Le débarquement avait duré plus longtemps que prévu. Il avait fallu convaincre la sécurité de l'aéroport que sa collection de pieux était simplement décorative et qu'il était venu sur Paris uniquement dans le but de les vendre a un riche collectionneur. Heureusement il se sentait relativement calme ce soir, sinon l'affaire aurait pu mal tourner.
Il récupéra ses effets et alla se changer dans les toilettes de l'aéroport. Ouvrant la valise que son grand frère lui avait offert il y découvrit une très élégante tenue: pantalon et veste noirs, chemise rouge. Sobre, chic et élégant. William eut la nausée, mais se sentit soulagé de ne pas se retrouver affublé de ces immondices que portaient quelques vampires londoniens.
Il prit le premier taxi libre et lui demanda de l'amener au Louvre. A la première tentative de conversation du chauffeur, il perdit son pourboire, a la deuxième il lui répondit qu'il avait besoin de calme, a la troisième il lui demanda s'il avait réellement envie de voir le soleil se lever.
Lorsqu'il arriva au Louvre, William paya le taxi et appris un nombre impressionnant d'injures en français.
Dieu que ce langage s'était enrichi depuis 50 ans...
Il entra dans le musée et s'arrêta près d'une jeune fille, son odeur était presque celle d'un vampire, surement la goule chargée de l'accueil. Il lui remit son sac et lui dit:
"Veuillez m'excuser très chère. Pourriez vous avertir la gardienne que William Sheperd, envoyé par Mithras, souhaiterait voir la reine. Je suis conscient qu'elle doit être au bal en ce moment même, mais je ne saurais m'y présenter sans avoir reçu une invitation."
Il recula de quelques pas et attendit patiemment, les mains derrière le dos.