Morgan salua Le jeune nosferatu qui prenait congé avec des manières très militaires, respectant le bon usage. Il le salua d'un signe de tête.

- Oui ce sera un plaisir. Même si ma charge m'accapare à d'autres tâches.

Sebastian et Mandy avaient pris congé. Morgan se mit un peu en retrait, près des fenêtres afin de s'allumer une cigarette dans un moment sacré bien à lui.

Mandy vit le Régent approcher du balcon, et allumer une cigarette, et lui dit :

" - Venez sur le balcon, cher Régent, vous serez plus à l' aise pour assouvir votre péché tabagique."

Mandy alluma une deuxième cigarette mentholée. L' odeur parfumait les environs du petit balcon, Mandy répondit à Sébastian :

" - Votre compliment me va droit au coeur cher Sébastian. Il y a si longtemps que je ne m' habille plus que de noir."

Mandy lui fit un sourire amical, et jeta un oeil dans la salle. Puis elle se recentra sur Sébastian... Toujours souriante.

Si Annabelle avait pu rougir, elle l'aurait fait. Un homme lui tenait la main et l'embrassait. Elle avait lu dans des livres que ce genre de choses se pratiquaient mais elle même n'en avait pas du tout l'habitude.
Elle devait choisir en une fraction de seconde comment réagir. Ne pas le faire aurait été le signe d'une bien mauvaise éducation. Mettre son pieds dans le visage de son partenaire n'était pas toujours très apprécié dans les protocoles des asiles... sans compter qu'on aurait pu remarquer qu'elle ne portait pas des chaussure très adaptée à sa tenue.
Étonnement, le fait de frapper une personne n'était pas perçu, au delà de ces considérations, comme nuisible à son vis à vis.
Elle choisit une décision intermédiaire, qui ne sont jamais très bonnes, mais permettent un peu de ménager la chèvre et le choux.
Elle retira sa main assez rapidement, comme un petit animal craintif, mais se voulu rassurante.

• Vous êtes décidément très aimable, monsieur Rousselet. Je ne sais pas pourquoi, mais … instinctivement … (houlà le mot avait du mal à sortir) j'ai peur des gens. Je ne sais … sentiment... personnel... ou … souvenir de …. prudence... mon père...
  

Annabelle marquait une pause, un peu perturbée d'avoir réussit à aligner tant de mots à suite, bien qu'il en manqua quelques uns au passage. Jugeant que, toutefois, l'ensemble était compréhensible, elle enchaina.

• Je me souviens un peu de vous. Vous étiez à la réunion du clan ventru il y a …
  

Annabelle écarquilla un peu les yeux, comme pour marquer le surprise. Elle se souvenait de la réunion, de Lucien, d'un autre jeune homme qui lui avait offert une épingle, de Rozenmilna et d'un homme de néandertal... ou peut être même antérieur sur l'échelle de l'évolution. Sa bizarre mémoire fabriquait parfois des souvenirs pour combler et de fait, se souvenait réellement d'un homme primitif vêtu de peau de bête comme on peut en voir dans les représentations d'artiste.
Elle se souvenait de tout cela mais plus du tout de sa place dans l'ordre chronologique des choses.
Ce fait étant établi, elle continua exactement là où elle s'était arrêtée.

• … quelques temps... Vous êtes bel et bien un ami, puisque vous êtes celui de mademoiselle. M'en diriez vous un peu plus sur votre personne ? Les gens sont toujours plus intéressants que les visites sans âmes de pierres plus ou moins agencées...(moment de silence) J'ai formulé ma pensée à haute voix encore une fois, n'est-ce pas ?
  

Avant même que Lucien ne puisse répondre, elle tendit son index à hauteur de sa bouche, sans toutefois la toucher, comme pour indiquer le besoin de silence.
Elle sortie un petit calepin recouvert d'un cuir noir et se saisie d'un mini stylo de couleur dorée.

• Cela vous ennuie, si je prends des notes... c'est pour m'en rappeler plus tard...?
  

Annabelle notait avec minutie tout ce que Lucien lui disait, le nez dans son carnet, témoignant, peut être, d'une mauvaise vue.
A sa demande, elle ne pu résister à l'envie de poser des questions :

• Vous venez d'Amérique dites vous … mais comment avez vous fait pour traverser l'Atlantique? Ce ne doit pas être bien pratique...
  

Annabelle fit d'étrange geste avec ses mains, comme pour simuler la rotation de la terre, sans doute pour tenter de se rappeler si en se déplaçant d'Ouest en Est, on se rapproche ou on s'éloigne du soleil...
Puis vint La question qui lui tenait le plus à cœur.

• C'était comment... d'être vivant ?
  

Abel failli esquisser un léger sourire aux parole du toréador, qui a première vue semblait loin d'être idiot. 
Enfin, il n’était pas difficiles d'imaginer qu'il faille un minimum de jugeote pour en arriver a cette conclusion.

Abel se tourna alors vers la malkavienne qu'il n'avait pas réellement remarquer.

Je vous pries de bien vouloir excuser mon impolitesse mademoiselle.

Il fit une légère courbette, se demandant si faire un baise main aurait été bienvenue, puis se ravisa, lui attraper la main pouvant être malvenu.

Je me nomme Abel, enchanté de vous rencontrer.

Il attendit quelques seconde la réponse d'Aly avant de reprendre la parole, en se tournant vers Aaron.

Vous avez vu juste primogène, enfin, en partie. 
Cela fait quelques décennies que j'ai quitter la capitale francaise, et rencontrer les habitant de la nuit qui y loge est toujours un plaisir.


Le ton rester cordiale, même si son accent mixé a son français quelques peut rouiller pouvais parfois agresser les oreilles.

Le regard d'Annabelle, toujours aussi figé semblait émettre une sorte de message indistincte, entre celui d'une poule confronté à son reflet dans le miroir et une totale incompréhension.
Elle regardait avec intensité le visage de Lucien, qui à plonger ses yeux pâles dans ceux de son partenaire, ce qui pouvait être mal interprété.
Elle baissa le regard et relut, dans son carnet de cuir, les questions qu'elle venait de poser à l'instant.


Les réponses étaient vagues et Annabelle ne savait pas trop si … peut être... enfin... non, des réponses aussi vagues ne pouvaient être que le témoignage d'une gêne chez ce dernier.
Avait-elle était trop familière; On ne demande peut être pas ce genre de chose aussi rapidement.


Le nez baissé, Annabelle laissa chuinter un faible

• excusez moi...
  

Puis, pour détourner la conversation, elle se risqua à une autre question.

• Qui est Lieta ?
  

Dimitri avait une légère impression de «déjà vu».

Le Brujah ne cherchait pas à cacher ce que ça lui inspirait, dodelinant de la tête de manière blasée.

Il ne commentait pas pour autant jugeant cela inutile et préférait s'intéresser à Alice qui semblait troublée.Il profitait que les autres soient occupés à converser pour poser une main délicatement sur l'épaule de la Malkavian pour lui servir de point d'ancrage au milieu de toutes ces choses qui lui venaient en tête, finissant par se pencher pour lui glisser quelques mots à l'oreille.

" Ca va aller ? Je ne voudrais pas vous infliger une charge insupportable avec ma demande."

Lorsqu'il se redressait il jetait un regard en direction de Phantom pour s'assurer que tout allait bien.

Spoiler:

Lucien restait silencieux lorsqu'elle plongeait son regard dans le sien. Un bref échange qu'il ponctuait d'un léger sourire pour la rassurer et lui faire comprendre qu'elle n'avait pas été inconvenante avant qu'elle ne se replonge dans on carnet.

Le Ventrue observait sa cavalière et les excuses qu'elle faisait le confortaientt dans ce qu'il avait pensé de l'effet de ses réponses sur la demoiselle.

" Il n'y a rien à excuser, rassurez-vous. Mon intention était de piquer votre curiosité mais il semble que l'avez interprété tout autrement. C'est donc à moi de vous présenter mes excuses pour cette gêne."

Il inclinait très légèrement la tête, parlant sur un ton très chaleureux pour chasser tous doutes dans l'esprit de la demoiselle.

" Ce que je voulais dire, c'est que j'ai remarqué que les nôtres avaient un goût certain pour l'immobilisme. Les choses sont établies à l'avance et vouées à l'être pour des années, décennies voir siècles parfois. La monotonie est un peu une seconde nature."

Il marquait une courte pause pour lui laisser le temps d'assimiler et d'écrire sur son carnet avant de reprendre.

" Ma vie était tout l'inverse. Toujours en mouvement. C'est pourquoi j'apprécie autant de me mêler aux soirées humaines. Je sais toujours où elles commencent mais jamais où elles se terminent... et comment."

Il avait un petit sourire en coin significatif.

" Lieta fût à la fois une servante et ma préceptrice lorsque j'étais aux côtés de mon Sire les premières années. Elle est devenue ma goule lorsque j'ai eu l'âge de voler de mes propres ailes mais je vais être franc avec vous. Au delà du lien qui nous unit, elle est mon amie et je mettrais ma non-vie entre ses mains sans aucune hésitation."

Il scrutait à sa recherche et désignait une personne discrètement du doigt.

" C'est elle "

Alister dirigea ses pas dont le rectitude militaire semblait de bon ton pour la soirée vers le groupe de Ventrues. Alors qu'il approchait d'eux, Lucien alors en grande conversation se retourna pour pointer un membre de l'assemblée. Alister, en plus d'avoir entendu la fin de la conversation, profita alors d'être passé dans le champ de vision du groupe pour se présenter. De sa voix rauque et calme,  sa casquette toujours sous le bras, il fit une courte révérence de la tête. 

 - Bonsoir Mesdames, Monsieur, je me rends compte que nous n'avons pas été présentés. Dès lors, je vous prie de pardonner l’empressement de ma démarche, mais je tenais à vous présenter mes respects. Les gens me nomment le Démolisseur et je suis fier de vous saluer.  

Alister esquissa un semblant de sourire, avant de continuer d'une voix égale. 

- J'ai cru comprendre que vous étiez du clan des roys et je souhaiterai m'entretenir avec Mademoiselle de Sansy, que je ne connais pas encore, afin de l'assister de mes modestes moyens.  Auriez vous l'amabilité de m'indiquer qui est cette personne je vous prie.

Alister ponctua sa requête d'une autre courte réverrence, espérant que ainsi prendre un contact favorable avec les ventrues malgré les différences notables entre son clan et le leur. 

Phantom passait entre les invités, plutôt discret. Il se prenait à fond dans la tâche qui lui était confiée. Il aperçut Dimitri qui d'un signe interrogateur lui demandait si tout allait correctement. Il répondit à la question avec un signe du pouce, signe que tout roulait parfaitement.

Chacun y allait en discussion ou en danse au milieu de la piste. La soirée était sans doute reussie.

Ahuizotl fut à la fois surpris et honoré de l'intervention de Julien. Pour une fois que ce jeune Gangrel croisait son chemin, il était toujours et encore l'image même du frère Gangrel que l'Azteque gardait à l'esprit.
Il est vrai que la remarque de la jeune Tremere le plongea dans l'ambarras mais le clan était, et serait toujours prioritaire à ses yeux.
Il accepta donc de laisser partir son invitée et ne dis rien pour infirmer ou confirmer ses interrogations.
Lorsqu'elle fut partie, il accorda à Julien, toute son attention.


"Bonsoir Julien ! Je vois que tu sais te faire remarquer toi aussi. Veux tu que l'on aille ailleurs ?"

Son sourire avait changé, il était plus sincère et Julien pouvait sentir que l'Azteque était à l'aise avec lui.
Si le fleau venait à lui, s'était surement pour autre chose que pour changer des politesses.

Le régent ne semble pas réagir à l'appel de Mandy. Seb ne sait pas trop si c'est parce qu'il n'a pas entendu ou parce qu'il fait simplement la sourde oreille, mais dans le fond ce n'est pas ça l'important. L'important, c'est qu'il ne déroge pas aux habitudes tremeres et préfère se retirer un peu de la foule au lieu de se balader au milieu des autres comme le font la plupart des clans présents. Même les gangrels paraissent plus sociables que les trems ce soir. 

Seb jette alors un œil vers Elisa et son cavalier de danse, un nouveau sourire narquois se formant sur ses lèvres en les voyant. C'est alors qu'un autre vampire les aborde, qu'il ne connait naturellement pas, et qui semble magistralement ignorer l'infante de De Lestrain en s'adressant à l'ex-primo des loups sans porter un instant son regard sur la nouvelle-née.

*La pauvre* se dit Sebastian.

Effectivement, elle a eu un rôle très décoratif ce soir, les nouveaux arrivants ne la voyant même pas hormis lorsque le régent l'avait présenté, puis lorsque Ahuizotl lui a proposé une danse. C'est malheureux, mais c'est souvent comme ça avec les jeunes infants, ils ne sont pas plus considérés que s'ils étaient les mendiants du quartier.
Seb est à la fois curieux et inquiet de voir comment Elisa va réagir cette fois, car ne pas la voir au milieu d'un groupe de personnes est encore excusable, mais l'ignorer de la sorte alors qu'ils ne sont que deux...Il espère aussi qu'avec son rôle dans la bataille et son statut d'infante de régent et primogène, qu'elle ne prendra pas la grosse tête et ne fera pas de bêtise "diplomatique" en se rebiffant devant le manque d'attention à son égard. Ca ne pourrait que lui desservir.

Le sorcier détaille ensuite le visage de Julien et le case dans un coin de son esprit afin de ne pas oublier ce type, ni son comportement. Il remarque de même des signes d'agacement sur le visage d'Elisa, qui après quelques instants semble amorcer un mouvement pour se séparer de l'aztèque afin de revenir vers les trems. A ce moment, Sebastian reporte son attention sur la belle femme à son côté, qu'il a osé quitter du regard pendant quelques secondes pour s'enquérir de son "élève".

-De noir ? Reprend-il pour se remettre dans la discussion. J'aime bien le noir, c'est discret, simple et neutre.

Il se penche ensuite un peu vers elle et dit à voix basse:

-Ma tâche ici est terminé, et vous semblez prise d'ennui...souhaitez-vous que nous rentrions ?

Message du staff::

*Rozenmilna observait sa protégée du coin de l’œil, tout sembler aller pour le mieux avec Lucien ce qui eut pour effet de la rassurer.
La ventrue hésita ensuite un instant à rejoindre Dimitri, bien curieuse de ce que Zilberman avait à dire mais elle se dit qu’il était temps qu’elle prenne la parole.
Rozen fit donc un signe au primogéne des roses d’attendre un petit peu vu que ce dernier semblait vouloir se diriger vers elle. Ensuite la petite primogéne aller se place devant la statue de l’infâme et se tourna vers l’assembler.*

Chères frère et sœur de nôtre très sainte famille, la camarilla. Je souhaiterais en cette nuit très spéciale pleine de réjouissance vous adresser quelques mots.

Tout d’abord j’aimerais remercier le Prince Parménion de nous offrir une si magnifique soirée, et également pour nous avoir conduit à la victoire à ce battant ce soir la à nos côtés et non au-dessus de nous. Aux noms de tous les Ventrues et de ceux qui ont combattu je vous remercie encore.

*A cette dernière phrase Rozenmilna s’inclina vers le Prince avant de reprendre*

Mais il ne faut pas oublier que ce bal est également donné en l’honneur de l’arrivée sur ce joyau de la camarilla européenne qu’est paris du nouveau sénéchal et ami du Prince, Monsieur Vivian de la Rochère.[

Hommage et respect à vous *dit elle en s’adressant vers le nosfératu, et applaudissant, invitant tous les autres caïnites de la salle à applaudir également. Ensuite elle reprit.*

Et il faut rendre ce soir également hommage à ceux qui sont tombés. À Jean Lefol et Jean le Forestier, retournait à l’état de cendres pour tous nous défendre. À ceux qui sont encore en torpeur comme Dame Venise, primogéne Nosferatu . et Bien le sur le sacrifice d’Albin Guénan qui appliqua courageusement l’adage comme quoi le bien du nombre l’emporte sur celui d’un seul.

*Rozen ferma les yeux durant une petite seconde de pose avant de reprendre le regard durci de conviction*

Je ne dirais ce que beaucoup pensent et que d'autres s’attendent à entendre au sujet d’Albin. Non je ne dirais pas " sans lui, sans son sacrifice nous serions tous morts."

Nous serions tous mort sans Parménion, Dimitri Romanoff et moi-même. Nous serions tous mort sans Philippe Merle, Hadrien et Liel. Sans Ahuizotl, Phantom, Sebastien Oswald. Ni sans Gatien de Cambière et Victor Kastler. Ou encore Elea Casato, Gustave, Alexie, Annabelle de Lucas, Jacques Delcroix, Thomas Bellanger et Henri d’Hestirac. Et bien sur Morgan de Lestrain, Élisa et Alice.
Ainsi que les braves serviteurs présents. Ceux du Prince bien sûr mais aussi Mark et Lieta qui ont fait honneur à leurs Domitor en se distinguant particulièrement.

Et aussi je n’oublierai pas ce qui au défendu le Sanctuaire qui était accablé également ce soir-là. Merci a vous.

*Certain non était volontairement oublié Déjà que ça lui coutait beaucoup de parler de Lefol alors qu’elle considérer plus comme un caillou dans sa botte qu’un frère du sang, il était hors de question de nommer ce qui avait déguerpi on ne sait ou à peine la bataille terminée*

Pour conclure je dirais ceci, il y a trois soirs, c’était plus qu’une victoire, c’était un message. Un message qui dit à nos ennemies, qu’ils ne peuvent pas prendre notre Élysée, qu’un Mathusalem infernaliste n’a pas réussi à nous faire plier !

Villon n’est plus, mais la camarilla parisienne se tient toujours droite et inflexible !

Merci à vous tous de m’avoir écouté.

Annabelle appréciait, autant qu'elle le pouvait, la discutions avec monsieur Rousselet qui était charmant et surtout très attentif à ne pas la froisser, lorsqu'un personnage repoussant, au visage animal, vint s'immiscer dans leur charmante conversation.
Son aspect était si étrange, si profondément dérangeant, qu'Annabelle ne put réprimer un sentiment de malaise, sentiment qui se traduisit dans les fait par un mouvement de recul d'un bon pas.
Il était une chose de connaître par les dires les Nosferatu, cela en était une autre de les apercevoir dans la foule, mais c'était encore bien pire d'en toiser un et de l'entendre vous parler à si petite distance.
Tous les détails vermineux apparaissaient dans l'horreur la plus pure, fabriquant l'image épouvantable d'un homme chauve souris, simiesque, grotesque... ce sentiment s'empara de l'âme simple d'Annabelle qui contemplait ce cauchemar avec d'autant plus d'effroi qu'elle le vivait éveillée.
Puis, à petits pas, le sens des mots de la monstruosité sans âge prirent formes dans son esprit et Annabelle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire...
« Sans plaisanter … le démolisseur ?! On l'appelle vraiment comme ça ? »
Annabelle espérait que sa manie détestable de prononcer à autre voix les quelques pensées qui passaient par sa tête vide n'allait pas s'exprimer à l'instant. Le quidam ne semblait pas très à même de disposer d'un très grand sens de l'humour.
Toutefois son attitude l'avait heurtée, sa présence l'importunait, son apparition avait coupé la délicieuse conversation et en plus, plutôt que de se présenter comme le protocole l'exige, il avait avancé un pseudonyme qui prêtait plus à rire qu'autre chose. Le grotesque de ce personnage devenait rapidement agaçant et au moment où Annabelle allait répondre au sinistre, Rozenmilna sauva, bien involontairement, sa protégée de quelques mots qui auraient pu être mal perçus.
Le discours était brillant.
Comme à son habitude.
Elle était belle.
Comme toujours.
Elle avait cité son nom dans la liste des héros.
…
Comme quoi, tout le monde peut se tromper. Annabelle ne s'était pas vraiment sentie héroïque, surtout lors d'une opération dont les souvenirs commençaient déjà à s'évanouir dans le labyrinthe de sa mémoire.
Mais le discours était bien.
Annabelle applaudit. La faiblesse de son clap témoignait plus d'un manque évident de coordination que d'enthousiasme.

Spoiler:

Lucien observait Anabelle qui semblait gênée par l'approche d'Alister. Il déplorait juste d'être coupée dans leur discussion, surtout pour sa soeur dont l'élan venait d'être stoppé de manière abrupte mais ne pouvait pas en vouloir aux autres convives de venir les trouver pour discuter, ou se présenter dans ce cas-là.

Le Ventrue qui, malgré son a priori du début de soirée relatif à la tenue, laissait une seconde chance au Nosfératu ne fût pas déçu. Son regard semblait soudainement pétillait d'intérêt alors qu'un fin sourire étirait ses lèvres.

*La tenue et maintenant ça. C'est royal !*
 
Il jetait une oeillade à sa soeur qui semblait incomodée et se glissait subtilement entre eux de manière «impérieuse» pour la soulager. Il était visiblement très à l'aise, comme si ce genre de situation lui était familier.

" Enchanté... Démolisseur. J'ai moi aussi quelques pseudonymes mais je ne vous ferais pas l'affront de manquer à l'étiquette en me présentant ainsi à vous. Je garde ça pour le spectacle ou pour flatter mon ego."

Le ton était badin  alors qu'il reprenait tout en s'inclinant.

" Lucien Rousselet, du clan des Roys."

Il affichait un sourire mutin lorsqu'il se redressait. Il avait déjà laissé passer la première faute de cet homme en début de soirée, il ne pouvait pas laisser celle là.

" Concernant votre question, il s'agit de la personne qui s'apprête à prendre la parole devant la statue de notre ennemi."

Inutile de la désigner, il ne pouvait pas la râter surtout lorsqu'elle prenait la parole d'une manière magistrale. Il découvrait une oratrice de talent qui avait réussi à captiver l'attention. Surpris, c'est le mot. Il connaissait le bagout de Rozenmilna mais ne l'avait encore jamais vu avec tant de prestance.

Une fois le discours terminé, il applaudissait franchement alors que Parménion répondait à la suite.

" Je t'accorde cette victoire."

Il parlait doucement mais pas suffisamment pour que les deux personnes à ses côtés ne puissent pas entendre. Paroles à l'attention de sa Primogène bien sûr puis il revenait sur Alister.

Spoiler:

Ahuizotl attendait que son frère lui parle de cette chose importante qu'il allait surement lui révéler. Au lieu de cela, c'est la Primogene Ventrue qui monopolisa l'attention d'une manière si puissante que le Prince lui même avait fait pâle figure.
Sa stupeur fut de courte durée cependant car les propos de Julien redevinrent immédiatement le sujet de sa curiosité.
Des propos si apaisant pour l'Azteque car Julien était l'image même du frère de clan qu'il aimait voir. Un frère libre, indépendant et pourtant loyal. Non ! Pas loyal ... solidaire. Solidaire en toutes circonstances.
Il aimait à penser qu'il était de la trempe des Alpha. Mais il fallait que l'Azteque pense à son clan avant de penser à lui.
Il fronça les sourcils comme pour chercher des mots qui ne voulaient pas venir et lui dit sur un ton très calme.

"Julien ! Le comportement de Jacques n'enlève en rien les qualités qu'il possède pour être Primogène ... Du moins j'espère ne pas me tromper sur sa valeur. En tous cas, il faut laisser le temps au temps pour voir si mon choix fut le bon ou non. J'étais beaucoup moins bon que lui et revenir en arrière serait, je pense, une grosse erreur.
Tu as raison sur un point cependant, il a été provocateur et grossier et il s'imagine sans doute que son statut fait de lui quelqu'un de puissant, ce qui, nous le savons, n'est que de la poudre aux yeux pour qui s'en sert pour défier les puissants.
Je vais devoir réveiller son instinct de survie et son sens de la loyauté si je veux qu'il survive assez longtemps pour accomplir sa délicate mission."

Il lui pose alors une main amicale. Son sourire quelque peu vicieux indique visiblement, un plan déjà bien huilé dans la tête du vieux Gangrel.

"Je ne pourrai pas être toujours derrière lui pour le protéger, il faudra donc qu'il se montre prudent ...Je tiens à lui autant qu'à toi même si, je dois le reconnaitre, je ne vous traiterai jamais de la même manière tous les deux ..."

Il regarda alors la jeune tremere qui avait insulté son frère juste un peu avant puis regarda de nouveau Julien.

"Quant à cette femme, que tu as fait partir, ne vas pas t'imaginer qu'elle puisse être de meilleure compagnie que toi. Tu es libre de parler à ton clan quand tu le souhaites et de la manière que tu le souhaites. Elle t'a trouvé insultant ! Elle n'y connait rien au lien qui nous unit ... C'est une Tremere !"

Il sourit presque tendrement puis enchaine.

"J'aurais aimé qu'Izabela soit là pour me faire danser. Mais bon ... je retourne la voir, sinon je vais rater ma chance de me laisser bercer par cette douce musique."

Il lui tourne les talons et se dirige de nouveau vers Elisa.
"Pardonnez moi Madame ! Je suis confus mais si vous voulez bien danser avec moi, je vous expliquerai en détails, tout ce que vous brulez de savoir ..."
Il lui offrit son bras et son plus joli sourire ...