faire partie de la bataille à venir. Le blondin en a un petit sourire.

*Comment gagner des points...*

Mais c'est désormais son tour. Il hésite: faire dans le clair et concis ou broder un peu ? Sebastian attend quelques secondes, de sorte à laisser quelqu'un prendre la parole s'il le désire, puis fait un pas en avant et s'exclame à son tour:


-Monseigneur, je me nomme Sebastian Ostwald, infant de Charles Beauclair, de Lyon. Je souhaite vivre sur votre domaine afin d'être utile à mon clan ainsi qu'à votre majesté, avec votre accord.

Il s'incline alors bas, recule d'un pas pour retrouver sa place parmi les siens et se redresse, dans l'espoir que tous ces termes pompeux qu'il vient d'utiliser lui seront favorables.

Parménion, tendu, tiqua quand Elisa fit sa présentation. IL sourit ensuite, semblant se décontracter quelque peu. Même s'il était en colère vis à vis d'Ahuizolt, il ne devait pas en punir les jeunes générations.

IL écouta donc chacun des Tremeres avant de prononcer ses mots.

- Bien je vous autorise à circuler à Paris. Votre primogène vous a sans doute fait part de la zone qui se trouve être la vôtre...

s'adressant à Elisa.

- Jeune cainite, tant que votre éducation ne sera pas terminée, il conviendrait à ce que vous soyez accompagnée en toute circonstance, notamment lorsque vous chasserez. Maintenant, je vous invite à nous laisser, votre primogène et moi-même avons des choses à nous entretenir.

Edit:

Morgan attendit que ses apprentis quittent la pièce. Puis il s'avança vers Parménion, une main dans une poche et l'autre qui tenait son médaillon.


- Prince... Vous vouliez me voir en privé? Je suis tout à votre attention.


Ses mains se libérèrent pour accompagner sa déclaration d'intention.

Le regard de Parménion se fit plus sombre alors qu'il se levait pour parler à Morgan, faisant peser sa présence sur ses épaules.

- Je ne doute pas que vous connaissiez quel rituel protège le Louvre de l'usage des disciplines Monsieur de Lestrain, aussi vais - je aller droit au but. Viens de passer les murs de l'Elyseum un homme dominé, qui est resté sous domination malgré le rituel. Aussi je m'interroge sur les personnes au courant de ce dit rituel et de comment il aurait pu venir aux oreilles d'autres que vous et moi.

Morgan se mit à réfléchir à toute vitesse. Le problème posé était plutôt grand et lourd de conséquence... Comment cela avait il pu avoir lieu. De ce que Morgan avait pu étudié sur le Glyphe du Louvre, celui ci était relié au Chanterie, encore fallait il le savoir.

- Effectivement c'est un problème lourd de conséquence... Si je dois vous faire une short-liste... Je ne vois que quelques personnes capables de cela. La première est l'ancien régent et sa disparition inquiétante. Celui-ci n'a jamais rallié Vienne, aussi il est possible de tout imaginer... En second lieu, D'Arcy était le dépositaire du rituel et de son accès, et je pense que feu Madame Boniface y avait accès également.


C'est les seules personnes que je connaisse à avoir pu y accéder. Mais la liste n'est pas exhaustive.


Ce que je peux vous affirmer c'est que passer outre le rituel, sans en connaître les fondements est quasiment impossible. Seuls quelques tremere membre du conseil des 7 pourraient en être capables.

Parménion écouta Morgan, prenant note de chaque nom, puis en conclue simplement.

- Donc soit nous devrons faire face à l'ancien Régent, soit nous devront affronter un puissant Thaumaturge. J'aimerais que cette affaire reste entre nous pour l'instant Monsieur de Lestrain et je compte donc sur votre discrétion.

Vous pouvez disposer.

- aucun problème votre majesté. Si je viens à apprendre quoi que ce soit qui pourrait faire avancer cette énigme je viendrais vers vous.

Morgan s'inclina puis fit un demi tour martial.


[Petit salon]

[le Petit Salon]

Lucien avait décidé d'adopter une attitude servile, genou à terre et yeux baissés. Henri préféra une révérence profonde de l'époque baroque avec moults moulinets du bras qui auraient eu un effet spectaculaire s'il avait tenu un chapeau orné d'une plume d'autruche. Le résultat sans colifichet était cependant loin d'être ridicule puisqu'on pouvait deviner que l'exécutant avait un âge respectable et qu'il était assez adroit pour ne pas s'être empêtré dans ses mouvements complexes ni être tombé la tête la première en terminant son exercice plié en deux.

"Sire, je suis heureux d'avoir enfin le privilège de vous rencontrer à nouveau. "  

La position inconfortable ne semblait pas déranger le Toréador; les muscles d''un cadavre ambulant na manquaient jamais d'oxygène sous l'effort et il avait eu des années d'entraînement pour perfectionner sa gymnastique.

Parménion accueillit les deux vampires d'un regard. Il rendit leur révérence avec un salut discret mais prononcé, puis il leur fit signe de se redresser. Il remit ses mains croisées dans son dos et s'approcha des deux cainites.

- Messieurs vous avez demander prestement à me voir. Je suppose que le sujet est d'importance connaissant votre réputation.