La jeune femme aux yeux océans était plutôt jolie. Et Lady prit le temps de la jauger des pieds à la tête avant de poursuivre son entretien. Les goules...

Si les membres fanatiques du Sabbat avaient tendance à enfouir leur tête dans un sac lorsqu'il s'agissait de la qualité des être humains, Lady Coeur de pierre, quand à elle, les voyait comme des marrionettes, insignifiantes pris l'une après l'autre, mais tellement utiles. Et, comme tout bon jouet, il était aussi agréable d'en choisir l'apparence ou les compétences autant que faire ce peux. Pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable?

Si sa reflexion la poussait à s'imaginer à quel point la Reine avait bon goût la comparaison entre elle et la Toréador s'arrêtait là. Lady se targuait, elle, de savoir les utiliser pour autre chose que pour les baisers. Encore que le jugement était hatif et les rumeurs ne correspondaient pas toujours à la réalité. Si la Reine de France était aussi affamer de sexe qu'une pucelle mortelle, tant mieux, voila une faiblesse exploitable, suffisament rare chez les non-vivants et aisée à utiliser.

-Me présenter à la fouille? Demanda-t-elle comme si une fouille relevait de l'insulte.

Lady ne voyait, en fait, dans la femme qui lui faisait face, qu'un sac de viande avec une cervelle d'oiseau. En vérité, et pour être honnêtte, c'est ainsi qu'elle aurait aimé les percevoir, mais son estime ne montait guère plus haut. Des enfants, fragiles, maladroits et, bien souvent, assez bête. Comment cette gamine avait-elle pu tomber si bas qu'il faille qu'elle voue sa nuit à servir une personne qu'elle ne croisait que pour satisfaire quelques besoins primaires ou pour gueuler un nom?

-Et comment croyez vous que je puisse prendre une décision sur le fait de rester ou pas? Est-ce que sa majesté est en train de baiser sa favorite, en ce cas je puis m'attendre à patienter une heure ou deux tout au plus, ou bien est-elle en Conseil des Primogens et il vaux mieux repousser ma présentation à deux trois nuits en lui laissant la marque de ma visite? Auriez vous l'obligeance de me dire avec qui se trouve sa majesté et a quoi est-elle occupée ou dois-je deviner?

Lady faillit expliquer que, vue la réputation de la Reine, à Paris, elle aurait peut-être plus de chance d'attendre quelques heures pour un conseil et plusieurs nuits pour une baise, mais elle se garda de le dire. ce qui lui importait c'était d'avoiir, dès maintenant, un maximum d'informations.

-Et si vous devez m'annoncer, annoncez...

Lady prit quelques minutes. En fait elle avait toujours vécus recluse dans sa Maison. En rien elle n'avait songer à une présentation à d'autres, qu'ils fussent humains ou vampires. Et si Isabelle Violentine était morte elle était aussi la faiblesse de Lady Coeur de pierre. Autant que cette pauvre fille abusée par la vie et son ex maris ne reste là ou elle se trouve, sous les eaux de la Seine, à croupir avec d'autres cadavres. C'est la première fois que la Nosferatue se faisait apeller comme ceci, elle garderait ce pseudonyme pour les nuits à venir... a quelques exceptions prêt.

-...Lady Coeur de Pierre.

Lady observa la goule avec un souverain mépris. A quoi servait-elle donc si ce n'est à faire la messagère ou la concierge? Alors les esclaves de sa majesté avait une certaine authorité? Assez bien considérés pour se montrer hautaine avec une immortelle? C'était interressant! Pourvus que sa Majesté est autant de considération pour ses loyaux sujets que pour ses goules qui se permettaient un tel comportement, comme si elles même était des enfants de la nuit.

-Bien sur Melle. Sachez que je n'ai voulus, en rien, manquer de respect à sa Majesté -qui tient ses goules en si haute estime. Une chance pour vous Melle, vous êtes bien lotie avec sa majesté.

Lady se retourna pour observer les alentours.

-Auriez-vous l'obligeance, je vous pris, de bien vouloir m'indiquer ou se trouve le gardien des Elyseums à l'heure actuel. Que je puisse trouver refuge dans ce lieu, qui est censé être ouvert à tous les camaristes, pour que je puisse me présenter correctement à la Reine?

Sale petite pute, pensa Lady en lui offrant un sourire de circonstance. Cette humaine faiblarde, tout juste bonne a arpenter le trottoire, la nuit, pour observer les allez et venus, et sous la pluie, se targuait de jouir de la protection de sa majesté. Elle même aurait pu venir de Londre ou de New-York, envoyée en émissaire par un Prince ou par le Cercle lui même.

Si une chose, mortelle, jeune, et sans disciplines pouvait rembarrer un vampire qui se déplacait jusqu'ici pour se présenter il vallait mieux que cela vaille le coup par la suite. Sinon le Sabbat gagnerait bien vite un nouveau membre dans leurs rangs et tous les bénéfices qui allaient avec. Le sourire s'étira, il semblait presque sincère!

-S'il vous plais.

Et qu'on ne lui dise pas qu'il fallait considérer un être humain comme si on s'adressait à la Reine elle même. S'en serait trop! En aucun cas elle ne s'imaginait mettre genoux en terre devant une goule, s'excuser devant une goule ou encore argumenter devant une goule comme si cela avait été la Reine. D'ailleurs, le Gardien serait avertis qu'une humaine, disposée au gardiennage, l'avait repoussée d'un lieux censé être ouvert à tous les membres de la camarilla pour les sécurisés. Non seulement cela mais elle allait aussi lui faire savoir avec quel ton elle avait osée s'adresser à elle. Une guetteuse. Les manières de cette époque étaient donc si différente de la sienne qu'un chien se mettait à aboyer aux invités de sa Majesté?

Lady attendait la réponse qui lui permerttrait de rapporter ce comportement au Gardien des Elyseums et elle se delectait déjà de la punition que subirrait cette peste qui la refoulait de l'Elyseum avec si peu d'humilité, devant une Vampire, sujet de sa majesté!

-Cela va de sois.

Répondit Lady avec calme et sans ce departir de son sourire.

-Faites donc votre travail, "goules".

Elle avait appuyé sur le dernier mot pour bien remettre à sa place l'esclave de sa majesté et souligner la séparation qu'il y avait entre les deux femmes. Lady restait persuadée que le Gardien, tout autant que la Reine -et surtout la Reine- même, finirait par lui donner raison. Elle laissa donc la goule continuer avec son air suffisant sans rebondir sur le mépris qui apparraissait sur le visage de l'esclave. Mépris que Lady croyait voir, bientôt, plus que sévérement punis.

*Mais certainement.*

La pétale fit un signe de la main et recula un peu.
Deux de ses consœur vinrent pour exécuter une fouille corporelle.

Soudain, un grésillement dans l'oreillette.
Elle porta à nouveau la main à son oreille et paru plus que surprise.
*Pardon ? Répétez !*
Son regard changea à nouveau, pour la surprise cette fois.
Elle semblait déconcerté, totalement, peut-être même avec une pointe de stress.

*Arrêtez.* alors que la fouille arrivait presque à terme.
Elle rappela ses subordonnées d'un geste de la main et elles revinrent se placer à leur poste respectif.
Les yeux légèrement plissés, elle semblait réfléchir avec un peu de difficulté.

*Je suis navré, il n'est pas possible de voir le Gardien également aussi, pour vous éviter de perdre votre nuit, je vous suggère de repasser ultérieurement, demain par exemple.*

-Votre nom!

L'ordre avait fusé comme la lanière d'un fouet. Lady jetait un regard si noir à la goule qu'elle se félicita de ne pas être armé ce soir. Et elle dut faire un effort de volonté pour ne pas utiliser ses disciplines pour avoir ce qu'elle voulait: un nom. Calypso. Il n'y avait pas vraiment de raison pour que la chose lui refuse de lui donner.

-Vous aurez de mes nouvelles et sa majesté aussi entendra parler de vous et de vos manières.

Autant sa colère pouvait ne pas êre justifiée dans un premier temps, autant une fouille inutile devenait d'une grossierté qu'il était impossible de ne pas notifier. Inutile de demander si un Primogen ou encore le préfet pouvait prendre, à la place de la Reine, une présentation.Visiblement la cours était en ébullition et quelque chose d'étrange, voir de dangereux, était en train de ce passer à l'intérieur du Louvre.

Pendant quelques secondes Lady fut tentée d'utiliser ses dons dans la disciplines d'obfuscate pour s'infiltrer dans le musée et ainsi savoir ce qui ce passait. Mais tel n'était pas sa nature. Elle dévisageat la jeune Calypso pour se souvenir de son visage et de son apparence. Une fois fait elle tourna les talons et décida de se faire une petite visite du Paris By Night, à commencé par les endroits ou elle pourrait trouver ceux de son clan.

Elle prit le métro, arpenta, des heures durant, les longs couloirs bondés de Parisiens, aussi préssés que nombreux. elle se fondit dans la masse. Esquichée dans les rames du métro elle attendait un signe, quelquechose qui puisse lui permettre de voir l'un des sien. Mais c'était peine perdue. Elle ressortit place de la république, presque deux heures plus tard. Elle n'avait pas nourris plus d'espoir que ça en vérité. Elle espérait simplement qu'un des Nosferatue l'ai reperée et prenne bientôt contact avec elle.

Elle déambula finalement encore quelques minutes avant de s'arrêtter devant un bar. Elle se rapellait avoir eue envie de se divertir en buvant le sang saturé de quelques drogués bourrés de stupéfiant. Alors pourquoi pas, en attendant la nuit prochaine. Elle entra dans le bar "Les quatres élements"