JET LAG A NEUILLY
Ekaterina est partie un mois avant moi. Elle est allée préparée mon arrivée : Réservations d'hôtel, transfert bancaire etc. Je regarde autour de moi l'aéroport de LA. La pleine Lune éclaire les grosses lettres blanches "HOLLYWOOD". Cela me fait bizarre de quitter la ville. Je sais que plus rien ne m'attends ici et qu'il me faut retourner dans mon monde et trouver ma place au sein de la Camarilla. François Villon a abandonné la ville. Toute la communauté des Créatures de la Nuit en parle. Même les Anarchs se gaussent. Et pourtant, le Toréador a toujours était plutôt sympa avec eux. Enfin dans mes souvenirs. Enfin... Je rentre au pays. Mon pays. Espérons que j'aurais plus de chance de celui-ci que dans les précédents. A croire que j'attire le malheur. Un stewart attire mon attention :
-
Madame, nous devons décoller.Je hoche la tête à la goule indépendante et monte dans le jet privé. L'avion décolle. Nous en avons pour de nombreuses heures de vol avec escale. Je regarde la mer tandis que l'appareil survole la Cité des Anges. Au loin pointe le soleil et je sens la torpeur prendre le dessus. Je lutte. Instinctivement. Et puis mon corps s'effondre, mort.
Je me réveille quelques temps après que le soleil ait dardé ses derniers rayons. Nous sommes toujours en vol. Le steward goule m'indique que nous survolons actuellement le Royaume Uni. Nous devrions arriver d'ici la mi-nuit au Bourget. Je le remercie puis fait une toilette avant de prendre mon ordinateur et répondre à mes emails. Ekaterina me signale qu'elle sera bien présente avec une auto pour nous conduire en lieu sur. Je jette un œil mes affaires mais impossible de me concentrer. Cela fait si longtemps que je n'ai pas mis les pieds au pays. L'excitation renait en moi, comme une réminiscence de cette jeune fille qui découvrit Paris il y-a si longtemps. J'allume la télé et me laisse bercer par une idiotie.
-
Nous amorçons notre descente, veuillez boucler vos ceintures, retentit soudain la voix du capitaine.
Je souris, un peu bêtement il faut l'avouer mais j'ai hâte de fouler à nouveau la terre de ma jeunesse. Et puis enfin, l'appareil se pose. Je déboucle ma ceinture et me dirige vers la descente. Le steward goule me souhaite la bonne nuit et je descend la passerelle. Le vent fouette mon visage et je rejoins Ekaterina qui se tient à coté d'une auto noire à vitres teintées.
-
Madame, quel plaisir.Je hoche la tête et monte en voiture. Nous filons sur le périphérique pour prendre une sortie indiquant "Neuilly Sur Seine". Le chauffeur traverse la ville et finit par s’arrêter au 13 Rue Du Château devant un immeuble sur lequelest inscrit "Le Bon Hôtel".