*Arrivé depuis quelques heures au cimetière, je fus sorti de mon cercueil de voyage par un être étrange. Un homme probablement, ou une femme à l'allure étrange qui eut un réflexe de recul en me voyant. Elle me remis pourtant une lettre signée de Vivian, me priant en des termes policés de me rendre au Louvres. 

J'étais né à Paris, mais une vie passée loin d'ici ne me permettait plus de revenir dans ma mémoire pour retrouver le sens de l'orientation. Fort heureusement pour moi, les égouts parisiens sont un chef d'oeuvre très facile d'utilisation, le noms des rues est indiqué dans les galeries... Pour autant, ils ne sont pas aussi profonds que je l’espérai, y trouver un refuge immergé sera long. Pas de rencontres à signaler, les autres doivent savoir que je suis la.

Arrivé près de l'adresse indiquée, il est temps pour moi de faire surface. La tenue du parfait terroriste ne sera pas appropriée à l'Elysée, et encore moins dans la rue. Il faut que je domine mon appréhension, je ne connais pas le terrain et je tente de me remémorer les phrases toutes faites que l'on dit à ces gens qui vivent en sociétés*. 

 - "Hum Ange tu me manques... toi tu aurais su trouver les mots... " murmura le nosfératu dont l'esprit aussi était en maraude. 

*L'occultation est un art qui me servira à me glisser jusqu'à l'entrée. La lettre précise que je devrai y apercevoir des goules.*

Alister rabat la capuche kaki de son manteau sur sa tête, réajuste sa cagoule et monte un à un les barreaux vers la plaque d'égouts. Une fois dehors, il marche discrètement vers l'entrée décrite dans le courrier et sent son cœur battre une fois au moment ou il active l'occultation. 

*Le mieux est de ne pas leur parler, et de leur tendre directement la lettre, cela évitera les bavardages inutiles*.

Spoiler:

Une des goules entendit comme un bruit de pas et se retourna vers la source sonore. Elle se mit à chercher plus en détail et aperçut vaguement quelqu'un qui s'approchait d'eux.

Elle donna un coup de coude à son collègue, moins attentif, et lui désigna la personne qui approchait.

"Pssst ... Marc ? Y'a quelqu'un qui arrive ... Regarde ..."

L'autre homme se tourna et chercha à son tour dans la direction que lui désignait son partenaire.

"Oh ... Effectivement. Ils sont pas sensé tous être en 'mission' ? Et puis il est bizarre celui-là ..."

Ils regardèrent tous les deux l'homme qui avançait discrètement. Et Arthur, lui adressa un salut formel.

"Monsieur, pouvons-nous vous aider ?"

Alister arriva à vitesse constante en direction des deux hommes. Se remémorant au passage les us et coutumes apprises de longue date auprès de son sire.

* Une raison de venir et une preuve de l'autorisation... Hum ... Ces goules semblent plus futées que d'habitude, elles m'ont repéré, elles sont bien habillées et en plus elles sont polies... Surprenant.*

Alister ouvrit doucement son manteau pour se saisir à deux doigts du courrier qu'il remis à l'une des goules. Ayant été questionné, il se sentit obligé de répondre.

 - Hum, bonsoir messieurs, je suis attendu et j'ai un laissé-passer.

Intangible sur sa conduite, il tentait toutefois de paraître discret autant que l'on pouvait l'être avec une capuche dissimulant une cagoule. Il reprit la parole d'un ton insistant mais courtois.

 - Si vous permettez, pourrions nous les détails rapidement, je n'apprécie pas de m'attarder en pleine rue.

*Obligé de coller à une certaine courtoisie mal ordonnancée envers des goules, il est évident que ce genre de scène ne doit se produire qu'avec les nouveaux venus*

Alister dévisagea les goules, et attendit leur réponse en regardant à droite et à gauche à échéance rapprochée. Il n'était clairement pas à l'aise en pleine rue et cela se voyait.

Les deux goules détaillaient le nouvel arrivant du regard, puis par politesse stoppèrent tout regards superflu. Cela ne se faisait vraiment pas de fixer un inconnu de la sorte.

Arthur continuait toujours à parler d'une voix posée et professionnelle.

"Je regarde ça de suite ..."

Marc observait le comportement de l'homme qui semblait mal à l'aise. Il se tenait sur ses gardes, près à intervenir et à sonner l'alerte en cas de problème.

Pendant ce temps, Arthur effectuait quelques vérifications et étudia la lettre en détail. Il remit ensuite le papier à l'homme et s'écarta pour le laisser entrer.

Marc réagit au comportement de son collègue et s'écarta lui aussi, prenant à son tour la parole :

"Vous vous rendez dans cette pièce, (lui montre un emplacement sur une carte affichée à l'entrée), quelqu'un devrait venir s'occuper de vous. Si personne ne vient, revenez nous voir, nous passerons quelques coups de téléphone pour savoir ce qu'il se passe."

Les deux gardes s'inclinèrent et laissèrent l'homme entrer dans le Louvre.